Les États-Unis retirent des systèmes de défense antimissile du Moyen-Orient (Wall Street Journal)

Les États-Unis retirent des systèmes de défense antimissile du Moyen-Orient
Article originel : U.S. Pulling Some Missile-Defense Systems Out of Mideast.
Par  Gordon Lubold
Wall Street Journal

Le redéploiement des batteries Patriot arrive alors que l'administration Trump met l'accent sur la menace constituée par l'Iran

WASHINGTON - Le Pentagone retirera les systèmes de missiles étatsuniens du Moyen-Orient le mois prochain, ont déclaré des responsables militaires étatsuniens, ce qui réduira les moyens de défense des alliés étatsuniens à mesure que la Maison-Blanche intensifiera sa rhétorique contre les menaces que représente l'Iran.

Le ministre de la défense, Jim Mattis, retirera quatre systèmes de missiles Patriot de Jordanie, du Koweït et de Bahreïn le mois prochain dans le cadre d'un réalignement des forces et des capacités, alors que l'armée se concentre davantage sur les menaces chinoises et russes, selon de nombreux hauts responsables militaires.

La relocalisation des systèmes hors du Moyen-Orient, qui n'a pas encore été dévoilée, est l'un des signes les plus tangibles de la nouvelle focalisation du Pentagone sur les menaces russes et chinoises, loin des conflits de longue date au Moyen-Orient et en Afghanistan.

Deux systèmes de missiles Patriot seront redéployés depuis le Koweït, et un depuis la Jordanie et un depuis Bahreïn, ont indiqué des responsables. Les Patriots sont des systèmes de missiles mobiles capables d'abattre des missiles et des avions.

Les quatre systèmes ont été mis hors ligne et seront redéployés d'ici le mois prochain. Il n'y a aucun plan pour les remplacer, et ils sont retournés aux États-Unis pour être remis à neuf et modernisés, a dit un responsable.

Bien que certains systèmes Patriot resteront dans la région, les responsables ont déclaré que le retrait des quatre batteries représente une réduction importante des capacités que les Patriots fournissent dans la région.

Les systèmes de missiles ont été utilisés principalement à des fins défensives, non seulement pour protéger les bases et installations étatsuniennes dans ces pays, mais aussi comme moyen de défense efficace pour les alliés. Leur retrait intervient alors que la Maison-Blanche intensifie sa rhétorique contre l'Iran et dans un champ de bataille de plus en plus complexe en Syrie.

Le département d'État a publié mardi un rapport de 48 pages décrivant en détail les menaces que représente l'Iran, y compris ses programmes de missiles. Selon le rapport, l'Iran maintient "un stock de centaines de missiles qui menacent ses voisins dans la région".

Bahreïn abrite une importante base navale et la cinquième flotte du Pentagone, qui mène des opérations autour du golfe Persique et du Moyen-Orient. Des milliers de militaires étatsuniens sont basés au Koweït, et des forces spéciales et d'autres forces opèrent en Jordanie. Le Pentagone refuse régulièrement de fournir des chiffres plus précis pour les déploiements de troupes à l'étranger, ont déclaré des responsables.

Les responsables du Commandement central des États-Unis n'ont pas voulu commenter ces mesures.

"Le Commandement central des États-Unis est fermement déterminé à travailler avec ses alliés et partenaires pour promouvoir et assurer la sécurité et la stabilité régionales", a déclaré le Capitaine Bill Urban, porte-parole du commandement à Tampa, en Floride. "Les forces étatsuniennes restent en position pour mener des opérations dans toute la région et intervenir en cas d'urgence."

Le Capitaine Urban a déclaré que "pour des raisons de sécurité opérationnelle, nous n'allons pas discuter de l'entrée et de la sortie de capacités spécifiques de la zone de responsabilité du commandement central étatsunien"...

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Traduction SLT

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