[Vidéos] Attentat à Paris par un Français probablement radicalisé d'origine russe. Collomb parle de "châtier" les coupables, Macron reste pour l'instant au Fort de Brégançon

Au moment où nous écrivons, soit 12h après les évènements, Macron est toujours en vacances au Fort de Brégançon et n'a pas souhaité pour le moment revenir sur Paris laissant son ministre de l'intérieur et son Premier ministre gérer l'affaire. Macron aurait réagi au travers de deux tweets peu après minuit où il a déclaré notamment : "la France paye une nouvelle fois le prix du sang". (09h00)

Article en cours de rédaction... MAJ et corrections au cours de la journée. Dernière MAJ 11h.

Fort de Brégançon (c) AFP

ATTENTION IMAGES CHOQUANTES !!!

Hier un homme âgé de 21 ans a attaqué avec un couteau plusieurs personnes dans le quartier de l'Opéra vers 20h50. Il a tué une personne et en a blessé quatre autres avant d'être tué par la police peu avoir essayé de s'en prendre à 3 policiers. 
Selon l'AFP, l'homme était français d'origine russe (né en 1997 en Tchéchénie) et n'était pas fiché S (Source RTL au 12.05.18). Selon CNEWS (13.05.18, La Matinale 10h, Le Grand Rendez-vous), il aurait été fiché S. Selon France Soir (13.05.18), il n'était pas fiché S : " Plus inquiétant, le terroriste n'avait aucun antécédent judiciaire. Il n'était pas non plus fiché S, et échappait donc a priori à toute surveillance des autorités." L'homme a été naturalisé récemment. Il s'agirait d'un djihadiste radicalisé (à confirmer). A présent LCI confirme également ce matin (10h20)qu'il était fiché S pour radicalisation et qu'il aurait crié "Allah Akbar" lors de ses actes criminels. Idem pour l'AFP (10h21). L'Etat islamique (Al Qaïda en Irak et en Syrie) a revendiqué l'attaque.

Alors que la France est connue pour soutenir les "rebelles" djihadistes en Syrie notamment Al Nosra affilié à Al Qaïda et ses groupes connexes (et auparavant d'autres groupes djihadistes en Libye), Gérard Collomb a déclaré qu'il fallait "châtier" les terroristes. Utilisant un terme religieux et semblant se mettre au même niveau en terme lexical que les groupes rebelles djihadistes.

"Je veux ensuite dire que nous mettrons tout en œuvre pour identifier l'auteur, pour pouvoir châtier celles et ceux qui auraient pu lui porter aide et assistance. On va, ce soir, laisser les enquêteurs poursuivre leur travail, et donc demain, peut-être, nous en saurons plus sur la réalité des faits et sur ce qu'était la volonté de celui qui a commis ce crime horrible."  (12.05.18 RTL EN DIRECT - Attaque au couteau à Paris : l'assaillant n'était pas fiché S)

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Le terme "châtier" a un double sens, il signifie dans le langage courant : "infliger à quelqu'un une peine sévère, punir sévèrement" mais aussi parce qu'on l'aime bien "Qui aime bien châtie bien", enfin dans son acception religieuse cela veut dire "s'imposer des souffrances physiques, des privations, pour un motif religieux de pénitence, ou moral, ou utilitaire" souvent dans l'optique d'une repentance. Le mot a une double acception signifiant punition et contrition (dans le sens de punir pour tendre à l'amélioration ou la repentance).

• CHÂTIER, verbe trans. selon le CNRTL

A.− [L'obj. désigne une pers. ou une partie du corps humain]

1. [Une pers.] Littér. Punir sévèrement celui qui a commis une faute, en vue de le corriger, de le rendre meilleur. Châtier un enfant, un coupable, un traître, un peuple rebelle; châtier durement, sévèrement, justement. Anton. récompenser.Si Jahvé corrige et éprouve, c'est par amour, comme un père qui châtie son enfant (Dict. de théol. cath.,t. 4, 1^repart., 1920, p. 976):

1. ... si sévère qu'elle fût envers ses enfants, elle ne les fouettait jamais au moment où elle les prenait en faute, ne voulant pas, disait-elle, les châtier alors qu'ils avaient le cœur gros. Elle attendait qu'ils se fussent calmés pour aller chercher les verges. Green, Journal,1935-39, p. 227.

− P. métaph. :

2. ... Roussainville, tantôt, quand la pluie avait déjà cessé pour nous, continuait à être châtié comme un village de la Bible par toutes les lances de l'orage qui flagellaient obliquement les demeures de ses habitants, ou bien était déjà pardonné par Dieu le Père qui faisait descendre vers lui, inégalement longues, comme les rayons d'un ostensoir d'autel, les tiges d'or effrangées de son soleil reparu. Proust, Du côté de chez Swann,1913, p. 152.

− Proverbe. Qui aime bien châtie bien. Corriger quelqu'un, c'est lui prouver qu'on l'aime vraiment, qu'on veut son bien (cf. Alain, Propos, 1913, p. 157).

− P. ext., ÉQUIT. Châtier un cheval. Lui donner des coups d'éperon ou de cravache pour le faire obéir. Quand la bête se bloquait, il la châtiait rudement. La main tordait les rênes comme un garot, sciait les lèvres; les longues jambes lardaient le ventre à grands coups d'éperon (Vercel, Capitaine Conan,1934, p. 184).

− P. méton. Châtier une faute, un vice (par exemple l'orgueil, un crime, une hérésie). Synon. réprimer :

3. La nature à l'homme s'allie Pour châtier comme il le faut L'orgueilleuse mélancolie Qui vous fait marcher le front haut, ... Verlaine, Poèmes saturniens,Eaux-fortes, Grotesques, 1866, p. 69.

2. [Une partie du corps] Littér. Châtier son corps, sa chair. S'imposer des souffrances physiques, des privations, pour un motif religieux de pénitence, ou moral, ou utilitaire. Elle [Céline] châtia de son mieux ses innocents petits sens. Elle se priva des plats qu'elle aimait (E. et J. de Goncourt, Sœur Philomène,1861, p. 41).

− Se châtier.Châtier son corps, se mortifier.

− En partic. Châtier ses nerfs, sa voix. Les maîtriser, les discipliner par un rude effort (cf. Cendrars, Moravagine, 1926, p. 57).

B.− Fig., LITT. [L'obj. désigne le style, le lang., la diction, etc.] Le travailler dans un souci d'extrême correction, d'extrême pureté. Synon. polir.Châtier son style, sa prose. Il n'a pas assez châtié ses derniers ouvrages (Ac.1798-1932).

Prononc. et Orth. : [ʃ ɑtje], (je) châtie [ʃ ɑti]. Ds Ac. 1694 et 1718 s.v. Chastier; ds Ac. 1740-1932 sous la forme moderne. Étymol. et Hist. 1. x^es. castier « réprimander, blâmer » (St Léger, éd. J. Linskill, 18, 104), encore dans la lang. class. (v. Littré); 2. [xi^es. d'apr. Lar. Lang. fr. et FEW, s.v. castigare] 1160-74 chastier « punir » (Wace, Rou, éd. H. Andresen, II, 2048); 1350-1400 proverbe Qui bien ayme bien chastie (Proverbes fr., éd. J. Morawski, 1836); 3. 1121-35 spéc. sa chair chastïer (Ph. de Thaon, Bestiaire, éd. E. Walberg, 2772); 4. ca 1170 Soi chastier « se corriger, s'amender (d'un défaut) » ([Chrest. de Troyes], G. d'Angleterre, éd. W. Foerster, 1187); 5. 1661 littér. « corriger le style » (Somaize, Dict. des Précieuses, p. 201 ds Brunot t. 3, p. 252). Du lat. castigare « corriger » attesté en lat. eccl. au sens de « se mortifier » (Pseudo-Hilaire ds Blaise). Fréq. abs. littér. : 314. Fréq. rel. littér. : xix^es. : a) 313, b) 595; xx^es. : a) 593, b) 391. Bbg. Thomas (A.). Nouv. Essais 1904, p. 139.

Quant à savoir si le présumé terroriste était un djihadiste ou un islamiste, on attendra tout de même plus d'informations sur l'enquête mais il est probable que nous ayons affaire à un déséquilibré qui s'est mis à courir l'Amok comme les Allemands les décrive (à la suite de Stephan Zweig : der Amokläufer). Un phénomène sporadique mais contagieux qui se poursuit dans le contexte géopolitique actuel. On compte tout de même 12 attentats terroristes islamistes en France depuis le début de l'année.

ATTENTION VIDEO CHOQUANTE !!! (c) REUTERS

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L'agresseur aurait crié «Allah Akbar». Le groupe Etat islamique a revendiqué l'action. Le parquet antiterroriste a été saisi. Une personne a été tuée et quatre blessées, dont deux grièvement, samedi soir en plein coeur de Paris par un homme armé d’un couteau qui a été abattu par des policiers, un acte dont les motivations demeuraient inconnues à 23 heures L’agression a eu lieu dans le IIe arrondissement, près de l’Opéra, dans un quartier de bars, restaurants et théâtres très fréquenté le samedi soir. Selon des témoins, l'homme aurait crié «Allah Akbar». La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie. Via son site Amaq, le groupe Etat islamique a revendiqué l'attentat.  «La France paye une nouvelle fois le prix du sang mais elle ne cédera pas un pouce aux ennemis de la liberté», a réagi Emmanuel Macron.«Je salue au nom de tous les Français le courage des policiers qui ont neutralisé le terroriste», a ajouté le chef de l’Etat sur Twitter...
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