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La Grande-Bretagne s'excuse auprès de l'ancien rebelle djihadiste Belhadj et verse une une somme substantielle à son épouse

par SLT 13 Mai 2018, 11:25 Belhadj Djihadisme Libye Grande-Bretagne Collaboration Excuses Articles de Sam La Touch

"Le gouvernement britannique a officiellement présenté ses excuses à Abdelhakim Belhadj et son épouse, en reconnaissant avoir joué un rôle dans leur capture en Malaisie, en 2004, en collaboration avec les services américains, puis leur transfert vers la Libye du colonel Kadhafi, où ils avaient été torturés. Le leader islamiste avait entamé une bataille juridique en 2012 pour exiger la vérité...Le procureur général Jeremy Wright a également annoncé que le gouvernement britannique verserait 500 000 livres sterling à Fatima Bouchar, qui était enceinte lors de son enlèvement, mais rien à son époux, qui n’a pas demandé de compensation financière. En acceptant cet accord, le couple Belhadj s’est engagé à retirer leurs poursuites judiciaires entamées en 2012..." (JAI Libye : Londres s’excuse auprès de l’ancien chef islamiste Abdelhakim Belhadj pour son enlèvement en 2004).

La Grande-Bretagne s'excuse auprès de l'ancien rebelle djihadiste Belhadj et verse une une somme substantielle à son épouse

Abdelhakim Belhadj, est un djihadiste « repenti » que les États Unis et la Grande-Bretagne ainsi que la France ont soutenu durant la guerre en Libye pour renverser la Jamahirya libyenne et le faire devenir "Maître de Tripoli" à défaut de celui du pays. En 2004, le Groupe islamique combattant libyen (GICL), dont Abdelhakim Belhadj deviendra l’émir, nourrit une proximité certaine avec Oussama Ben Laden, chef d’Al-Qaïda. Les deux hommes se croisent plusieurs fois en Afghanistan à partir de 1989. Lors d’une réunion à Kandahar en 2000, Belhadj –  connu sous le nom d’Abou Abdallah al-Sadek – aurait décliné l’offre du Saoudien de rejoindre un combat déterritorialisé contre l’Occident, pour se concentrer sur son but : faire chuter Kadhafi. Dès lors il deviendra l'allié des Occidentaux pour faire tomber Kadhafi lors de la "révolution libyenne" menée par l'OTAN en 2011 contre Kadhafi. Entre temps, il aura été arrêté par la CIA puis livré à Kadhafi avant d'être relâché pour servir d'agents libyens pour lutter contre les islamistes mais il fera défection durant la guerre libyenne pour se ranger à nouveau du côté des "rebelles" djihadistes (JAI Libye : Abdelhakim Belhadj, du jihad au business). La Grande-Bretagne vient donc de l'en remercier pour son rôle dans la destruction de la Jamahiriya libyenne et son rôle au sein de la stratégie de l'OTAN qui a détruit l'unité de la Libye. Une façon de passer l'éponge sur son "passé" de djihadiste.

On connaît aussi les liens équivoques des autorités britanniques avec les djihadistes en Libye.

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