Le développement durable des profits de Nicolas Hulot
Canard enchaîné, le 05.07.17
Partenaire d'EDF, patron d'une florissante boîte : le CV du ministre a donné des suées à l'Elysée.
A peine choisi pour entrer au gouvernement, Hulot a bien failli être sorti par Macron. Et d'une, l'écologiste préféré des Français a présidé une fondation largement financée par de nombreux groupes privées. Et de deux, il a créé, en 1990, une discrète société, Eole Conseil, qui ne brasse pas vraiment du vent...
Il est loin le temps où le télécologiste faisait des loopings en ULM dans l'émission "Ushuaïa", sur TF1; l'aventure lui a toutefois laissé un bel héritage. Baptisée Eole en mémoire de son défunt chien, sa société est essentiellement alimentée par des royalties touchées sur les ventes des shampoings, gels douche et autres lunettes estampillées "Ushuaïa". La marque appartient à TF1, mais la chaîne a cédé la licence à une dizaine de grands défenseurs de la nature, tels l'Oréal ou l'opticien Atoll. Hulot, qui a signé un contrat avec TF1, touche une partie des royalties. En 1992, ce deal juteux lui rapportait déjà 745.000 francs (113.000 euros). Depuis, les recettes se sont envolées bien plus haut qu'un ULM...
Millionnaire de rien
A partir des années 2000, selon une dizaine de comptes annuels consultés par "Le Canard", Eole Conseil a dégagé entre 480.000 et 715.000 euros de chiffre d'affaires par an. Une vraie machine à cash pour l'écolo de Saint-Lunaire (Ile-et-Villaine) : seul salarié, Hulot en possède 99.9% des parts. Autrement dit, il encaisse tous les bénéfices...
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