Samedi 16 juin, quelque 3000 personnes se sont rassemblées à Bure contre le projet de site d’enfouissement de détectes nucléaires, Cigéo. Quatre jours plus tard, le 20 juin, les activistes antinucléaires de Bure ont subi une nouvelle vague de perquisitions et d’arrestations. Dès 7 h du matin, une dizaine de lieux ont été perquisitionnés, à Verdun, Bure, Commercy, et même Paris. Huit personnes ont été placées en garde à vue.
Même l’avocat des militants de Bure a été arrêté à son cabinet parisien et placé, lui aussi, en garde à vue. « Un tel procédé porte non seulement atteinte au droit à une défense effective mais constitue également une gravissime remise en cause du plein exercice de la profession d’avocat, pourtant garanti par la loi et la convention européenne de sauvegarde des droits humains », ont réagi cinquante avocats dans une tribune dans la journée de mercredi. Parmi les personnes placées en garde à vue se trouvent aussi des activistes installés à Bure qui y ont développé des projets de vie, d’agriculture ou de théâtre. Selon le parquet, cité par l’AFP, ces perquisitions et arrestations sont en lien avec des affaires de dégradations commises en 2017. Pour ceux des activistes de Bure qui n’ont pas été arrêtés, il s’agit d’une réponse politique au rassemblement du 16 juin...