Après que les représentants kurdes du FDS aient déclaré au sortir de l'Elysée que la France de Macron allait envoyer des renforts militaires à Manbij pour renforcer les troupes étatsuniennes à l'approche des troupes turques, Macron même si il a du démentir ces allégations a confirmé son soutien aux troupes des FDS. La Turquie a rejeté toute médiation française avec la force arabo-kurde de Manbij. C'est dans ce contexte que France 2 a choisi de diffuser une enquête d'Envoyé spécial faisant état des ventes d'armes turques aux djihadistes de l'Etat islamique et d'Al Qaida en occultant le soutien franco-étatsunien aux mêmes djihadistes. Une coïncidence surprenante.
Toujours est-il que la réaction d'Erdogan à l'égard de Macron a été particulièrement virulente. Selon MEE, "le président Tayyip Erdogan a déclaré que la France avait adopté une "approche complètement erronée" à l'égard de la Syrie, ajoutant qu'il avait échangé des paroles véhémentes avec son homologue français, Emmanuel Macron, la semaine dernière. Avec des menaces claires envers l'Etat français de la part du vice premier ministre turque, Bekir Bozdag, qui a déclaré que la position française mettait Paris sur une trajectoire de collision avec Ankara : "Ceux qui s'engagent dans la coopération et la solidarité avec les groupes terroristes contre la Turquie.... deviendront, comme les terroristes, une cible de la Turquie", a écrit Bozdag sur Twitter, qui est aussi le porte-parole du gouvernement turc. "Nous espérons que la France ne fera pas un pas aussi irrationnel." Erdogan a même menacé de manière à peine voilée Macron de représailles : " "Nous espérons que la France ne viendra pas nous demander de l'aide lorsque les terroristes fuyant la Syrie et l'Irak rempliront leur pays après avoir été encouragés par leur politique ", a-t-il déclaré. (MEE)