Le Pentagone a déclaré vendredi qu’il avait décidé de suspendre « indéfiniment » des programmes d’entraînement bilatéraux avec la Corée du Sud, dont les manoeuvres Ulchi Freedom Guardian (UFG) prévues en août, dans le cadre de l’accord conclu le 12 juin dernier à Singapour entre le président américain Donald Trump et le dirigeant suprême de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), Kim Jong Un.
Dans un communiqué, le ministre de la Défense Jim Mattis a précisé que outre les manoeuvres annuelles conjointes UFG, cette décision s’appliquait aux entraînements prévus dans le cadre d’un programme d’échange avec la Marine sud-coréenne.
Les autres grandes manoeuvres annuelles conjointes, Key Resolve/Foal Eagle, ont eu lieu le printemps dernier. Celles de l’UFG avaient mobilisé l’été dernier 17 500 militaires américains pendant onze jours.
Cette suspension prise en coordination avec Séoul a été décidée « pour soutenir la mise en oeuvre des résultats du sommet de Singapour », a indiqué M. Mattis en ajoutant par ailleurs qu’en soutien aux prochaines négociations menées par le secrétaire d’Etat Mike Pompeo, « la prise de décisions supplémentaires dépendra du fait de savoir si la RPDC continuera de mener de bonne foi des négociations productives ».
Le Pentagone avait déjà annoncé le 18 juin dernier la suspension des manoeuvres UFG. Par le passé Pyongyang les a toujours considérées comme une répétition avant une invasion de la RPDC et, plus récemment, comme une violation de l’esprit de la Déclaration de Panmunjom signée le 27 avril entre M. Kim et le président sud-coréen Moon Jae-in.
Lors du sommet de Singapour, M. Trump avait annoncé la suspension des manoeuvres, les jugeant « très coûteuses » et « provocatrices », s’engageant néanmoins à les reprendre si les négociations venaient à échouer.