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[Vidéo] Quand Le chef de guerre Macron affiche son mépris paternaliste et racialiste envers les Africains et l'Afrique

par SLT 12 Juillet 2017, 05:08 Macron Racialisme G20 Discours néocolonialisme Françafrique France Afrique Plan Marshall Imposture Articles de Sam La Touch

Le chef de guerre français Macron, n'a pu s'empêcher comme ses prédécesseurs néocolonialistes de tomber dans le discours racialiste nauséabond sur l'Afrique et les Africains. En donneur de leçons, il n'a pu s'empêcher de sortir ces petites phrases dont les néocolonialistes français de droite comme de gauche sont coutumiers. Il a expliqué comment un plan marshall pour l'Afrique ne pouvait fonctionner pour des raisons "civilisationnelles" :

"Le défi de l'Afrique, il est totalement différent, il est beaucoup plus profond, il est civilisationnel aujourd'hui. Quelles sont les problèmes en Afrique ? Les Etats faillis, les transitions démocratiques complexes, la transition démographique qui est l'un des défis essentiels de l'Afrique. C'est ensuite les routes des trafics multiples qui nécessitent aussi des réponses en terme de sécurité et de coordination régionale : trafic de drogues, trafic d'armes, trafic humain, trafic de biens culturels et c'est le fondamentalisme violent, le terrorisme islamiste. Tout cela mélangé créé les difficultés de l'Afrique en même temps que nous avons des pays qui réussissent formidablement, un taux de croissance extraordinaire qui fait dire à certains que l'Afrique est une terre d'opportunités."


Voici une définition très particulière de l'Afrique et somme toute négative qui confine par certains aspects au racialisme. D'où parle Macron, au nom de qui et pour qui ? De France et d'Allemagne, au nom des Africains ou des Français, pour la France, les entrepreneurs privés et la Banque mondiale et le FMI qui pillent l'Afrique ?

Ce qu'oublie volontairement, à bon escient, le chef de guerre Macron dont les troupes occupent le Mali au nom de la lutte contre le terrorisme, c'est que nombre d'Etats faillis sont survenus (la Libye, le Mali) après l'intervention militaire française catastrophique en Libye qui a répandu le terrorisme et le djihadisme dans tout le Sahel après avoir soutenu les rebelles djihadistes pour défaire l'anticolonialiste Kadhafi. Ce qu'il oublie également de préciser c'est que certaines transitions démocratiques ont été assassinées systématiquement par le processus néocolonialiste françafricain en Afrique : mise en place et soutien apporté aux dictatures par l'Etat français en Afrique francophone, assassinat ou destitution de leaders démocratiques africains jugés non conformes aux intérêts français à l'instar de Muammar Kadhafi, de Laurent Gbagbo, de Sylvanio Olympio, soutien apporté à des massacres génocidaires en Afrique..
En occultant systématiquement l'oeuvre noire du colonialisme et néocolonialisme français en Afrique, dépeint par des universitaires comme "post-colonial", celui-ci en vient à dépeindre une réalité africaine déconnectée du réel et des causes qui l'ont vu surgir.
C'est le prix de la forclusion d'un homme qui un jour va commémorer le massacre d'Oradour sur Glane et le lendemain reçoit à l'Elysée un chef d'Etat dont les troupes ont été mises en cause pour des massacres génocidaires, tout cela dans un silence médiatique assourdissant.

Plus loin il parle d'une lutte nécessaire en Afrique "contre la corruption, d'une lutte pour la bonne gouvernance". Mais comment peut-on réussir ce virage démocratique quand ceux-là même qui l'ont mis en place sont assassinés ou destitués par les "anciennes" puissances coloniales (Lumumba élu démocratiquement au Congo, Olympio élu démocratiquement au Togo, Lissouba élu démocratiquement au Congo-Brazzaville, Gbagbo élu démocratiquement en Côte d'Ivoire,...) ?


Et comme si cela ne suffisait pas il a besoin d'en rajouter dans le poncif racialiste sur les spécificités africaines à l'instar d'un Sarkozy mal conseillé :

"Quand des pays ont encore aujourd'hui sept à huit enfants par femme, vous pouvez décider d'y dépenser des milliards d'euros, vous ne stabiliserez rien".

Ce n'est pas d'un plan Marshall dont a besoin l'Afrique c'est qu'on annule la dette odieuse imposée par ces néocolonialistes de la Banque mondiale et des grandes puissances ! Cette épée de Damoclès suspendue au-dessus des gouvernants africains pour mieux imposer les ajustements structurels en faveur des intérêts du Nord décidés par les grandes puissances du Nord. L'Afrique a également besoin qu'il y ait des réparations et une reconnaissance des crimes contre l'humanité commis par les "ex"-puissances coloniales au travers des âges avec une amnésie soigneusement entretenue par ceux-là même qui nous gouvernent pour mieux recommencer. Sarkozy et Hollande ont créé un désastre respectivement en Libye et en Centrafrique, à quoi Macron nous prépare-t-il ? Politique sans conscience et sans mémoire n'est que ruine de l'âme et déshumanisation.

© Philippe Wojazer Source Reuters

© Philippe Wojazer Source Reuters

Voici un commentaire de MIRASTNEWS qui nous a été adressé :

Au regard de la faiblesse démographique comparativement à leurs superficies respectives, des potentialités réelles en termes de richesses naturelles et des capacités réelles de développement, ce sont plutôt les maux comme la corruption interne et externe, la mauvaise gouvernance et le placement à des postes de dirigeants de personnes acquises aux intérêts des puissances étrangères qui s’accaparent et vampirisent ensemble les richesses naturelles et financières, l’intervention négative des puissances étrangères dans le processus de prise des décisions stratégiques, le vol des ressources naturelles et financières par différents acteurs, les transferts de fonds illicites et les placements de fonds clandestins dans des paradis fiscaux, le blanchiment des fonds subtilisés aux pays africains dans les pays industrialisés par les acteurs économiques et financiers internationaux véreux et les hommes politiques nationaux, l’accaparement des ressources et richesses des nations par les clans au pouvoir, la non participation des africains dans le contrôle des affaires économiques et financières stratégiques, la confiance aveugle à des acteurs économiques et financiers multinationaux, le manque de visions stratégiques à long terme pour impulser un développement réel et réaliste, la déstabilisation continue des pays africains par les guerres imposées, la destruction de son environnement vital (par exemple, pollution des terres et des eaux par du pétrole brut ou autres produits nocifs ou radioactifs) par les multinationales, ce que l’on nomme souvent les effets externes négatifs, pour ne citer que cela, qui sont à la source des problèmes structurels des Etats africains.

Jean de Dieu MOSSINGUE

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