Aquarius. Le silence assourdissant du gouvernement français !

"Gabriel Attal, le porte-parole de la République En Marche, a dit que la décision de l'Italie sur #aquarius était "à vomir". Attal le silence de la France sur la question a été indigne. On ne peut pas attendre trois jour pour parler, la question migrants est aussi votre affaire"
Roberta Paolini 15:11 - 12 juin 2018

Les 629 migrants entassés sur le navire humanitaire Aquarius (affrété par une ONG française) qui vivaient depuis dimanche dans la terreur d'un retour dans l'enfer libyen ont fini par pousser un ouf de soulagement. L'Espagne a fini par sauver l'honneur de l'Europe en acceptant de recevoir le navire et ses passagers alors que l'Italie et Malte avaient refusé. De manière non surprenante, le soit-disant pays des droits de l'homme s'est abstenu de proposer tout accostage dans un port français tel que cela aurait pu s'envisager à Marseille, par exemple.  Au contraire les autorités françaises se sont permises de faire la leçon à Rome. Le gouvernement italien a ouvertement déclaré qu'il refusait "de recevoir des "leçons hypocrites" de pays comme la France "ayant préféré détourner la tête" sur la question migratoire". L'Italie a reçu en l'espace de quelques années des centaines de milliers de migrants en provenance de la Libye.

Le silence du gouvernement français (à ne pas proposer son aide) est éloquent lorsque l'on sait que les autorités de ce pays qui ont principalement contribué à la destruction de la Libye et au chaos qui y règne actuellement où l'esclavage est redevenu monnaie courante après que le chef de guerre Sarkozy et son gouvernement aient détruit le pays et soutenus les rebelles djihadistes qui, depuis, se sont répandus en Afrique subsaharienne. Quant à l'actuel chef de guerre français, Macron, après avoir hérité des crimes de ses prédécesseurs en matière d'instabilité mondiale militairement provoquée notamment en Libye ou bien en Syrie, il a durci la politique migratoire française après le vote d'une loi sur les migrants autorisant la détention d'enfants en centre de rétention. La morgue et le cynisme comme héritage d'un projet (néo)colonial transgénérationnel basé sur le pillage sans vergogne de l'Afrique.

Lire :
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Guglielmo Mangiapane / Reuters