Soulèvement populaire contre les Kurdes rapporté à Manbij dans le nord de la Syrie (FNA)

Soulèvement populaire contre les Kurdes rapporté à Manbij dans le nord de la Syrie
Article originel : Popular Uprising against Kurds Reported in Manbij in Northern Syria
Fars News Agency

Traduction SLT

TEHERAN (FNA)- Les habitants de la ville de Manbij, dans le nord-est d'Alep, sont descendus dans la rue et ont protesté contre le pouvoir des combattants kurdes sur les civils, ont rapporté des sources locales samedi.

Selon les sources, un grand nombre de personnes se sont rassemblées sur une place principale de la ville de Manbij et ont protesté contre les Forces démocratiques syriennes (FDS), appelant au déploiement des forces gouvernementales dans leur région.

Selon les sources, le recrutement forcé et plusieurs cas d'arrestations ont été les principales causes du soulèvement contre les Kurdes.  

Le site Web en langue arabe de l'agence de presse russe Sputnik cite une source de sécurité qui a déclaré le mois dernier que Damas et les Kurdes étaient d'accord sur le déploiement de troupes de l'armée à Manbij, qui est maintenant sous le contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS).

Il a ajouté que les soldats syriens entreraient dans la ville dans les jours à venir.

Manbij serait la prochaine phase de l'opération de l'armée turque contre les Kurdes dans le nord de la Syrie.

Le vice-premier ministre turc Bekir Bozdag a déclaré en février que si le groupe PYD/PKK ne quittait pas le Manbij syrien, la Turquie s' y déplacerait et se dirigerait vers l'est de l'Euphrate.

Dans des remarques adressées à CNN Turk, Bozdag, qui est également porte-parole du gouvernement, a déclaré que les terroristes du PYD/PKK doivent quitter Manbij, une ville stratégique à l'ouest de l'Euphrate, dans le nord de la Syrie.

"S'ils[PYD/PKK] ne quittent pas Manbij, nous irons à Manbij et vers l'est de l'Euphrate", a-t-il ajouté.

Les tensions augmentent entre la Turquie et les Etats-Unis après que le Président Tayyip Erdogan a averti que l'armée de son pays prévoit d'étendre son invasion des territoires détenus par les Kurdes de la région d'Afrin à Manbij en Syrie, où quelque 3 000 militaires étatsuniens sont déployés.

Depuis le début de l'opération "Rameau d'Olivier" d'Ankara et de ses alliés militants, la Turquie a souligné que ses forces se répandraient à l'Est, tandis qu'Erdogan a souligné que son armée allait bientôt envahir Manbij et poursuivre l'assaut jusqu' à la frontière irakienne à environ 900 km.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a également averti qu'il était " nécessaire que les États-Unis se retirent immédiatement de Manbij " et qu'ils prennent " des mesures plus concrètes que des paroles " pour mettre fin au soutien aux Unités de protection du peuple kurde syrien (YPG).

Le général Joseph Votel, commandant du Commandement central des États-Unis, avait déclaré que le retrait des forces étatsuniennes de Manbij n'était "pas une question sur laquelle nous nous penchons".

L'opération turque "RAmeau d'Olivier" a démarré mi-janvier dans les airs et au sol autour de la zone d'Afrind'Alep en Syrie pour chasser les YPG, qu'Ankara considère comme une organisation terroriste et la branche syrienne du Parti des travailleurs kurdes (PKK) interdit.

Le président syrien Bachar al-Assad a souligné que l'offensive turque à Afrin fait partie de la stratégie d'Ankara basée sur le soutien aux terroristes.