Le Mozambique au menu des fonds vautours ?
La Libre.be
Une trentaine d’organisations demandent l’annulation des dettes illégales. Mais les pays concernés, dont le Mozambique, doivent aussi adopter des lois pour contrer l’action néfaste de ces fonds procéduriers.
A la fin de la semaine passée ont eu lieu à Washington les annuelles rencontres de printemps tenues conjointement par le FMI et la Banque mondiale. La nouvelle crise de la dette qui se profile pour les pays du Sud, où le Mozambique est le premier concerné, était l’un des principaux points traités.
En effet, en 2013, des membres du gouvernement mozambicain ont illégalement contracté des prêts au nom de trois entreprises publiques pour un montant de deux milliards de dollars, illégalité dont les créanciers avaient parfaitement connaissance. Après que le gouvernement a officiellement déclaré le défaut de paiement pour ces prêts, le pays se retrouve en proie aux fonds vautours.
Profitant de circonstances globalement favorables pour les pays exportateurs de matières premières, la situation macroéconomique de nombreux pays d’Afrique subsaharienne s’était redressée ces dernières années, avec en point de mire une recrudescence des emprunts. Cette situation s’est depuis inversée avec la forte baisse des cours pétroliers, la hausse des taux d’intérêt, Réserve fédérale des Etats-Unis en tête, et l’effondrement du niveau de plusieurs devises africaines. Le Mozambique, perçu par certains comme le « miracle » de la région, n’échappe pas à ce contexte qui n’est pas sans rappeler celui de la crise de la dette qui a éclaté au début des années 1980...