Ce lundi le président Macron reçoit le président Issoufou dont il a récemment loué « les avancées démocratiques ». Ce qui n’est pas l’avis de la plupart des observateurs français et étrangers.
Paris Match : Une dizaine d’ONG réclament la libération de 26 membres de la société civile et s’inquiètent des dérives autoritaires du Niger, pays dont le ministre des Affaires étrangères vient de démissionner pour protester contre la mainmise récente du régime de Mahamadou Issoufou sur le processus électoral. http://www.parismatch.com/Actu/International/Au-Niger-le-regime-de-Madamadou-Issoufou-pointe-du-doigt-1526675
Libération : Exode de migrants, conflits ethniques exacerbés par une guerre contre le jihad et une montée de l’islam politique… Dans la ville, devenue réceptacle des problèmes actuels du Sahel, la tension est omniprésente.
http://www.liberation.fr/planete/2018/05/23/niger-niamey-capitale-cernee-par-les-crises_1652220
Libération : Alors qu’au Niger, les dérives autoritaires se multiplient, Emmanuel Macron recevra ce lundi le président Mahamadou Issoufou à l’Elysée.
http://www.liberation.fr/debats/2018/05/31/recul-democratique-au-niger-la-france-fermera-t-elle-les-yeux_1655628
Fédération Internationale des droits de l’homme : La FIDH et l’ANDDH sont préoccupées par la dégradation des libertés publiques au Niger, notamment la répression de la contestation sociale de la loi de finances 2018. La dernière Journée d’action citoyenne prévue à Niamey le 25 mars 2018 avait ainsi été interdite, ce qui a donné lieu à des affrontements entre les manifestants et la police et des arrestations de leaders de la société civile. La FIDH et l’ANDDH demandent la libération des 23 activistes arrêtés le 25 mars 2018 et appellent les autorités nigériennes aux respects des libertés publiques et constitutionnelles, en particulier les libertés de manifestation, d’expression et de la presse. https://www.fidh.org/fr/regions/afrique/niger/garantir-les-libertes-d-expression-et-de-manifestation
Amnesty International: La FIDH et l’ANDDH sont préoccupées par la dégradation des libertés publiques au Niger, notamment la répression de la contestation sociale de la loi de finances 2018 https://www.amnesty.org/download/Documents/AFR4318142015FRENCH.pdf
Niger. Les nouvelles arrestations marquent un point culminant de l’intolérance à l’égard de la dissidence
https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2018/04/niger-les-nouvelles-arrestations-marquent-un-point-culminant-de-lintolrance-lgard-de-la-dissidence/
West Africa Defenders : Au Niger entre autres, les récurrentes violations des droits de l’homme et des défenseurs des droits de l’homme, sont connues comme fondées sur des causes relatives au non-respect des conventions internationales des droits de l’homme dûment ratifiés par les États et aux difficultés pour ces derniers à contenir les mouvements sociaux et l’extrémisme religieux.
http://westafricadefenders.org/category/niger/
La Cimade : La Cimade, partenaire depuis de nombreuse année avec Alternative Espace Citoyen (AEC) dans le cadre du collectif Loujna Tounkaranké, est aujourd’hui co signataire d’une lettre à destination des représentations diplomatiques accréditées au Niger afin de demander la libération immédiate des défenseurs des droits humains détenues ces dernières semaines, notamment celles de nos collègues d’AEC. https://www.lacimade.org/niger-lettre-ouverte-aux-representations-diplomatiques-accreditees-liberation-defenseurs-droits-humains/
Le site « Publiez ce que vous payez » : Notre collègue et ami, Ali Idrissa, est en prison. En utilisant des accusations montées de toute pièce contre lui pour la troisième fois, le Gouvernement du Niger poursuit un harcèlement scandaleux à l’encontre du mouvement de lutte contre la corruption. Je l’implore de revoir son attitude et de libérer Ali et ses collègues militants immédiatement. http://www.publishwhatyoupay.org/fr/urgent-liberez-ali-idrissa/
RFI : Au Niger, la pression sur la société civile s’accentue. Les militants de l’ONG Alternative Espace Citoyens, n’ont pas pu se rassembler, dimanche 6 mai, dans leurs locaux, à Niamey. Interdiction de se réunir, mais aussi des arrestations. Le leader de l’organisation Moussa Tchangari fait partie des responsables de la société civile arrêtés. Certains sont sous les barreaux, depuis un mois et demi, chacun dans une prison différente, à l’intérieur du Niger. Leurs avocats dénoncent une instruction au point mort.
http://www.rfi.fr/afrique/20180507-niger-arrestation-leaders-societe-civile-procedure-point-mort-maitre-boudal-efferd-
Tournons la page : Les représentations diplomatiques présentes au Niger doivent condamner fermement la restriction de l’espace civique en cours et agir pour la libération immédiate et inconditionnelle des défenseurs des droits humains arrêtés ont déclaré aujourd’hui des organisations de la société civile, y compris Amnesty International, Front Line Defenders, la coalition mondiale Publiez Ce Que Vous Payez et la campagne Tournons La Page. http://tournonslapage.com/niger-les-representations-diplomatiques-accreditees-doivent-agir-pour-la-liberation-immediate-des-defenseurs-des-droits-humains-arretes/
Slate Afrique : Niger: dix ONG demandent la libération d’activistes détenus depuis mars.
http://www.slateafrique.com/857313/niger-dix-ong-demandent-la-liberation-dactivistes-detenus-depuis-mars
Le Point :« L’opposition a été étouffée et les voix les plus dissonantes au Niger sont devenues ces dernières années celles de la société civile. Le Niger a la chance d’avoir une société civile qui a toujours été à l’avant-garde. Parmi ceux qui sont emprisonnés, vous avez des leaders comme Moussa Tchangari qui ont emmené́ le changement en 1989, avec la mobilisation qui a débouché́ sur la tenue de la conférence nationale souveraine », poursuit Yahaya Issoufou. Des acteurs majeurs dans l’avènement de la démocratie, et de plus en plus inquiétés par la justice depuis le deuxième mandat de Mahamadou Issoufou. Ce durcissement concerne aussi la presse. Au soir de la manifestation du 25 mars, la radio-TV Labari, dirigée par Ali Idrissa, a été fermée. Des journalistes couvrant des manifestations lycéennes ou étudiantes ont aussi fait l’objet de violences policières ces derniers mois, comme le relève RSF (Reporter sans frontières). «Nous régressons dans tous les domaines. L’école est à terre, l’université ne fonctionne plus depuis deux bons mois, le système de santé est à double vitesse, et les Nigériens n’arrivent pas à joindre les deux bouts», analyse l’universitaire. Et de conclure : «C’est pour toutes ces raisons que cette loi de finances 2018 est aussi impopulaire.»
http://afrique.lepoint.fr/actualites/niger-mais-que-se-passe-t-il-pour-les-activistes-de-la-societe-civile-en-detention-14-05-2018-2218294_2365.php
En Allemagne : Mitwirkende Organisationen des zivilgesellschaftlichen Netzwerkes Fokus Sahel forder n die sofor- tige Freilassung von Moussa Tchangari, Ali Idrissa, Nouhou Arzika, Lirwana Abdourahmane , Ibra- him Diori , Maikoul Zodi , Abdourahamane Idé Hassane so wie 18 weiterer nigrischer Bürger , die am 25. März bzw. 15 April verhaftet wurden .
Wir sind besorgt über die zunehmenden Einschränkungen des Rechts auf Versammlungs – und De- monstrations freiheit und freie Meinungsäußerung im Niger . Wir appellieren an die Bundesregie- rung, sich dafür einzusetzen, dass im Niger Rechtsstaatlichkeit respektier t und auf Gewaltanwen- dung gegenüber Demonstranten verzichtet wird.
https://mondafrique.com/wp-content/uploads/2018/05/Verhaftungen-im-Niger-Appell-Fokus-Sahel.pdf
Front Line Defenders : On 25 March 2018, human rights defenders Ali Idrissa, Moussa Tchangari, Nouhou Arzika and Lirwana Abdourahmane were arrested by security forces in Niamey, Niger, in relation to a demonstration organised by civil society to demand the repeal of the 2018 Finance Law. https://www.frontlinedefenders.org/en/case/human-rights-defenders-arrested-relation-protests-1
Discussion à l’Assemblée nationale française : M. Jean-Luc Mélenchon attire l’attention de M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur la situation politique au Niger. À Niamey le 23 décembre 2017 le Président Macron, devant le président du Niger Mahamadou Issoufou, déclarait dans son intervention : « La démocratie c’est vous et je veux ici le dire très clairement devant la presse nigérienne et la presse française qui m’a accompagné. Vous êtes un exemple. » Or depuis maintenant plusieurs mois une violente répression s’abat sur les défenseurs des droits de l’Homme et l’opposition nigérienne. Le 23 mars 2018, suite à une manifestation pacifique organisée par le mouvement citoyen Centre de concertation et d’actions citoyennes (CCAC) rassemblant plusieurs organisations ainsi que des partis politiques de l’opposition, 23 personnes ont été arrêtées, certaines aux sièges des organisations de la société civile, et d’autres au cours de la manifestation.
Encadré, les activistes en prison
Parmi les personnes arrêtées, figurent Ali Idrissa, coordinateur du Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB), Moussa Tchangari, secrétaire général de l’association Alternative espaces citoyens, et Nouhou Mahamadou Arzika, président du Mouvement pour la promotion de la citoyenneté responsable (MPCR). Ces personnalités de la société civile ont été arrêtées aux sièges de leurs associations.
L’avocat Lirwana Abdourahamane a été arrêté à sa sortie de la télévision privée « Labari » alors qu’il y était l’invité du journal télévisé. Le 15 avril 2018, Maikoul Zodi, coordonnateur de Tournons la page, Ibrahim Diori de l’association Alternative espace citoyen (AEC) et Abdourahamane Idé Hassane de la Jeunesse pour une nouvelle mentalité (JENOME) ont été arrêtés. Ils sont inculpés pour « organisation et participation à une manifestation interdite » et pour « dégradation de biens publics ».
Un quatrième défenseur des droits humains, cosignataire de la déclaration de manifestation est actuellement recherché. Son organisation avait été interdite depuis le 12 avril 2018 par le président de la délégation spéciale de Niamey, la capitale du pays, au motif de « manque de moyens pour garantir la sécurité des personnes et de leurs biens pour un tel événement sur la voie publique ».
Après la notification de l’interdiction, le CCAC a organisé samedi 14 avril 2018, une rencontre avec les médias durant laquelle une déclaration a été lue par Ibrahim Diori, Amnesty International a pu analyser le contenu de la déclaration dans laquelle Diori n’a fait que rappeler le droit de manifester et appeler les citoyens au rassemblement. Il a été arrêté le 15 avril 2018 à son domicile par des policiers en civil. Toutes ces arrestations portent à 26 le nombre des membres de la société civile incarcérés. Ainsi, il demande si le Gouvernement français compte intervenir auprès des autorités nigériennes pour obtenir la libération des prisonniers politiques.