Un projet de loi examiné actuellement par la commission de la Santé de l’Assemblée populaire nationale (APN) prévoit un assouplissement - restreint - de la législation algérienne sur l'interruption volontaire de grossesse. L'occasion de dresser l'état des lieux des législations sur cette question dans les pays du Maghreb.
« Une grande avancée » titrait Tout sur l’Algérie (TSA), le 16 novembre dernier, pour décrire le projet de loi qui vise à élargir les conditions permettant à une femme de procéder à une interruption volontaire de grossesse. Une avancée qu’il faut cependant tempérer.
Déposé début novembre par le ministère de la Santé devant la commission de la Santé et des Affaires sociales de l’Assemblée algérienne, le texte du projet de loi propose en effet, pour l’essentiel, un élargissement des conditions ouvrant droit à des avortements « thérapeutiques » – lorsque l’IVG est indispensable à la survie de la mère. Le changement envisagé concerne quelques cas de force majeure : malformation fœtale, grossesse suite à un viol ou danger imminent pour la santé de la mère. Et la date du passage du projet de loi devant l’Assemblée n’est pas encore connue...