Le Luxembourg, adepte du secret bancaire, va accueillir le futur parquet antifraude de l’Union européenne. La mission de cette instance judiciaire : surveiller la distribution des subventions européennes. Vingt pays y participent pour l’instant, dont la France.
Les ministres de la Justice de l’Union européenne ont donné leur accord à l’établissement d’un Parquet antifraude européen à Luxembourg, haut lieu de l'optimisation fiscale. Il sera compétent dans les 20 pays membres qui participent à ce qu’on appelle une “coopération renforcée”, c’est à dire un groupe d’Etats qui décide d’appliquer des décisions plus strictes que les lois européennes. Ce parquet aura autorité pour poursuivre et renvoyer devant les juridictions nationales une personne ou une entreprise “portant atteinte aux intérêts financiers de l’Union européenne”...