Législatives françaises : une fronde contre Leila Aïchi s'organise depuis le Maroc
Par Malek Bachir et Reda Zaireg
Middle East Eye
La sénatrice française d’origine algérienne, investie par La République en marche pour les législatives de juin, est désavouée par plusieurs comités en Afrique où elle est censée faire campagne, pour ses positions en faveur du Sahara Occidental
RABAT et ALGER - C’est à une occasion pour le moins inattendue que le dossier du Sahara Occidental s’invite dans l’actualité par une nouvelle polémique.
À l'origine de cette controverse : l'investiture de la sénatrice française d'origine algérienne, Leila Aïchi, par le nouveau mouvement d’Emmanuel Macron, La République en marche (REM), candidate de la neuvième circonscription des Français de l’étranger aux élections législatives qui se tiendront les 11 et 18 juin. Cette circonscription, une des plus importantes pour l'étranger, comprend seize pays d’Afrique dont ceux d’Afrique du Nord.
Sénatrice de Paris depuis 2011 – elle est d’ailleurs une des plus jeunes membres de l’assemblée – Leila Aïchi s'était exprimée en 2013 lors d'un colloque en faveur de l'indépendance du Sahara Occidental, réclamée par le Front Polisario, et s'était alarmée de la situation des droits humains dans la région. Elle était alors membre du groupe Europe Écologie Les Verts, parti qu'elle a quitté en 2009 pour rejoindre le Modem de François Bayrou.
Il n’en fallait pas plus pour allumer la polémique dans les milieux marocains...