Le crash mardi d’un drone israélien à Quneitra aussitôt après son entrée dans le ciel syrien et le tir des missiles en direction des cibles militaires constituent un avertissement : les règles du jeu changent dans un sens de plus en plus imprévisible pour Israël.
Selon le journal Rai al-Youm, deux événements majeurs se sont produits ces deux derniers jours qui ne peuvent pas ne pas être pris en compte en raison de leur impact sur la guerre en Syrie.
Primo, la DCA syrienne a abattu mardi un drone israélien dans la province de Quneitra
Secundo, comme le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson l’a confirmé au secrétaire général de l’ONU, le sort de Assad est entre les mains de la Russie.
Le premier événement reflète en effet un changement stratégique des rapports de force sur le front sud de la guerre qui oppose Damas à Israël. Le second événement fait écho à une retentissante marche arrière des Américains qui s’acharnaient depuis six ans sur Assad, mais qui viennent tout bonnement d’abandonner leur exigence et de remettre le tout entre les mains des Russes et de leurs alliés iraniens.
Assad a fini par sortir de sa réserve : alors que depuis six ans, il rongeait son frein et ne répondait pas aux frappes aériennes d’Israël contre le Sud syrien, son armée vient d’affirmer qu’elle ne resterait plus les bras croisés. Et elle ne l’est pas restée : le crash d’un drone israélien, abattu par la DCA syrienne mardi, a prouvé que les règles du jeu ont changé et qu’Israël ne pourra plus dormir sur ses lauriers. Les Russes ont donc choisi leur camp : ils ont armé leur allié syrien de canons électromagnétiques qui paralysent les radars des avions israéliens et provoquent leur crash. La presse russe affirme que ce genre de canons peut être monté sur les blindés et intercepter des avions de chasse modernes dont la carlingue est recouverte de revêtements plastiques.
Il est fort possible que les Russes aient décidé d’aller encore plus loin et activer les S-300 contre les chasseurs israéliens.
La Russie a sans doute voulu faire passer un message : elle est déterminée à aller jusqu’au bout de son soutien à ses alliés. Reste à savoir si les USA et Israël ont compris ou non ce message : les propos de Tillerson et l’arrêt des frappes israéliennes contre le Sud syrien après 10 jours de violations incessantes laissent entendre que le message a été compris.