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[Vidéo] Quand Arnaud Beltrame, le gendarme héroïque, dirigeait une simulation d'attentat dans un supermarché... (La Dépêche.fr)

par La Depeche.fr 25 Mars 2018, 00:06 Trèbes Attentat Beltrame Assassinat Terrorisme Lakdim EI Carcassone France Articles de Sam La Touch

Le lieutenant-colonel Beltrame, à gauche avec le casque, lors de l'exercice de simulation d'attentat en décembre dernier./ Photo L'Indépendant Claude Boyer

Le lieutenant-colonel Beltrame, à gauche avec le casque, lors de l'exercice de simulation d'attentat en décembre dernier./ Photo L'Indépendant Claude Boyer

Attentats de Trèbes et de Carcassonne

Prémonition ? Destin ? Certains seront tentés de croire que parfois, l'histoire est écrite à l'avance... C'était le treize décembre dernier. Ce jour-là Arnaud Beltrame, le gendarme héroïque qui a échangé sa place contre celle des derniers otages du Super U de Trèbes et qui a été grièvement blessé par le terroriste Redouane Lakdim, était aux commandes d'un exercice de simulation d'attentat organisé dans des bâtiments désaffectés d'EDF à Carcassonne. La Dépêche du Midi l'avait suivi

Et le scénario de cette simulation d'attentat fait froid dans le dos tant il semble effectivement aujourd'hui prémonitoire : il s'agissait en effet d'une tuerie de masse...dans un supermarché.

Ce 13 décembre à Carcassonne, l'attentat contre un supermarché n'était qu'un exercice de simulation. / Photo L'Indépendant Claude Boyer

Ce 13 décembre à Carcassonne, l'attentat contre un supermarché n'était qu'un exercice de simulation. / Photo L'Indépendant Claude Boyer

«Une tuerie de masse a eu lieu dans un supermarché, c'est la seule information qui a été donnée aux forces de l'ordre. On veut être au plus proche des conditions réelles, donc il n'y a pas de scénario préétabli», nous racontait alors le lieutenant-colonel Beltrame, qui expliquait que l'objectif de ce type d'entraînement est d'améliorer l'intervention des forces de l'ordre en cas d'attentat.

En plus des pompiers, des policiers, des militaires du 4e régiment de la légion étrangère et du 3e RPIMa de Carcassonne, Arnaud Beltrame commandait ce jour-là une soixantaine de gendarmes de l'Aude. «Ils arrivent sur place et ils s'équipent avec des armes de paintball, toujours pour être au plus proche de la réalité», nous détaillait-il.

Pour sauver des vies, il a risqué la sienne... 

Ce vendredi 23 mars, la fiction est devenue réalité. Arnaud Beltrame n'était pas équipé d'un paintball quand il est arrivé en fin de matinée au Super U de Trèbes mais bien de son arme de service. Le terroriste avait déjà tué un automobiliste à Carcassone puis un employé et un client du supermarché et il retenait encore plusieurs otages. Alors pour sauver des vies, le lieutenant-colonel a décidé de risquer la sienne : il a déposé son arme et il est entré dans le supermarché pour prendre la place des otages qui ont été libérés en échange par Redouane Lakdim.
 
Face au terroriste, il n'avait que son courage à opposer. Mais Redouane Lakdim lui a tiré dessus, lâchement, à plusieurs reprises. Et ce vendredi soir, Emmanuel Macron l'a annoncé, Arnaud Beltrame lutte contre la mort.

Son parcours

 
Nommé officier adjoint au commandement du groupement de gendarmerie de l'Aude en 2017, Arnaud Beltrame avait été au préalable commandant de la compagnie d'Avranches, dans la Manche jusqu'en 2014, avant de devenir conseiller auprès du secrétaire général du ministère de l'Ecologie. Il a accédé au rang de lieutenant-colonel en 2016. Cet officier, marié et sans enfant, est décoré de l'ordre national du Mérite.
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