Un juriste révèle que les esclaves en Libye sont utilisés pour le trafic d'organes (Ghanaweb)

Un juriste révèle que les esclaves en Libye sont utilisés pour le trafic d'organes
Article originel : Slaves in Libya used for organ trade – Legal practitioner reveals
Ghanaweb

Traduction SLT

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L'esclavage largement condamné en Libye va au-delà de la vente d'êtres humains, comme le révèle un juriste privé.

Le commerce des organes est le commerce d'organes humains, de tissus ou d'autres parties du corps humain à des fins de transplantation.

D'après Bobby Banson, il a vu des vidéos où au moins une personne mise en esclavage allègue que des parties du corps de ses collègues ont été récoltées et vendues à l'étranger.

"Une des personnes que j'ai entendues, a dit la vérité est qu'ils ne sont pas vendus pour aller travailler, mais leurs parties humaines sont récoltés... les reins, le foie sont en forte demande dans ces domaines".

Il a déclaré que des parties de leurs corps sont récoltées parce qu'on ne peut pas récolter les parties d'un mort.

Ils sont mis sous [médicaments] et leurs organes sont récoltés et revendus.

"C'est donc ce qui se passe réellement, et c'est un crime contre l'humanité ", a révélé Bobby Banson dans le New Day de TV3 samedi.

Le juriste a exigé que l'Union africaine mette en place un tribunal ad hoc pour juger les auteurs de cet esclavage.

Le juriste s'inquiétait également du fait que les Ghanéens qui avaient été ramenés de Libye à la suite des traitements déshumanisants n'étaient pas soumis à un dépistage.

Il s'est dit d'accord avec les membres du groupe de travail qui partageaient cette position : "Les autorités de l'information devraient solliciter des informations sur la façon dont ils se sont rendus en Libye, sur ce qu'ils y ont fait et sur ce qui leur est arrivé à leur retour au Ghana, entre autres".

"Si nous ne nous en occupons pas, certains d'entre eux vont devenir des voleurs armés, de petits voleurs ou porteurs de maladies ", a-t-il prévenu.

Bobby Banson a suggéré que les rapatriés soient gardés dans un endroit, dit le village du Hadj d'Accra, pendant des jours afin que les psychologues et autres experts puissent les débriefer avant qu'ils ne soient intégrés à la société.

Les Ghanéens qui sont rentrés de Libye racontent les terribles incidents qu'ils ont rencontrés en Libye.

Un total de 127 Ghanéens, y compris des enfants, sont arrivés mercredi au Ghana en provenance de Libye, où ils ont été placés en détention pour diverses infractions.

Pendant ce temps, le Secrétaire général de l'ONU António Guterres, qui a condamné les "actes effroyables", a ordonné que la traite des esclaves fasse l'objet d'une enquête par les autorités compétentes pour traduire les auteurs en justice.