VIDEO : Interview de Gilles DEVERS, avocat. La société civile palestinienne dépose plainte à la Cour Pénale Internationale
Collectif 69 Palestine
Des avocats palestiniens et groupes issus de la société civile ont pressé mercredi la Cour pénale internationale (CPI) d’accélérer son examen préliminaire et d’ouvrir une enquête.
"Depuis deux ans, la Palestine fait l’objet d’un examen préliminaire", a expliqué l’avocat lyonnais Gilles Devers qui représente les Palestiniens. "A Gaza, nous pensons que deux ans c’est trop long", a-t-il ajouté.
En janvier 2015 la CPI a entamé un examen préliminaire afin de déterminer si elle dispose d’assez d’éléments pour ouvrir une enquête sur les crimes de guerre depuis l’été 2014 (2.251 Palestiniens dont 551 enfants ont trouvé la mort).
Contrairement aux Palestiniens, Israël n’est pas membre de la CPI.
Depuis La Haye mercredi, les militants palestiniens ont affirmé à des journalistes que l’examen préliminaire était au point mort et ont appelé l’Autorité palestinienne et la CPI à accélérer leurs efforts.
Les avocats, représentant 448 victimes identifiées et plus de 50 syndicats et organisations, ont remis un épais dossier au bureau de la procureure de la CPI. Selon eux, ces documents montrent "clairement que des crimes relevant de la juridiction de ce tribunal ont été commis" durant le conflit à Gaza en 2014, mais aussi en Cisjordanie occupée. Mme Bensouda, procureure de la CPI a "l’obligation" de passer au stade de l’enquête, a affirmé l’avocat Gilles Devers aux journalistes.
Ces plaintes, indique Me Gilles Devers, visent trois crimes, concernant :
la colonisation,
le siège de Gaza
et l’attaque militaire israélienne sur Gaza de l’été 2014.
Le dossier a été constitué par plus de 30 avocats dans les Territoires palestiniens. C’est la première fois que des populations civiles, dont des médecins, agriculteurs, pêcheurs et professeurs, en appellent directement à la CPI.
Contact : Palestine69 fkh orange.fr
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