Le port de Hodeida au Yémen, sous contrôle rebelle, ressemble à une friche, alors que la coalition dirigée par Ryad a affirmé il y a trois mois avoir levé le blocus de ce terminal important pour un pays dépendant des importations.
Alors que le Yémen, ravagé par une guerre meurtrière qui entre lundi dans sa quatrième année, s'enfonce dans la "pire crise humanitaire au monde" selon l'ONU, des organisations internationales et des responsables de ce port de l'ouest du pays multiplient les mises en garde.
Depuis le 26 mars 2015, une coalition militaire sous commandement saoudien intervient au Yémen en soutien aux forces du gouvernement internationalement reconnu, afin de contrer des rebelles Houthis qui contrôlent notamment la capitale Sanaa. Le conflit a fait quelque 10.000 morts et 53.000 blessés, dont de nombreux civils.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a affirmé le 15 mars que la forte dégradation des conditions de vie avait un impact "dévastateur" au Yémen où 22,2 millions de civils ont besoin d'être aidés, alors que certaines régions sont au bord de la famine.
En février, les importations alimentaires répondaient seulement à la moitié des besoins de la population, selon l'agence de l'ONU chargée des affaires humanitaires.
Ce taux est "le plus bas" depuis que l'ONU a commencé à inspecter les cargos en mai 2016...
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