Le 17 octobre 1961, des dizaines voir des centaines de Franco-Algériens manifestants pacifiquement furent tués par la police à Paris. Le 17 octobre 2017, alors que son prédécesseur avait reconnu ce crime français en plein Paris, Macron s'était abstenu de tout commentaire, (Macron's Watch n°7). Il avait pourtant été si prompt à dénoncer pendant sa campagne électorale les crimes contre l'humanité de la colonisation.
A la veille de sa visite en Algérie, le gouvernement Macron a rendu hommage mardi 5 décembre, selon l'AFP, "aux morts pour la France et aux victimes civiles en Algérie, au Maroc et en Tunisie entre 1952 et 1962 :
"Aujourd'hui, la Nation toute entière se souvient des 25.000 combattants morts pour la France en Afrique du Nord (...) La France se souvient également avec émotion des victimes civiles tuées au cours de ces années, des disparus, des drames personnels et des tragédies familiales", a déclaré Geneviève Darrieussecq, secrétaire d'État auprès de la ministre des Armées, lors d'une cérémonie officielle...".
Une mise au point nécessaire pour le gouvernement français avant la visite en Algérie du président Macron, un gouvernement visiblement toujours marqué par cette guerre coloniale lorsqu'il s'agit de rendre visite aux Algériens.
La date de commémoration du 5 décembre n'est pas anodine. En effet, pour les partisans du 5 décembre, dont les associations de harkis et de rapatriés, cette date est plus consensuelle que celle du 19 mars 1962 (signature des accords d'Evian) : "Cela permet de se souvenir de l'ensemble des exactions qui ont eu lieu en Algérie, avant et après les accords d'Evian. C'est une date qui apaise", fait valoir Vanessa Iberlucea, de la Mafa, association des agriculteurs français d'Afrique du Nord". (AFP La France rend hommage à ses morts de la guerre d'Algérie). Depuis 2003, le 5 décembre, se tient chaque année une commémoration devant le Mémorial national de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, Quai Branly à Paris. Une date qui correspond à l'inauguration en 2002 de ce mémorial par le président Jacques Chirac.
Un gouvernement Macron qui a semble-t-il pris parti à la veille de sa visite en Algérie.
Le gouvernement français a rendu hommage mardi aux morts pour la France et aux victimes civiles en Algérie, au Maroc et en Tunisie entre 1952 et 1962, à la veille d'une visite à Alger du président Emmanuel Macron.
La commémoration de la guerre d'Algérie fait l'objet d'une "guerre des dates" en France, où deux journées par an sont dédiées à son souvenir.
"Aujourd'hui, la Nation toute entière se souvient des 25.000 combattants morts pour la France en Afrique du Nord (...) La France se souvient également avec émotion des victimes civiles tuées au cours de ces années, des disparus, des drames personnels et des tragédies familiales", a déclaré Geneviève Darrieussecq, secrétaire d'État auprès de la ministre des Armées, lors d'une cérémonie officielle...