Rapport sur la guerre en Syrie au 6 février 2018 : les YPG envoient une grande force pour combattre l'armée turque à Afrin
Article originel : Syrian War Report – February 6, 2018: YPG Sends Large Force To Combat Turkish Army In Afrin
South Front
Traduction SLT
Un grand convoi d'unités de protection du peuple (YPG) et d'unités de résistance de Sinjar (YBS) a été filmé dans la ville d'Afrin durant la nuit du 6 février. Le convoi aurait compté plus de 100 véhicules, y compris des autobus. Selon diverses sources, le nombre total de combattants YPG/YBS dans le convoi se situait entre 1 500 et 5 000, le nombre réel étant très probablement d'environ 2 000.
Cette force participera sans aucun doute aux affrontements en cours entre le GPJ et les Forces armées turques (FAT). Selon certaines informations, le convoi aurait atteint Afrin à partir de la zone détenue par les Kurdes dans le nord-est de la Syrie et le nord-ouest de l'Irak via la zone détenue par le gouvernement à l'est d'Alep avec un lien au développement avec la destruction du Su-25 russe, qui a eu lieu dans la province d'Idlib le 3 février. Selon cette version, le YPG, le YBS et d'autres milices à dominance kurde ont préparé ces renforts il y a quelque temps, mais n'ont pu parvenir à un accord avec l'Armée arabe syrienne (AAS) pour atteindre Afrin récemment. L'apparition et l'utilisation de systèmes de défense aérienne portatifs (MANPAD) par la soi-disant opposition modérée promue et soutenue par les dirigeants turcs ont déclenché la décision d'autoriser les renforts kurdes à Afrin.
Alors que les médias et les responsables turcs continuent de blâmer l'alliance syro-irano-irano-russe pour l'opération en cours contre Hayat Tahrir al-Sham (anciennement Jabhat al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda), les FAT n'ont pratiquement rien fait pour combattre le groupe terroriste en dépit du déploiement de leurs forces près des zones qu'ils détiennent.
D'autre part, le gouvernement Assad s'intéresse également à l'affaiblissement de l'influence turque dans le nord de la Syrie. Il y a donc une chance que cette décision ait été prise à l'initiative de Damas.
L'armée syrienne a officiellement annoncé le 5 février qu'elle avait déployé de nouvelles défenses aériennes et des missiles antiaériens sur les lignes de front dans les provinces d'Alep et d'Idlib. Dans le même temps, il est apparu que l'armée de l'air turque a été contrainte de limiter sa campagne aérienne contre le YPG à Afrin sous la pression russe. Le fait est que le nombre d'aérodromes turcs a été proche de zéro ces derniers jours.
En tout état de cause, Ankara a dû faire face aux conséquences de sa politique à double visage envers Hayat Tahrir al-Sham (HTS).
Dans la région d'Afrin, les TAF et l'armée syrienne libre ont poursuivi leur opération contre les YPG et ont capturé les villages de Sourkeh, Al-Amod et Dekmet Tash ainsi que Sarghaya Hill, selon des sources pro-turques.
Selon l'état-major général turc, environ 1 000 soi-disant "terroristes" ont été "neutralisés" depuis le début de l'opération Rameau d'Olivier.
Toutefois, ce nombre est sans doute loin d'être atteint, compte tenu de l'absence de progrès majeurs des FAT sur le terrain.
A leur tour, les milices kurdes ont utilisé au moins 12 missiles guidés antichars contre les FAT et l'ASL. Selon des rapports et des vidéos existants, le GPJ a ciblé trois chars de combat Leopard 2A4, deux chars de combat M-60 Sabra, trois bulldozers et quatre cibles fixes.
Le 5 février, les FAT ont lancé une nouvelle tentative pour établir un poste d'observation dans la ville militante d'Al-Eis et y ont même lancé des travaux de construction. L'état-major général du pays a même indiqué que ses forces avaient commencé la reconnaissance de deux points d'observation supplémentaires.
Plus tard le même jour, des rapports font état d'un duel d'artillerie entre les FAT et les forces progouvernementales syriennes. Un militaire turc aurait été tué. La situation sur cette question reste incertaine.
Certaines sources syriennes décrivent le point d'observation d'Al-Eis comme une tentative visant à limiter l'opération antiterroriste de l'AAS dans la région.
Pendant ce temps, HTS a poursuivi ses tentatives de développer une dynamique contre l'AAS dans la région du Tell Sultan à l'est de l'idlib. De féroces affrontements y ont lieu.
L'AAS, les forces des Tigres et les Forces de défense nationale (FDN) ont poursuivi leur avancée sur l'EI dans la poche nord-est de Hama et ont libéré les villages de Rasm Kibar, Sawwanat Hamrah, Uwayjat Qana, Tal Shur, Malihah Kabirah, Malihah Saghirah, Rasm al-Mafkar, Abou Khanadiq, Malihah Kabirah, Malihah Saghirah, Rasm al-Mafkar, Abu Khanadiq, Maasaran et Buyad. L'avance est en cours.
Dans l'est de Damas, l'AAS et la Garde républicaine ont avancé sur les positions des HTS dans la région de Ghubair et y ont capturé quelques bâtiments d'usine. Si les forces gouvernementales parviennent à sécuriser le flanc sud de la base des véhicules blindés, elles stabiliseront la situation à Ghouta-Est. Pendant ce temps, Ahrar al-Sham, HTS et d'autres groupes militants utilisent la base assiégée pour faire pression sur les forces gouvernementales.