L'armée étatsunienne quittera une base syrienne dans un accord avec la Russie, selon certains rapports (Newsweek)

L'armée étatsunienne quittera une base syrienne dans un accord avec la Russie, selon certains rapports.
Article originel : U.S. Military Will Leave Syria Base in Deal With Russia, Reports Say
Par Tom O'Connor
Newsweek

Armée US (c) AP Hussein Malla

Les États-Unis auraient envisagé d'abandonner l'une de leurs installations militaires les plus importantes en Syrie alors qu'ils se préparaient à entamer des pourparlers avec la Russie et la Jordanie au sujet de la détérioration de la situation sécuritaire dans le sud du pays déchiré par la guerre.

Le rapport, qui a été publié pour la première fois dimanche dans le journal saoudien Asharq Al-Awsat, est arrivé alors que le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov a déclaré mardi que Moscou "soutenait l'idée d'organiser une réunion trilatérale à un niveau convenant à nos partenaires", selon le RIA Novosti. Les États-Unis et son allié au Moyen-Orient, la Jordanie, sont des opposants au président syrien Bachar al-Assad, dont les forces, appuyées par la Russie et l'Iran, planifient une nouvelle offensive contre les rebelles et les jihadistes dans tout le sud de la Syrie.

La publication saoudienne a rapporté que, afin d'éviter une escalade entre l'Iran et Israël, le secrétaire d'État adjoint David Satterfield tentait d'élaborer une proposition pour la réunion trilatérale qui inclurait le retrait de toutes les milices syriennes et non syriennes jusqu'à environ 30 kms de la frontière jordanienne. Les insurgés seraient également transférés dans la province d'Idlib, contrôlée par les rebelles, et le poste frontière syro-jordanien serait ouvert.

En échange, les États-Unis démantèleraient leur base militaire à Al-Tanf, située dans une poche de contrôle des rebelles syriens près des frontières jordanienne et irakienne.

La Russie accuse depuis longtemps les États-Unis d'utiliser la base d'Al-Tanf pour protéger les restes de groupes jihadistes tels que le groupe militant de l'État islamique (EI), contre lequel les États-Unis et la Russie soutiennent leurs partenaires syriens locaux respectifs. Les Etats-Unis ont régulièrement démenti les accusations et ont critiqué la Russie pour avoir soutenu Assad, que l'Occident et ses alliés ont accusé de crimes de guerre et ont tenté d'aider à renverser en soutenant un soulèvement en 2011 contre son régime.

Avec le soutien de la Russie et de l'Iran, cependant, les forces armées d'Assad ont repris la majeure partie du pays et ont récemment récupéré les faubourgs de Damas tenus par les rebelles. L'armée syrienne s'est depuis lors fixée pour objectif de reprendre les zones contrôlées par les insurgés près de la province sud-ouest de Deraa, située entre la frontière jordanienne et le plateau du Golan occupé par Israël. L'introduction de milices soutenues par l'Iran dans cette région a cependant menacé d'escalade une relation déjà explosive avec Israël...

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Traduction SLT