Algérie Patriotique revient dans un article sur le rôle de membre de l'ex-gouvernement socialiste français dans l'incapacité à révéler à l'Assemblée nationale des liens entre la multinationale franco-suisse Lafarge-Holcim et l'Etat islamique en Syrie. Algérie patriotique se base sur les sources de l'enquête des journalistes Fabrice Arfi et Matthieu Suc parue dans Mediapart. Voici un extrait de l'article de Mediapart intitulé Lafarge et le terrorisme: l’Assemblée nationale a fermé les yeux : " Le 20 juillet 2016, l’Assemblée nationale, par l’intermédiaire d'une mission d’information présidée par le député Jean-Frédéric Poisson, blanchissait le groupe Lafarge de toute compromission avec des organisations terroristes. Enquête sur un naufrage parlementaire... C’est un mercredi tombé un peu dans l’oubli. Le pays pansait ses plaies, six jours après la tuerie de Nice. Ce 20 juillet 2016 au matin, la mission parlementaire d’information « sur les moyens de Daech » remettait, par l’entremise de son président Jean-Frédéric Poisson (LR) et de son rapporteur Kader Arif (PS), le fruit de ses six mois d’enquête au président d’alors de l’Assemblée nationale, le socialiste Claude Bartolone...".
Algérie Patriotique se pose la question de la responsabilité de "Kader Arif, ancien secrétaire d'Etat français chargé des Anciens combattants et de la Mémoire et qui faisait partie de la mission d’information de l’Assemblée nationale sur le cas Lafarge-Holcim". Pourtant comme le révélait Mediapart et le reprend Algérie Patriotique, il n'était pas le seul dans cette affaire. Ainsi, à l'époque, l’Assemblée nationale française était présidée par le socialiste Claude Bartolone et l'affaire "implique des dizaines de personnes" dont le Républicain Poisson président de la mission d'information parlementaire. Des membres de l'ex-gouvernement Hollande étaient-ils à la manoeuvre derrière la présidence de Poisson ?.
Visiblement la collusion entre l'ancien gouvernement socialiste français, dont faisait parti Macron, et l'EI via la multinationale franco-suisse Lafarge-Holcim pose question. Et cela d'autant plus que Intelligence Online vient de révéler que la DGSE était "présente à toutes les étapes des contacts entre Lafarge et les milices djihadistes syriennes...*.
Algérie patriotique rappelle que "C’est le quotidien Le Monde qui, en juin 2016, avait révélé en premier dans un article très documenté que le cimentier français avait maintenu son activité en Syrie après 2011 «coûte que coûte au milieu d’un pays à feu et à sang, au prix d’arrangements troubles et inavouables avec les groupes armés environnants, dont l’organisation Etat islamique»." Et de préciser que c’est à la suite de cet article que des salariés et des ONG ont saisi la justice.
Selon WSWS, "un rapport de la société d'audit londonienne PricewaterhouseCoopers (PWC), commandité par Lafarge, précise que le groupe aurait versé 13 millions de dollars entre 2011 et 2015 aux diverses milices islamistes en Syrie. Selon ce rapport, ce financement a continué jusqu'en 2015, bien après la fermeture de l'usine en septembre 2014". Selon les avocats de Sherpa – l‘association qui s‘est portée partie civile dans cette affaire en 2016 pour «mise en danger de la vie d‘autrui» et a ainsi déclenché l’enquête pour «financement d‘entreprise terroriste» menée par trois juges des pôles antiterroriste et financier de Paris – une grande partie de cet argent est allé, indirectement ou directement, dans les poches de Daesh.
Et WSWS de poursuivre : "En fait, l'affaire Lafarge soulève le rôle non seulement de la France, mais des gouvernements de toutes les grandes puissances de l'Otan. A partir de 2011, ces puissances ont organisé avec les monarchies du Golfe le financement de milices islamistes en Syrie à la hauteur de milliards de dollars. Cette guerre a dévasté la Syrie, fait des centaines de milliers de morts, et forcé plus de 10 millions de Syriens à fuir leurs foyers. Les médias et les responsables politiques des pays de l'Otan ont tenté de cacher autant que possible le caractère politiquement criminel de cette guerre, et notamment le fait que les alliés de l'Otan en Syrie, comme dans la guerre de 2011 en Libye...",