Le dictateur Paul Biya installé et soutenu par Paris au Cameroun, en villégiature à Genève (Vidéo)

Les médias de masse français sont toujours prompts à accuser les "dictateurs" lorsque la France envisage d'entrer en guerre contre eux : Hussein, Kadhafi, Assad mais quand ils sont installés par le système françafricain on leur donne du "Président" ad nauseum.

En poste depuis 35 ans, Paul Biya est un pur produit de la Françafrique soutenu par la France  dont le régime néocolonial a été installé par l'Etat français après le massacre des indépendantistes et des résistants lors de la "décolonisation" dans les années soixante (voir la dernière vidéo ci-dessous). Après Ahidjo installé par l'armée française, ce fut le tour de Biya en place à présent depuis 35 ans.

Le Monde du 23 juin 2008 Comment le Cameroun est passé de la colonisation à la dictature
"La France choisit le futur président Ahidjo, non sans avoir tout fait pour écraser le principal parti d'indépendance, l'UPC (Union des populations du Cameroun)... La répression contre l'UPC est d'une extrême violence : tortures, assassinats, exposition des têtes coupées des victimes, bombardements...Epaulées par l'armée française, les forces camerounaises appliquent ses méthodes. Dix années de terreur et des centaines de milliers de morts seront nécessaires pour venir à bout de l'opposition. Aujourd'hui, Paul Biya, héritier du régime Ahidjo, conserve le soutien de la France".

Lire :
- Au Cameroun, la guerre qui enfanta la Françafrique (Mediapart)
- Gestapo, napalm et massacres français au Cameroun (1956-1971) dans la plus grande indifférence
- 13 septembre 1958 : quand la France des Ahidjo et Biya assassinait Um Nyobè
- Quand Fillon niait la guerre de la France au Cameroun (Le Gri-Gri)

Le dictateur Paul Biya vient régulièrement en villégiature à Genève, protégé par Paris et Berne, il dispose d'une immunité néocoloniale tandis que son peuple crie misère. Ce qui ne fut pas le cas des "dictateurs" détruits (avec leur peuple et leur pays) par l'Occident notamment en Irak ou en Libye. Si le dictateur rapporte gros aux Etats occidentaux celui-ci a le droit au tapis rouge au sein du magistère médiatico-politique sinon le mot d'ordre est une guerre de destruction massive (quand ce n'est pas un génocide) au nom de la défense des "droits de l'homme". L'imposture occidentale se fait jour de plus en plus et un malaise criant aussi. Dans le reportage ci-dessous les liens entre la Françafrique et la Suissafrique sont évoqués. Les dictatures bénies par Paris le sont également à Genève et pour l'instant Biya dispose de la mansuétude des autorités françaises. Jusqu'à quand ?

Le reportage ci-dessous termine par ces mots du présentateur : "Le président camerounais a donc passé 4 ans et demi à l'étranger en voyage privé sur ses 35 ans de règne dont une grosse partie en Suisse sur le dos d'un peuple de 23 millions de citoyens dont un quart vit avec moins de 2 dollars par jour. Pour ceux qui douteraient encore de l'intérêt qu'il y a à s'interroger sur la responsabilité de Genève et de la Suisse dans une telle situation, rappelons que de nombreux Camerounais démunis font partie des cohortes de migrants qui tentent de traverser la Méditerranée et de gagner l'Europe pour survivre".

Rappelons également que si ces nombreux migrants affluent vers l'Europe en masse c'est aussi grâce à la destruction de la Libye par l'ex-chef de guerre français, Sarkozy, et son aéropage atlantiste.