Benjamin Netanyahu peut maintenant déclarer la guerre à l'Iran avec un seul vote.
Article originel : Benjamin Netanyahu Can Now Declare War on Iran With a Single Vote
Middle East Eye
Le Parlement israélien a accordé lundi soir au Premier ministre Benjamin Netanyahu une plus grande autorité pour amener son pays à la guerre, à un moment où les tensions entre Israël et l'Iran atteignent de nouveaux sommets.
Netanyahu peut maintenant déclarer la guerre avec l'approbation du ministre de la défense, actuellement Avigdor Lieberman, dans des "situations extrêmes", selon le quotidien israélien Haaretz.
Auparavant, le premier ministre avait besoin de l'approbation de l'ensemble du cabinet israélien pour déclarer la guerre.
La nouvelle de la décision du Parlement israélien est apparue à la suite d'une présentation de 20 minutes dans laquelle Netanyahu accusait l'Iran de poursuivre son programme d'armes nucléaires en violation de l'accord nucléaire de 2015.
Selon Haaretz, Netanyahu a proposé les changements lundi matin au cours d'un débat sur le transfert des pouvoirs de guerre du cabinet élargi au petit cabinet de sécurité.
À l'origine, le comité mixte du Comité des affaires étrangères et de la défense et du Comité de la constitution, du droit et de la justice s'y est opposé.
Cependant, le président de la commission israélienne des affaires étrangères et de la défense, Avi Dichter, a ensuite soumis l'amendement au vote, où il a été adopté par 62 voix contre 41.
L'amendement a été présenté en réponse aux recommandations du comité Amidror, un organe chargé d'examiner l'efficacité du cabinet de sécurité et les processus de guerre, qui sont restés largement intacts depuis l'invasion du Sud-Liban par Israël en 1982.
Les relations d'Israël avec l'Iran se sont considérablement détériorées ces dernières années avec l'engagement continu de Téhéran dans la guerre syrienne à côté du président Bachar al-Assad.
Les forces israéliennes ont pris pour cible plusieurs bases militaires en Syrie dont on pense qu'elles contiennent des armes iraniennes et des conseillers militaires.
Une attaque de missiles dans la nuit de dimanche a frappé plusieurs dépôts d'armes et tué de nombreux combattants pro-Assad, y compris des Iraniens, a-t-on appris lundi. L'Iran a nié que ses forces avaient été touchées lors des frappes.
Israël est probablement à l'origine de l'attaque, a déclaré l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
"L'ivresse du pouvoir".
Au Parlement, la députée Aida Touma-Sliman, représentant les citoyens palestiniens d'Israël, a attiré l'attention sur le débat qui coïncide avec l'escalade des tensions en Syrie.
"Je ne sais pas si c'est cynique ou triste que nous discutions de ce projet de loi en ce jour, de tous les jours" a-t-elle déclaré.
"Le projet de loi permettra à deux personnes d'apporter la guerre à l'Etat d'Israë ml,ais aussi à tous les pays de la région."
Le député Michal Rozen a également critiqué l'amendement, mettant en garde contre le fait de laisser "l'ivresse du pouvoir" entre les mains de quelques personnes sans équilibre.
Dichter a nié que les nouveaux pouvoirs de Netanyahu étaient directement liés à l'escalade des tensions sécuritaires.
"Ce projet de loi visait à fournir une réponse finale quant à la façon dont l'État veut fonctionner conformément à la loi. Sans flexibilité, il n'y a pas de réelle capacité de fonctionner", a-t-il déclaré.
Traduction SLT