Le procureur de Toulouse requiert un non-lieu pour clore le dossier de la mort de Rémi Fraisse à Sivens, après que toutes les demandes de sa famille auprès de la justice ont été rejetées. S'il rend hommage au jeune homme, le magistrat estime qu'aucune faute pénale ne peut être retenue contre qui que ce soit. Les juges d'instruction doivent bientôt rendre leur ordonnance.
L’enterrement judiciaire de l’affaire Rémi Fraisse, ce jeune pacifiste tué à 21 ans par la grenade offensive d’un gendarme mobile, le 26 octobre 2014 à Sivens (Tarn), se précise. Selon des informations obtenues par Mediapart, le procureur de la République de Toulouse, Pierre-Yves Couilleau, a requis un non-lieu pour clore le dossier. Mediapart a pris connaissance de son réquisitoire, un document de 137 pages, signé le 20 juin. Après avoir repris l’ensemble des expertises, la chronologie des faits et les nombreux témoignages du dossier, le procureur a eu des mots apaisants pour la famille Fraisse, en mettant l’accent sur les qualités de Rémi, « un jeune homme totalement intégré, calme, pondéré et pacifique »...