Bagdad rejette un "second Israël", les Etats-Unis et l'Australie rejettent le référendum kurde
Article originel : Baghdad Rejects 'Second Israel', US and Australia Rejects Kurd Referendum
TeleSur
Traduction SLT
Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a également mis en garde contre une décision "dangereuse" de sécession, qu'il a qualifiée de "jeu avec le feu".
Bagdad dit qu'il ne permettra pas la création d'un "second Israël" suite aux manifestations des Kurdes dans les rues avant le référendum sur l'indépendance de ce mois-ci..
Les Kurdes irakiens ont agité des drapeaux de l'appui d'Israël pendant le rassemblement pour manifester leur désir d'indépendance tout en reconnaissant la solidarité. Des milliers de personnes ont inondé la ville d'Erbil pour célébrer un rassemblement pro-indépendance, avant le vote prévu pour le 25 septembre.
Le gouvernement régional du Kurdistan doit "annuler le référendum qui est contraire à la Constitution et ne sert pas les intérêts généraux du peuple irakien, pas même les intérêts particuliers des Kurdes ", a déclaré le vice-président irakien Nouri al-Maliki en réponse au scrutin.
L'Irak revendique les trois régions autonomes contrôlées par le gouvernement régional du Kurdistan.
Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a également mis en garde contre un précédent "dangereux" concernant la sécession, déclarant que le gouvernement du Kurdistan "joue avec le feu", expliquant que Bagdad "interviendra militairement" si la population irakienne est "menacée par le recours à la force en dehors de la loi".
Mercredi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exprimé le soutien d'Israël aux Kurdes, en déclarant "légitimes les efforts du peuple kurde pour parvenir à son propre État".
Bagdad, qui s'oppose à la création d'un État kurde indépendant, a rejeté les remarques de Netanyahu : "Nous ne permettrons pas la création d'un deuxième Israël dans le nord de l'Irak", a déclaré le vice-président Nouri al-Maliki selon une dépêche de l'AFP.
Les États-Unis ont exhorté les autorités de la région kurde à "annuler le référendum et à entamer un dialogue sérieux et soutenu avec Bagdad".
Alors que le porte-parole du ministère australien des Affaires étrangères et du Commerce, déclare dans une déclaration : "Le gouvernement s'inquiète réellement de la tenue d'un référendum sur l'indépendance du gouvernement régional du Kurdistan (GRK) en ce moment".
L'Australie a fait part de ses préoccupations au sujet du référendum, citant le conflit en cours avec l'État Islamique (EI) comme une cause majeure d'instabilité dans la région. "La tenue d'un référendum en ce moment risque de provoquer une nouvelle instabilité en Irak qui affaiblirait à la fois le gouvernement irakien et le gouvernement régional du Kurdistan", peut-on lire dans la déclaration.
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a également appelé le GRK à mettre un terme au référendum, en soulignant que "toute décision unilatérale d'organiser un référendum à ce moment-là porterait atteinte à la nécessité de vaincre l'EI".
Moscou s'est opposé aux Kurdes, affirmant que "la question kurde s'étend loin des frontières irakiennes et traverse les pays voisins", tandis que le ministre russe des Affaires étrangères Sergeï Lavrov a ajouté que " les aspirations légitimes des Kurdes, comme celles d'autres peuples, devraient être mises en œuvre dans le cadre du droit international".
Les Kurdes de l'extérieur de la région auront également la possibilité de voter en ligne le même jour, s'ils se sont inscrits dans un délai de 24 heures au début du mois de septembre.