Quand Arnaud Beltrame, le gendarme héroïque, dirigeait une simulation d'attentat dans un supermarché...
La Dépêche du midi, 23.03.18
Le lieutenant-colonel Beltrame, à gauche avec le casque, lors de l'exercice de simulation d'attentat en décembre dernier./ Photo L'Indépendant Claude Boyer
Attentats de Trèbes et de Carcassonne
Prémonition ? Destin ? Certains seront tentés de croire que parfois, l'histoire est écrite à l'avance... C'était le treize décembre dernier. Ce jour-là Arnaud Beltrame, le gendarme héroïque qui a échangé sa place contre celle des derniers otages du Super U de Trèbes et qui a été grièvement blessé par le terroriste Redouane Lakdim, était aux commandes d'un exercice de simulation d'attentat organisé dans des bâtiments désaffectés d'EDF à Carcassonne. La Dépêche du Midi l'avait suivi.
Et le scénario de cette simulation d'attentat fait froid dans le dos tant il semble effectivement aujourd'hui prémonitoire : il s'agissait en effet d'une tuerie de masse...dans un supermarché.
Ce 13 décembre à Carcassonne, l'attentat contre un supermarché n'était qu'un exercice de simulation. / Photo L'Indépendant Claude Boyer
«Une tuerie de masse a eu lieu dans un supermarché, c'est la seule information qui a été donnée aux forces de l'ordre. On veut être au plus proche des conditions réelles, donc il n'y a pas de scénario préétabli», nous racontait alors le lieutenant-colonel Beltrame, qui expliquait que l'objectif de ce type d'entraînement est d'améliorer l'intervention des forces de l'ordre en cas d'attentat.
En plus des pompiers, des policiers, des militaires du 4e régiment de la légion étrangère et du 3e RPIMa de Carcassonne, Arnaud Beltrame commandait ce jour-là une soixantaine de gendarmes de l'Aude. «Ils arrivent sur place et ils s'équipent avec des armes de paintball, toujours pour être au plus proche de la réalité», nous détaillait-il.
Pour sauver des vies, il a risqué la sienne...
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