Blessé grave sur la Zad : nouvelle controverse sur le recours aux grenades par les gendarmes
Par Nolwenn Weiler
Bastamag
Que s’est-il passé le 22 mai sur la Zad de Notre-dame-des-Landes avant que Maxime, 21 ans, ne perde sa main, arrachée par l’explosion d’une grenade « GLI-F4 » à triple effet (lacrymogène, assourdissante, et explosive) ? Dans un communiqué publié le jour même, le ministère de l’Intérieur affirme qu’« une cinquantaine d’opposants radicaux cagoulés se sont attaqués aux forces de l’ordre (présentes pour « sécuriser » les travaux de déblaiement des habitations détruites, ndlr) en leur jetant notamment des cocktails molotov et des projectiles ». Les gendarmes mobiles auraient alors répliqué en lançant des grenades. « Selon les premiers éléments de l’enquête, affirme le communiqué, un des opposants aurait tenté de ramasser une grenade tombée au sol en vue de la relancer sur les gendarmes ». De nombreux médias reprennent le communiqué ministériel, évoquant même une simple grenade lacrymogène...