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Djhouri connaissait l’expert des tableaux de Guéant (Mondafrique)

par Ian Hamel 26 Mars 2018, 04:00 Djouhri Guéant Suisse Françafrique Tableaux Expert Vente France Libye

En perquisitionnant le domicile suisse d’Alexandre Djouhri à la demande du juge Tournaire, les enquêteurs helvètes ont découvert un lien entre ce dernier et la vente par Claude Guéant de la vente suspecte de deux tableaux d’un peintre hollandais .

Djhouri connaissait l’expert des tableaux de Guéant (Mondafrique)

En février 2013, en enquêtant sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy, les enquêteurs découvrent que Claude Guéant a perçu en 2008 cinq cent mille euros pour la vente de deux marines d’un peinte hollandais du XVIIe siècle. Or, les deux peintures ne valent pas le vingtième de cette somme, l’artiste étant pratiquement inconnu. Ces 500 000 euros ont été payés par un avocat malaisien, qui lui-même avait perçu la même somme cinq jours plus tôt, de la part d’un homme d’affaires saoudien, intéressé par le marché de l’armement en France.

 

En quoi cette affaire serait-elle liée au financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par la Libye ? En mars 2015, à la demande des autorités françaises, le procureur genevois Jean-Bernard Schmid perquisitionne le domicile d’Alexandre Djouhri, à Chêne-Bougeries, dans le canton de Genève. L’intermédiaire s’oppose à la transmission de certaines pièces. Et notamment d’un document datant du 20 mars 1996 établi par un expert. Dans un arrêt datant du 23 octobre 2017, le Tribunal pénal fédéral, la plus haute instance judiciaire helvétique, déboute Alexandre Djouhri. En lisant cet arrêt de quinze pages, on découvre quelques lignes pour le moins mystérieuses :

« Le recourant [Djouhri] conteste la transmission dans la mesure où ce document précède les faits incriminés de 15 ans et vise des objets appartenant à son épouse ». Les juges expliquent alors : « Même si le lien peut en effet sembler ténu, on ne saurait s’opposer à la transmission de ces écrits. En effet, l’expert concerné est le même que celui qui a établi les certificats d’authenticité remis par la vente de deux tableaux expressément évoquée dans la demande d’entraide ». A savoir les deux marines vendues par Claude Guéant, alors bras droit de Nicolas Sarkozy.

La justice suisse fait-elle du zèle ?

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