La mobilisation étudiante contre la sélection prend son envol avec la répression
Rapports de force.fr
Les mesures répressives visant à contenir la mobilisation étudiante dès ses prémices ont franchi un cran ces deux dernières semaines. Elles ont produit l’effet inverse de celui recherché. Modeste en février, se cherchant début mars, la contestation de la loi Vidal sur l’enseignement supérieur prend de l’ampleur depuis la journée de grève de la fonction publique du 22 mars.
Trop de répression tue-t-elle la répression ? C’est ce que semble indiquer la trajectoire prise par la mobilisation étudiante contre la sélection à l’université. Les interventions policières pour entraver des tentatives de blocages dans les universités ou les lycées au mois de février ont plutôt réussi au pouvoir. Par habitude ou par lassitude, elles n’ont pas fait de vagues. Celle de l’université de Bordeaux où des CRS ont été filmés malmenant des étudiants dans un amphithéâtre occupé le 6 mars a malgré tout choqué et remobilisé localement les opposants à la loi Vidal. Mais l’avertissement n’a visiblement pas été compris ou entendu...