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Un journal libanais publie la photo de l'agent franco-israélienne du Mossad évoquée par le Canard enchaîné

par SLT 25 Février 2018, 06:15 Mossad Espionnage Ministère de la défense France Articles de Sam La Touch

Un journal libanais publie la photo de l'agent franco-israélienne du Mossad évoquée par le Canard enchaîné

Le 7 février 2018, le Canard enchaîné dans un article intitulée "hauts fonctionnaires d'humeur Mossad" révélait qu'une "employée du Mossad a noué des contacts avec de hauts fonctionnaires français", dans le but selon les services de renseignement de les recruter pour le Mossad. Selon le volatile à plumes, la quadragénaire a réussi à sympathiser avec un haut gradé du ministère de la Défense, auprès de qui elle se faisait passer pour une consultante. Mais l’espionne aurait réussi à tisser sa toile au-delà de la Défense, en se rapprochant de trois hauts fonctionnaires du Quai d’Orsay, de Matignon et du ministère de l’Intérieur. 
La DGSI et la DGSE ont mis en effet sous surveillance la quadragénaire et l'ont démasquée. Mais selon le palmipède, "la DGSI qui voulait confier le dossier à la justice n'a jamais obtenu l'autorisation du précédent gouvernement".

Mais selon les informations du site Intelligence on line, une information judiciaire a été ouverte au printemps dernier pour “trahison par intelligence avec une puissance étrangère, recueil d’informations en vue de leur livraison à une puissance étrangère et provocation directe au crime de trahison”. Deux juges d’instruction ont été saisis par le parquet de Paris après une enquête préliminaire. Le procureur de Paris a obtenu la déclassification de certains documents barrés secret défense. Selon le site “Intelligence on Line”, l’enquête concernerait les liens d’un fonctionnaire français de la Défense avec Israël.

Selon le site de l'Essor de la gendarmerie française :

La justice française enquête très discrètement au sein du ministère des Armées sur deux affaires distinctes portant sur des charges très lourdes, notamment celle de « trahison  par intelligence avec une puissance étrangère ».

Une série de documents « secret défense » de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) ont d’ailleurs été déclassifiés par le ministère des Armées à la demande des magistrats.

Le crime de « trahison par intelligence avec une puissance étrangère » est passible de 30 ans de détention criminelle et de 450.000 euros d’amende.

La première affaire a donné lieu au printemps à l’ouverture d’une information judiciaire pour « trahison par intelligence avec une puissance étrangère, provocation directe au crime de trahison et compromission du secret de la défense ». C’est M6 Info qui a révélé en juillet dernier l’incrimination retenue par la justice, confirmant l’annonce d’ouverture d’une enquête par le site Intelligence On Line, selon lequel  l’enquête concernerait les liens d’un fonctionnaire français de la Défense avec Israël.

M6 Info précise que la direction du renseignement et de la sécurité de la défense (DRSD) et la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) ont été saisis de l’enquête qui a été confiée selon Intelligence On Line à Jean-Marc Herbault et Nathalie Poux, juges d’instruction à Paris.

Les magistrats ont obtenu la déclassification de cinq notes de la  DGSE (datées entre juillet 2016 et avril 2017), dont la dernière comporte également des photographies. Pour cette déclassification le ministère des Armées a suivi l’avis de la Commission du secret de la défense nationale.

La seconde affaire, totalement distincte de la première et pour le moment au stade de l’enquête préliminaire, est menée par le Parquet. Le procureur de la République François Molins a obtenu la déclassification de vingt documents de la DGSE, datés de 24 mai 2011 au 24 octobre 2016(Journal officiel du 27 septembre) 

Là encore, le ministère des Armées a suivi l’avis de la CSDN. Cet avis a été rendu en un temps record puisque la CSDN a répondu en moins d’une semaine à la saisine de la ministre des Armées Florence Parly.

Lorsqu’un magistrat souhaite accéder, pour les besoins de son enquête, à un document « secret défense », il se tourne vers l’autorité administrative concernée (Élysée, Matignon, ministère …). Celle-ci demande alors l’avis de la CSDN, avis qui doit lui être communiqué dans les deux mois. L’autorité administrative est libre alors de suivre ou non l’avis de la CSDN.

Créée en 1998 la CSDN a rendu près de 300 avis (favorables, partiellement favorables, défavorables) qui ont été suivis dans leur très grande majorité.

Il s’agissait d’une affaire sérieuse puisque, selon la chaîne libanaise Al-Manar, les agents des services de renseignement ont remplacé les anciennes figures qu’elle aurait approchées par de nouveaux responsables. Le quotidien libanais Al Akhbar a obtenu de "source française" l'identité de l'informatrice du Mossad et vient de publier sa photo. A noter qu'hormis M6 info et le Canard enchaîné, quasiment aucun médias français mainstream n'a repris l'information.

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