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Macron's Watch n°1. Hollandisation ?; Néocolonialisme au sommet de l'armée; Rafle du Vel d'Hiv' et duplicité; Françafrique, néolibéralisme et suprématie blanche

par SLT 25 Juillet 2017, 18:00 Macron's Watch Lecoin Françafrique Colonialisme néocolonialisme Génocide Racisme Racialisme Suprématie blanche Néolibéralisme France Articles de Sam La Touch

Voici le Macron's Watch du 10.06.17 au 23.07.17

Pour comprendre les raisons du pourquoi du Macron's Watch lire : Pourquoi un Macron's Watch ?

- Macron chute dans les sondages, en voie d'Hollandisation ?
- Crise au plus haut niveau de l'armée
- Avènement d'un chef d'Etat-major des armées pur produit du néocolonialisme français et de la Françafrique
- La duplicité de Macron eu égard au colonialisme et au néocolonialisme
- Commémoration de la Rafle du Vel d'Hiv' et faute de Macron

- Du néocolonialisme au néolibéralisme : "la suprématie blanche"

Macron chute dans les sondages, en voie d'Hollandisation ?
Sale temps pour le nouveau chef de guerre élu par les Français, il vient de perdre 10 points dans les sondages en l'espace d'un mois, selon un sondage publié par l'hebdomadaire Le Journal du Dimanche (JDD). Sa cote de popularité est passée de 64% à 54% en un mois soit selon le JDD, la 2e plus forte chute de popularité en trois mois après Chirac. Et il n'est pas sûr que sa rencontre la semaine prochaine avec les stars Rihanna et Bono puissent faire quoique ce soit pour infléchir la pente descendante empruntée par Macron. Sa popularité pourrait encore en prendre un coup avec les réformes à venir en septembre, selon l'hebdomadaire : mesures fiscales, réforme des retraites, baisse des aides au logement des étudiants, réforme de la loi travail et enfin l'instauration dans la loi des mesures d'exception risquant de diminuer les libertés publiques et individuelles. Toute une flopée de mesures néolibérales qui montre de quel bois se chauffe l'ex-ministre de l'Economie et ex-banquier d'affaires.

A cela s'ajoute une tendance du chef de guerre à avoir une conception solitaire de l'exercice du pouvoir. En effet, malgré les pouvoirs exorbitants accordés au président du régime de la Vème République, il entend s'autoproclamer chef des services secrets sans avoir de compte à rendre à quiconque. Selon Le Canard enchaîné, (Macron futur patron d'une cellule antidjihadiste, 31 mai 2017), Macron entend créer "un Centre de coordination des activités des services, qu'il a lui même qualifié de task force élyséenne...Les membres du gouvernement n'auront pas à en débattre, ils seront uniquement invités à ratifier le décret permettant la formation, auprès d'Emmanuel Macron, de cette sorte de cellule antiterroriste".  Le 11 juin, c'était chose faite, il se nommait chef des services secrets et devenait patron des "armées secrètes". Autrement dit une personnalisation du pouvoir exécutif et une sanctuarisation des services de renseignement au service du monarque de la République.


Selon le sondage Ifop du JDD, outre les réformes à venir, les Français semblent avoir du mal avec l'autoritarisme de début de mandat affiché par le nouveau "monarque" qu'ils ont élu. Et en la matière, Macron n'y va pas de main morte.

Crise au plus haut niveau de l'armée
Le conflit ouvert avec son chef d'état-major des armées, Pierre de Villiers, a aussi contribué aussi à sa baisse de popularité, selon le JDD. Macron avait raison sur le fond, diminuer les crédits militaires, rapatrier le centre de décision à l'Elysée et faire en sorte que les militaires ne soient plus ceux qui décident comme sous l'ex-chef de guerre François Hollande était une sage initiative. Seulement voilà, compte tenu de sa complexion, Macron n'a pu s'empêcher d'humilier le général Pierre de Villiers en public. Le 13 juillet, devant un parterre d'officiels, il lâche avec une colère contenue :  "Je considère qu’il n’est pas digne d’étaler certains débats sur la place publique. J’ai pris des engagements. Je suis votre chef. Les engagements que je prends devant nos concitoyens et devant les armées, je sais les tenir. Et je n’ai, à cet égard, besoin de nulle pression et de nul commentaire". Un véritable camouflet pour un général très populaire chez les troufions. Mais comme si cela ne suffisait pas, il rajoute le lendemain en public : "Si quelque chose oppose le chef d’état-major des armées au président de la République, le chef d’état-major des armées change". Ce qui a poussé ce dernier à démissionné avec pertes et fracas. Résultat des courses, Macron se retrouve avec une crise au sein de l'armée et est obligé d'accorder des crédits supplémentaires à celle-ci. Il a du annoncer aussi un budget aux armées rehaussé à 34,2 milliards d’euros, au lieu de 32,6, pour 2018.

Avènement d'un chef d'Etat-major des armées pur produit du néocolonialisme français et de la Françafrique
Pour Macron, c'est in fine, un mal pour un bien, lui permettant de placer le général François Lecointre qui lui est dévoué. Contrairement à de Villiers, c'est un homme de la Françafrique qui a effectué de nombreuses missions dans le pré-carré français. Selon Reuters, "le général Lecointre, âgé de 55 ans, issu de l'infanterie de marine, a entre autres participé à l'opération Turquoise au Rwanda en 1994 et servi en Bosnie-Herzégovine dans le cadre de la force de protection des Nations unies en 1995". Il dirigea également la Force Licorne en Côte d'Ivoire (2005-2007) et est devenu patron de la mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM) en 2013. S'agit-il d'une orientation marquée vers l'Afrique du nouveau chef de guerre ? On est en droit de se le demander. Le palmarès de Lecointre en a fait frémir plus d'un. Ainsi, comme le révèle Jacques Morel dans les colonnes de l'Humanité, à la tête de l'armée c'est un officier des troupes de marine, autrement dit des troupes coloniales qui a été nommé. "Signe que l’armée française intervient pour contrôler des pays africains, motivée par des raisons de puissance et d’enjeux pétroliers". C'est clairement une approche néocoloniale qui est en train d'être la ligne directrice du nouveau chef de guerre.

Selon Morel, le nouveau chef des états-majors de l'armée a défendu les génocidaires au Rwanda : " François Lecointre était affecté au groupement Nord Turquoise, où il était responsable du secteur de la commune de Gisovu. Responsable des troupes, il collaborait avec le directeur de l’usine à thé, Alfred Musema, un des organisateurs du génocide dans la région de Bisesero. Nous en avons des preuves. Au moment de son procès au Tribunal pénal international pour le Rwanda (Tpir), où il a été condamné à perpétuité pour génocide, une pièce à conviction déposée par sa défense est une lettre du capitaine Lecointre adressée à Musema. Dans cette missive datée du 18 juillet 1994, il l’informe qu’il va changer de secteur et qu’il laisse la région à un subordonné. Ce document montre que leurs relations étaient cordiales. Au lieu d’enquêter et de l’arrêter, Lecointre a collaboré avec lui. Ce ne sont pas les seuls éléments. Dans une lettre rédigée dans l’Ancre d’or datée du 18 juillet, le capitaine évoque les sauvetages d’enfants tutsis cachés chez des Hutus. Il y décrit des opérations de sauvetage qui se déroulaient la nuit, sans lampe, pour ne pas être repérés par les miliciens, qui, dit-il, « poursuivent leurs patrouilles de nuit ». Preuve que les Français ont laissé les miliciens opérer librement dans la zone « humanitaire sûre » décrétée par l’Hexagone début juillet. Cette zone humanitaire était sûre pour les miliciens, car ils pouvaient continuer à opérer sans être attaqués par le Front patriotique rwandais (FPR). De fait, le nouveau chef d’état-major défendait les auteurs du génocide rwandais".  (L'Humanité Jacques Morel : « Le nouveau chef d’état-major défendait les auteurs du génocide rwandais » ). Si cela se révélait exact, le choix de Macron n'a rien d'anodin et ne laisse présager de rien de rassurant pour l'avenir. Jacques Morel, expert sur la politique néocoloniale française et sur l'implication française dans le génocide au Rwanda rajoute : "Emmanuel Macron justifie les opérations françaises au Sahel, entre autres l’opération Barkhane commandée par le général Bruno Guibert, impliqué lui aussi dans le génocide rwandais, au motif de lutter contre le terrorisme et d’assurer notre sécurité, alors que des commandants ont collaboré avec les pires assassins."

Macron a-t-il décidé d'endosser le terrible héritage néocolonial de l'impérial socialisme de Mitterrand à Hollande ? Ses représentations racialistes envers les Africains dont il abuse devant les militaires français avec mépris ou au plus haut niveau d'un sommet international, digne héritage d'une pensée coloniale, peuvent faire craindre de nouvelles dérives françafricaines, et le terme "dérives" est un euphémisme compte tenu de la gravité des faits rapportés plus hauts.

Lire également :
-
[Vidéo] Quand Le chef de guerre Macron affiche son mépris paternaliste et racialiste envers les Africains et l'Afrique

La duplicité de Macron eu égard au colonialisme et au néocolonialisme
Alors Macron souffre-t-il de duplicité ? Est-il un imposteur ? Lui qui annonce en Algérie que la colonisation s'est accompagnée de crimes contre l'humanité, ne semble pas prendre en compte les crimes néocoloniaux français ni en tirer les conséquences.

"La colonisation fait partie de l'histoire française, c'est un crime contre l'humanité, c'est une vraie barbarie et ça fait partie de ce vrai passé que nous devons regarder en face, en présentant nos excuses à l'égard de celles et ceux envers qui nous avons commis ces gestes".

Ainsi lorsqu'il va se recueillir à Oradour sur Glane pour dénoncer les crimes des nazis et de leur supplétif, il reçoit le lendemain le chef d'état ivoirien Ouattara porté au pouvoir par l'armée française et dont les troupes rebelles ont commis un massacre génocidaire à Duékoué. Deux poids deux mesures ? Une conception sélective des droits de l'homme ? Une forclusion de l'universalité des droits humains ? Macron semble dans la droite ligne de ses prédécesseurs.

Commémoration de la Rafle du Vel d'Hiv' et faute de Macron

« Nous ne céderons rien aux messages de haine, à l’antisionisme parce qu’il est la forme réinventée de l’antisémitisme » Macron.

 

Lorsque Macron commémore la rafle du Vel d'Hiv, il a raison de dénoncer la responsabilité de l'Etat français quoi qu'en dise les souverainistes réactionnaires Le Pen et Mélenchon. Mais la faute vient d'avoir invité à cette commémoration, le présumé criminel de guerre Netanyahu, nationaliste à la tête d'une coalition d'orthodoxes et d'extrême droite en Israël et d'avoir fait l'amalgame entre antisionisme et antisémitisme. Une récupération inadmissible et scandaleuse de la mémoire des victimes juives étrangères - déportées par l'Etat français dans les camps de concentrations nazis - pour le compte des intérêts d'un Etat colonialiste. D'ailleurs l'historien Schlomo Sand ne s'y est pas trompé, il a écrit une lettre ouverte au président français, dans une tribune libre du club de Mediapart en ces termes :

" ...J’ai cessé de vous comprendre lorsqu’au cours de votre discours, vous avez déclaré que : « L’antisionisme… est la forme réinventée de l’antisémitisme ». Cette déclaration avait-elle pour but de complaire à votre invité, ou bien est-ce purement et simplement une marque d’inculture politique ? L’ancien étudiant en philosophie, l’assistant de Paul Ricœur a-t-il si peu lu de livres d’histoire, au point d’ignorer que nombre de juifs, ou de descendants de filiation juive se sont toujours opposés au sionisme sans, pour autant, être antisémites ? Je fais ici référence à presque tous les anciens grands rabbins, mais aussi, aux prises de position d’une partie du judaïsme orthodoxe contemporain. J’ai également en mémoire des personnalités telles Marek Edelman, l’un des dirigeants rescapé de l’insurrection du ghetto de Varsovie, ou encore les communistes d’origine juive, résistants du groupe Manouchian, qui ont péri. Je pense aussi à mon ami et professeur : Pierre Vidal-Naquet, et à d’autres grands historiens ou sociologues comme Eric Hobsbawm et Maxime Rodinson dont les écrits et le souvenir me sont chers, ou encore à Edgar Morin. Enfin, je me demande si, sincèrement, vous attendez des Palestiniens qu’ils ne soient pas antisionistes !..." (Les invités de Médiapart. Lettre ouverte à M. le Président de la République française).
 

Sylvain Cypel dans Afrique XXI écrit : "Quant au fond, l’assimilation de l’antisionisme à une nouvelle mouture de l’antisémitisme est une erreur funeste. Cette assertion est l’une des clefs de voûte depuis des décennies de la hasbara, la communication israélienne. Et plus Israël s’enfonce dans la domination coloniale d’un autre peuple, les Palestiniens, plus l’assertion « antisionisme égal antisémitisme » est répétée pour stigmatiser quiconque critique cette domination."

Du néocolonialisme au néolibéralisme : "la suprématie blanche"

Il semble que la conception universelle des droits de l'homme soit forclose et n'opère pas chez le nouveau chef de guerre. Ce qui semble surdéterminer sa logique politique est sans doute étroitement lié à l'idéologie néolibérale dont il a été abreuvé quand il travaillait comme banquier d'affaires chez Rotschild. Daniel Haïphong, journaliste activiste indépendant considère dans un article intitulé "Emmanuel Macron incarne l'alliance entre le néolibéralisme et la suprématie blanche" publié dans American Herald Tribune que l'ancien banquier d'affaires devenu ministre de l'économie puis président de la République française incarne l'alliance entre le néolibéralisme et la suprématie blanche :

"Les politiciens néolibéraux sont recrutés pour délivrer des idées suprémacistes au service des profits du Capital. Leur mission n'est pas de détruire la suprématie blanche, mais de l'élever. En fait, c'est le consensus néolibéral et néo-conservateur dans les pays impérialistes qui est l'élément moteur des idées de droite... Les commentaires d'Emmanuel Macron doivent ainsi être replacés dans le contexte du mariage entre la suprématie blanche et la politique néolibérale. Son administration impose la guerre, le déplacement et la pauvreté que l'impérialisme français a provoqué dans le monde entier. En même temps, Macron a des plans pour réduire le niveau de vie en France en amendant le droit du travail pour le rendre plus favorable au patronat."

Selon Wikipedia,
"le suprémacisme blanc (ou suprématie blanche) est une idéologie raciste, fondée sur l'idée de la supériorité de ceux parmi les humains dont la peau est perçue comme blanche par les autres ou par eux-mêmes par rapport aux autres humains. La notion de « suprématie blanche », parmi les théories suprémacistes en général, est enracinée dans l'ethnocentrisme et un désir d'hégémonie et a fréquemment conduit à des violences contre les individus considérés comme « non-blancs ». Des groupes défendant la « suprématie blanche » peuvent être rencontrés dans de nombreux pays et régions où la population se considère comme « blanche », dont l''Amérique du Nord, l'Europe, la Russie, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Afrique du Sud et l'Amérique latine. La législation de nombreux pays et des conventions internationales interdisent les propos racistes et les organisations qui les défendent." (Wikipedia)
 

Pour Daniel Haïphong, "la suprématie blanche est l'arme la plus forte entre les mains du capital et de la finance. Non seulement la suprématie blanche garde les travailleurs politiquement et économiquement divisés, mais elle créée aussi une base unifiée de soutien envers l'impérialisme. On considère l'extrême-droite en Amérique du Nord et en Europe comme la force principale de la suprématie blanche dans le monde. C'est parce que trop de personnes considèrent la suprématie blanche comme un courant de pensée d'individus au lieu d'un système d'oppression. Quand on le perçoit comme un système d'oppression, il devient clair que l'extrême-droite ne peut pas être à elle seule condamnée pour l'existence de cette suprématie blanche."

 

"La suprématie blanche et le bénéfice sont deux choses dont la classe dirigeante se satisfait. Dans cette optique, les avis de Macron sur l'Afrique n'ont rien de nouveau. Ils reflètent le colonialisme et l'impérialisme qui a été déclenché contre les nations africaines pendant des siècles, la France y jouant un rôle essentiel. À ce jour, la plupart des pays africains autrefois colonisés par la France restent dépendants de leur colonisateur. Quatorze nations sont actuellement forcées à déposer 50% de leurs réserves étrangères au Trésor public français. Ceci est conforme à la réalité que des richesses d'une valeur de 200 milliards de dollars quitte le continent africain chaque année, éclipsant le montant prêté au continent de plus de 40 milliards de dollars".

"Le défi de l'Afrique, il est totalement différent, il est beaucoup plus profond, il est civilisationnel aujourd'hui. Quelles sont les problèmes en Afrique ? Les Etats faillis, les transitions démocratiques complexes, la transition démographique qui est l'un des défis essentiels de l'Afrique. C'est ensuite les routes des trafics multiples qui nécessitent aussi des réponses en terme de sécurité et de coordination régionale : trafic de drogues, trafic d'armes, trafic humain, trafic de biens culturels et c'est le fondamentalisme violent, le terrorisme islamiste. Tout cela mélangé créé les difficultés de l'Afrique en même temps que nous avons des pays qui réussissent formidablement, un taux de croissance extraordinaire qui fait dire à certains que l'Afrique est une terre d'opportunités.". Puis il ajoute : " «Quand des pays ont encore sept à huit enfants par femme, vous pouvez décider d'y dépenser des milliards d'euros, vous ne stabiliserez rien», Emmanuel Macron, président de la République française au sommet du G20 à Hambourg, juillet 2017.

Mais face à cette boulimie de profit du complexe industriel et financier, le programme néolibéral s'applique à présent à l'Europe, la Grèce en a fait les frais. Quels seront les prochains pays européens à être dans l'oeil du cyclone ? Macron avec son programme néolibéral est en passe de porter atteinte aux bien publiques notamment en supprimant la taxe d'habitation rendant les maires dépendant des subventions de l'Etat sans pouvoir choisir les priorités de leurs investissements. L'introduction de mesures d'exceptions dans la loi peut apparaître comme une manière de mieux contrôler la population tandis que la loi travail dont Macron (et non la supplétive El Khomry) est le moteuur vise à donner les coudées franches au patronat pour faire plus de profit sur le dos des travailleurs. Pour Haiphong, la faillite programmée de cette politique risque de porter l'extrême droite au pouvoir : l'autre versant de la suprématie blanche conjuguée au capitalisme prédateur qui a fait ses preuves en Amérique latine (Pinochet au Chili, Videla en Argentine...). Le libéralisme s'est toujours plus satisfait du fascisme que du socialisme. Il convient donc, selon cet auteur de construire une vraie alternative à gauche face à un marasme potentiel à venir :

"
Quelques néolibéraux cachés qui se font passer comme des penseurs indépendants de la gauche dépensent une grande partie de leur temps à essayer de traquer les soutiens de gauche envers l'extrême-droite ou le passage d'électeurs de la gauche vers l'extrême droite. Cette perte d'énergie sert seulement à masquer le travail à faire à portée de main. Le ressentiment profond de la part des pauvres et de la classe ouvrière dans l'orbite impérialiste ne peut pas être réduit à une simple confusion idéologique. Les gens ne se battent pas principalement pour des idées. Ils se battent pour ce dont ils ont besoin et les idées qui peuvent leur apporter une amélioration de leur condition. Si les travailleurs et les pauvres deviennent attirés par l'extrême-droite, le manque d'un réel mouvement de gauche doit être une préoccupation essentielle. Et plus tôt la politique de honte sera remplacée par une politique de lutte, plus tôt l'écroulement du néo-libéralisme et de l'impérialisme se concrétisera."

Macron's Watch n°1. Hollandisation ?; Néocolonialisme au sommet de l'armée; Rafle du Vel d'Hiv' et duplicité; Françafrique, néolibéralisme et suprématie blanche
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