Patrice Talon a demandé au groupe français et à son concurrent béninois de se « retirer à l’amiable » du projet ferroviaire entre Cotonou et Niamey.
Nouveau rebondissement dans le dossier du projet ferroviaire qui doit relier le Bénin au Niger, bloqué depuis des années par un imbroglio judiciaire : dans un entretien accordé au magazine français Challenges publié jeudi 22 mars, le président béninois, Patrice Talon, a demandé au groupe français Bolloré et à son concurrent béninois Petrolin de se « retirer, à l’amiable, du projet », assurant qu’ils seront « indemnisés de façon équitable ».
« Un investisseur privé ne peut pas financer seul le chemin de fer que nous voulons », a fait savoir le chef de l’Etat, qualifiant le projet voulu par le groupe Bolloré de « bas de gamme ». « La Chine dispose des moyens financiers nécessaires », a souligné M. Talon, alors que les travaux sont estimés à 4 milliards de dollars (3,2 milliards d’euros). Et « elle a démontré son savoir-faire technique » en ce qui concerne les infrastructures en Afrique, a ajouté le président, qui s’adresse très rarement à la presse...