Durant la fin de l'année 2018, nous revenons sur les histoires françafricaines occultées de la mémoire collective par le magistère intellectuel, médiatique et politique français. Peu abordée par les médias, par les universitaires, par les historiens, par les politiques cette histoire de prédation (néo)coloniale se poursuit dans l'ombre pour mieux se répéter. L'amnésie cultivée par nombre de médias amenant à sa reconduction, permet aux réseaux françafricains de grenouiller en Afrique et de piller le pré-carré francophone africain. Actuellement, comme par le passé, le magistère intellectuel, médiatique et politique allèguent que les réseaux françafricains ont disparu face à la poussée de l'Américafrique, de l'Israélafrique, de la Chinafrique, de la Russafrique et de la Mafiafrique... En fait, il n'en est rien, les réseaux se transforment et s'adaptent. Ils ont maintenant le soutien renforcé de l'armée française qui par ses actions et son occupation de nombreux pays en Afrique permet aux multinationales d'obtenir de grands contrats comme en Côte d'Ivoire ou en Libye pour Total par exemple. Les interventions guerrières ont pour rôle de remplacer les dirigeants africains rétifs et d'installer des néogouverneurs plus favorables aux intérêts économiques français même si cela se fait au prix de crimes contre l'humanitlé comme au Cameroun (1956-1971), au Rwanda (1994), en Côte d'Ivoire (2011), en Libye (2011), ou en Centrafrique (2014). Ces autocrates made in France sont occultés par le magistère qui déroule tapis rouge aux despotes, aux dynasties installées par Paris dans ses anciennes colonies.
Pour cet épisode de la guerre menée par l'Etat français en Libye, dans le cadre de l'OTAN, nous revenons sur les crimes de guerre et crimes contre l'Humanité perpétrés directement ou indirectement par le gouvernement Sarkozy. ATTENTION CERTAINES IMAGES SONT CHOQUANTES ET VIOLENTES !!!
Episodes précédents :
Histoires françafricaines (7) : Comment l'Etat français sous Sarkozy a détruit le régime de Kadhafi et la Libye en 2011 [Partie 1]
- 1. Arrivée au pouvoir de Kadhafi en 1969
- 2. La Libye sous Kadhafi
- 3. Les attentats de Lockerbie de 1988 et du vol U772 d'UTA de 1989
- 4. Allégations de financement de la campagne électorale de Sarkozy en 2007
- 5. Les véritables raisons de l'intervention françaises en Libye
Histoires françafricaines (7) : Comment l'Etat français sous Sarkozy a détruit le régime de Kadhafi et la Libye en 2011 [Partie 2]
- 1. Le "printemps libyen" et le soutien de la France
- 2. Une guerre déclenchée sur de fausses informations
- 3. Propagande raciste de médias incitant au nettoyage ethnique des minorités noires en Libye
- 4. Une guerre "votée" par presque toute la classe politique française
- 5. Le soutien français aux rebelles djihadistes en Libye
Histoires françafricaines (7) : Comment l'Etat français sous Sarkozy a détruit le régime de Kadhafi et la Libye en 2011 [Partie 3]
- 1. Crimes de guerre commis directement par l'armée française
a. Destruction des ressources hydriques libyennes
b. Bombardements et destruction de Syrte
- 2. L'Etat français collabore avec des rebelles commettant des crimes contre l'humanité en Libye
a. propagande médiatique raciste incitant au nettoyage ethnique des populations migrantes noires en Libye
b. le massacre des migrants noirs en Libye
ATTENTION IMAGES CHOQUANTES ET VIOLENTES !!!
- 3. L'assassinat de Kadhafi, une mort de style colonial
ATTENTION IMAGES CHOQUANTES ET VIOLENTES !!!
1. Les crimes de guerre commis directement par l'armée française
a. Destruction des ressources hydriques libyennes
Les Etats français et britannique ont été mis en cause pour crimes de guerre en Libye pour avoir bombardé de manière systématique les infrastructures hydriques en Libye.
Les objectifs militaires visant délibérément des infrastructures civiles, notamment l'approvisionnement en eau, constitue un crime de guerre en vertu des Conventions de Genève, a écrit Nafeez Ahmed dans The Ecologist. Selon Nafeez Ahmed, les installations d'eau ont été délibérément bombardées - puis ces dégâts ont été imputés à Kadhafi. L'OTAN, a affaibli l'approvisionnement en eau de la Libye en ciblant les installations d'eau appartenant à l'Etat, y compris une usine à Brega. L'usine, une des deux seules dans le pays (l'autre étant dans le ville natale de Kadhafi à Syrte qui sera ultérieurement bombardée également), fabriquait des conduites cylindriques en béton pour le projet de la Grande Rivière Artificielle (GMR). Il s'agissait d'un ingénieux système d'irrigation permettant de transporter l'eau sous le désert du sud de la Libye à environ 70% de la population. Le 18 juillet, un commandant rebelle s'est vanté que des troupes de Kadhafi avaient été encerclées dans les installations industrielles de Brega, mais que les rebelles avaient bloqué leur accès à l'eau : "Leurs approvisionnements en nourriture et en eau sont coupés et ils ne seront plus capable de dormir. " En d'autres termes, les rebelles, non loyalistes à Kadhafi, avaient saboté le pipeline d'eau GMR à Brega. Le 22 juillet, l'OTAN a suivi en bombardant les conduites d'eau de l'usine sous prétexte qu'il s'agissait d'un "dépôt militaire" pour Kadhafi dissimulant des lance-roquettes. "De grandes parties de l'usine ont été endommagées", a déclaré Abdel-Hakim el-Shwehdy, chef de la société qui gère le projet.
Lorsqu'on a demandé à l'OTAN de fournir des preuves concrètes que les loyalistes de Kadhafi faisaient feu de l'intérieur de l'usine, les responsables de l'OTAN n'ont pas été en mesure de répondre. Au lieu de cela, des images satellite de l'OTAN montrées aux journalistes confirment qu'un lance-roquettes BM-21 identifié près de l'installation avant l'attaque, est resté parfaitement intact le lendemain de l'attaque de l'OTAN. Plus tôt, les forces de l'OTAN (essentiellement françaises et britanniques) aidées par les rebelles au sol ont bombardé des installations d'eau à Syrte, tuant plusieurs "employés de la compagnie hydrique d'Etat qui travaillaient durant l'attaque."
En août, l'Unicef a indiqué que le conflit avait détruit une partie de "la Grande Rivière Artificielle, le principal distributeur d'eau potable en Libye, au risque de ne plus permettre de répondre au besoin en eau du pays."
Le même mois, l'Agence France Presse a rapporté que la GMR "pourrait être dans l'incapacité de fonctionner du fait du manque de pièces détachées et de produits chimiques" - renforcé en cela par la destruction par l'OTAN des installations d'eau essentielles à la GMR à Syrte et à Brega.
La GMR est maintenant dans une situation telle qu'elle a "du mal à garder les réservoirs à un niveau qui puisse fournir un approvisionnement durable", ont déclaré des responsables de l'ONU. "Si le projet venait à échouer, les agences craignent une situation d'urgence humanitaire massive."
Christian Balslev-Olesen, chef de l'UNICEF en Libye, a averti que la ville faisait face "au pire scénario" qui "pourrait se transformer en une épidémie sans précédent" sans reprise de l'approvisionnement en eau.
Pourtant la firme étatsunienne de renseignement privé, Stratfor, qui a joué un rôle clé dans la liaison avec les hauts responsables du Pentagone dans la facilitation des opérations de renseignement militaire, était tout à fait consciente de ce que l'arrêt de la GMR signifierait pour la population de la Libye. Dans un e-mail, l'analyste de Stratfor, Bayless Parsley écrit :
"Depuis la première phase de la construction de la rivière en 1991, la population de la Libye a doublé. Retirer cette rivière, eh bien, il y aurait probablement une correction naturelle très rapide avec un retour aux capacités antérieures."
"Combien de fois les Libyens se baignent-ils ? Ils auront de l'eau potable pendant un mois si ils sautent une douche", a plaisanté Kevin Stech, directeur de recherche de Stratfor. "Sérieusement. Couper les bains et les douches et l'eau de votre puits devrait suffire pour la boisson et l'hygiène de base."
Pendant ce temps, l'Unicef a confirmé que les responsables du gouvernement libyen de Kadhafi n'avaient pas saboté les installations d'eau, mais en fait travaillaient en étroite collaboration avec une équipe technique de l'ONU pour "faciliter une évaluation des puits d'eau, afin d'examiner les options d'intervention en urgence et d'identification des solutions de rechange pour les sources d'eau."
Néanmoins, en septembre, l'unicef a indiqué que la perturbation de la GMR avait laissé 4 millions de Libyens sans eau potable.
La GMR reste endommagée à ce jour, et la crise nationale de l'eau en Libye continue de s'aggraver.
La destruction délibérée de l'infrastructure en eau d'une nation, avec la connaissance que cette action serait responsable du décès de nombreuses personnes dans la population comme conséquence directe, est non seulement un crime de guerre, mais potentiellement une stratégie génocidaire.
Cela soulève de sérieuses questions sur le mythe classique, d'une guerre humanitaire propre en Libye - des questions dont les journalistes traditionnels semblent se désintéresser, ou dans l'impossibilité de les poser.
Lire :
- The Ecologist Crime de guerre : la France et la Grande-Bretagne, dans le cadre de l'OTAN, ont détruit délibérément les ressources et les infrastructures hydriques libyennes
- The Ecologist : War crime: NATO deliberately destroyed Libya's water infrastructure
b. Bombardements et destruction de Syrte
La ville libyenne de Syrte a été systématiquement détruite par les combattants « rebelles » du Conseil national de transition (CNT) et les avions de combat de l'armée française et britannique dans le cadre de l'OTAN équipés par les Etats-Unis.
Selon WSWS, l'opération fut "un crime de guerre monstrueux pour lequel la responsabilité première incombe aux forces dirigeantes qui se cachent derrière l'intervention militaire en Libye - le président étatsunien Barack Obama, le premier ministre britannique, David Cameron et le président français, Nicolas Sarkozy."
En septembre 2011, Syrte, ville où s'était réfugiée Kadhafi, fut assiégée pendant des semaines. Les rebelles soutenus par la France et le Royaume-Uni ont empêché que des livraisons arrivent dans la ville, dont entre autres de nourriture, de médicaments et d'autres produits de premières nécessités. Les bombes franco-britanniques et étatsuniennes ont déferlé sur la ville en même temps que des bombardements lourds et non-ciblés au mortier, d'obus de char et de roquettes. L'infrastructure de base - y compris l'eau, l'électricité et le système d'assainissement des eaux usées - a été détruite dans le cadre d'une tentative calculée de provoquer une crise humanitaire dans la ville et de soumettre ses habitants par la terreur.
A Syrte, chaque édifice, y compris les ensembles d'appartement, les maisons, les hôpitaux, les écoles et autres bâtiments civils, a soit été détruit soit sérieusement endommagé par les forces « rebelles » dans leur tentative de s'emparer de la ville. Les miliciens pillent les maisons, les voitures, les magasins, et des chargements de camion entier d'affaires volées aux résidents quittent Syrte tous les jours. Un correspondant de Reuters a rapporté avoir vu dans un magasin de matériel électronique un groupe de combattants tirant pendant 15 minutes avec une mitrailleuse sur un coffre-fort avant de pouvoir l'ouvrir pour voir ce qu'il y avait à prendre. Une fois pillées, de nombreuses maisons sont réduites en cendres.
Des journalistes couvrant ces faits brutaux ont été choqués par ce qu'ils ont vu. Wyre Davies de la BBC a écrit : « Il s'agit pratiquement d'une politique de la terre brûlée. Les combattants pro-Kadhafi qui défendent cette ville ne veulent pas se rendre, donc Syrte est systématiquement détruite, bloc après bloc. Les combats sont intenses, incroyablement destructifs et quasiment abrutissants. » Des reporters du journal britannique The Telegraph ont décrit Syrte comme étant « des ruines sordides » qui « rappellent les scènes les plus sinistres de Grozny, vers la fin de la sanglante guerre de la Russie en Tchétchénie. »
La destruction de Syrte soulève des parallèles historiques - Guernica, le ghetto de Varsovie et l'anéantissement d'autres centres urbains par les puissances fascistes dans les années 1930 et 1940 écrit WSWS.
Et d'ajouter : "Tous ceux qui sont responsables de la guerre en Libye devraient être accusés de crimes de guerre - à commencer par Obama, Cameron et Sarkozy. Ces figures ont lancé une guerre d'agression non provoquée, ce qui fut le principal chef d'accusation porté contre les dirigeants de l'Allemagne nazie au procès de Nuremberg sur les crimes de guerre. L'OTAN a invoqué l'autorisation pour la guerre en Libye sur la base pseudo-légale de la Résolution 1973 de l'ONU - mais les termes d'une « zone d'exclusion aérienne » furent immédiatement bafoués sitôt le document adopté."
Durant toute la guerre en Libye en 2011, les forces françaises sont restés sous le contrôle opérationnel du chef d'état-major des armées françaises et sous le contrôle politique du président Sarkozy (Wikipedia).
Voici ce que déclarait fin octobre un correspondant de France 24, après les destructions conjointes des rebelles et des bombardements franco-britanniques sur Syrte : "C'est une ville fantôme, avec encore une petite poignée d'habitants et quelques rebelles qui occupent la ville (en ruines). Les maisons sont visitées trois ou quatre fois et le pillage est institutionnalisé. Violence considérable de la destruction, y compris les bâtiments civils, cibles de frappes aériennes ne pouvant venir que de l'OTAN car seul l'OTAN est intervenu sur la ville. Les cadavres pourrissent à ciel ouvert, personne pour s'en occuper, ni ONG, ni associations, aucun soutien. Le CNT est absent".
Lire :
- Le Monde Reportage. Libye : "Syrte devait mourir, voilà tout"
- Le Figaro Dans Syrte réduite en ruines
Avant la chute de Syrte, des massacres commis par les rebelles soutenus par la France et la Grande-Bretagne, ont été rapportés notamment celui de l'hôtel Mahari à Syrte :
"Quand il est rentré chez lui, samedi 22 octobre au matin, Faraj Mohammed, voisin de l'établissement de luxe, a trouvé 53 corps allongés à même le gazon : tous des hommes, tous morts par balles. Ils étaient couchés sur la pelouse qui descend en pente douce vers la mer. Des taches sombres indiquent encore les emplacements où se trouvaient les corps. La moitié des cadavres avaient les mains liées dans le dos ou arboraient des plâtres et des bandages, indiquant leur condition de prisonniers ou de blessés. Tous semblent avoir été exécutés sommairement à en juger les plaies à la tempe ou dans la nuque. Qui sont-ils ? Faraj Mohammed assure avoir reconnu quatre personnes, des habitants de Syrte, dont Ezzeddine Al-Hencheri, ancien ministre de Kadhafi, et Moftah Dabroun, un officier." (Le Monde Le mystère des 53 morts de l'Hôtel Mahari à Syrte jette une nouvelle ombre sur le CNT).
Lire aussi :
- New York Times In Libya, Massacre Site Is Cleaned Up, Not Investigated
Le bilan de cette destruction acharnée tant par les rebelles que par les avions de chasse franco-britanniques, varie en fonction des sources mais reste flou. Selon Le Figaro, il y aurait eu des centaines de morts ("au moins 300 tués et plus de 1000 blessés."), tandis que The Telegraph citant des sources des rebelles évoque le chiffre de 800 morts. Il est probable que le bilan en tenant compte des bombardements ait été beaucoup plus élevé. Selon les rebelles, la guerre en Libye aurait fait 25.000 morts. Thomas C. Mountain dans un article de Counterpunch, évaluait en septembre 2011, le nombre de morts à 60.000 morts : "Après environ 8.000 raids aériens, et une estimation de 4 bombes lancées par attaque, l’OTAN a déjà largué plus de 30.000 bombes sur la Libye. Ca fait pratiquement 200 bombes par jour pendant 6 mois, soit des dizaines de milliers de tonnes d’explosifs puissants. Avec une estimation de 2 Libyens tués par bombe et aucune victime du côté de l’OTAN, les régimes occidentaux ont massacré environ 60.000 Libyens au cours des six derniers mois." Et le journaliste Thomas C.Mountain écrivait en septembre 2011 : "Une chose qui est claire est que la tragédie Libyenne ne fait que commencer et la capture de pratiquement tout le nord de la Libye par les rebelles de l’OTAN n’est que le début. 30.000 bombes sur le pays et la mort de quelques 60.000 Libyens marquent plutôt le début que la fin de cette catastrophe".
Un document britannique publié en 2016 d’une cinquantaine de pages dénonce le fiasco d’une intervention censée, au départ, être humanitaire. L'Intervention qui s’est pourtant rapidement avérée être une opération purement militaire contre le régime de Mouammar Kadhafi. L'Etat français est désignée comme étant à l’origine de l’initiative militaire. Et Nicolas Sarkozy est directement visé. A partir d’une conversation entre un conseiller diplomatique d’Hillary Clinton – alors secrétaire d’Etat – et l'un de ses homologues français, le texte liste ainsi en détail ce que les députés estiment être les raisons de la volonté française :
1. S'emparer d'une plus grande part de la production libyenne de pétrole
2. Accroître l'influence française en Afrique du Nord
3. Améliorer la situation politique personnelle de Nicolas Sarkozy en France
4. Permettre à l'armée française de réaffirmer sa position dans le monde
5. Répondre à la volonté de Kadhafi de supplanter la France comme puissance dominante en Afrique francophone
- 2. L'Etat français collabore avec des rebelles commettant des crimes contre l'humanité en Libye
a. propagande médiatique raciste digne incitant au nettoyage ethnique des populations migrantes noires en Libye
Pour se renseigner sur la propagande digne de Goebbels qui a déferlé dans de nombreux médias dans les pays du Golfe et en Occident, on peut lire le précédent épisode : Histoires françafricaines (7) : Comment l'Etat français sous Sarkozy a détruit le régime de Kadhafi et la Libye en 2011 [Partie 2]
Lire également :
- Les médias de la haine incitant au nettoyage ethnique des Noirs en Libye
b. le massacre des migrants noirs en Libye
(ATTENTION IMAGES CHOQUANTES !!!)
Les rebelles libyens soutenus et armés par la France dans le cadre de l'OTAN, portés par l'incitation raciste de médias de masse des pays du Golfe, se sont livrés aux pires exactions sur les personnes originaires d'Afrique subsaharienne. Des centaines si ce n'est des milliers de travailleurs immigrés africains ont été lynchés par des escadrons de la mort arabes libyens, avec leurs corps torturés, brûlés, accrochés à des ponts ou déposés dans le désert. Thomas C. Mounain, journaliste indépendant écrit : "J'ai été présent aux funérailles des victimes érythréennes de ces lynchages racistes par des foules et j'ai vu les images des Africains torturés et brûlés vivants, diffusées dans le monde entier, qui ne pouvaient que ressusciter les souvenirs de lynchages similaires d'hommes noirs partout dans les anciens états esclavagistes aux Etats-Unis bien de mon époque".
L'Etat français, encore une fois (Rwanda en 1994, Côte d'Ivoire en 2011), a collaboré avec des rebelles aux pratiques génocidaires. Les gens étaient éliminés ou blessés en fonction de leur origine. Il s'agit ni plus ni moins que d'un crime contre l'humanité.
Attention, les images ci-dessous sont extrêmement violentes.
ATTENTION IMAGES VIOLENTES ! Libye - Massacre de Noirs par les " rebelles démocrates " soutenus par l'OTAN.Massacre d'un groupe de personnes noires installées dans un campement en face de la résidence présidentielle libyenne. Des dizaines de corps sans vie retrouvés avec les mains attachés dans le dos. Ce n'étaient pas des combattants.
ATTENTION IMAGES VIOLENTES !
ATTENTION IMAGES VIOLENTES !
ATTENTION IMAGES VIOLENTES !
ATTENTION IMAGES VIOLENTES !
Actuellement, des ex-rebelles libyens qui furent soutenus par la France et la Grande-Bretagne se livrent au trafic d'êtres humains. L'esclavage a de nouveau cours en Libye, 6 ans après l'intervention française et britannique dans le cadre de l'OTAN. Un commerce particulièrement lucratif. Le racisme a toujours existé en Libye, sous Kadhafi, la Jamahariya libyenne a fait en sorte que les migrants africains soient intégrés à minima au sein de la société libyenne. Depuis la disparition de l'Etat de droit en Libye, l'afflux massif de migrants et leur départ pour l'Europe, l'UE ferme les yeux sur ces pratiques esclavagistes et ces camps dans lesquels sont enfermés les migrants pour qu'ils ne traversent pas la Méditerranée.
ATTENTION IMAGES VIOLENTES !
ATTENTION IMAGES VIOLENTES !
3. L'assassinat de Kadhafi, une mort de style colonial
(ATTENTION IMAGES CHOQUANTES !!!)
Selon des mercernaires sud-africains, des "puissances occidentales" avaient donné leur accord pour extraire Kadhafi de son pays et ces mercenaires devaient accompagner Kadhafi. Le tir d'un missile Hellfire largué d'un Reaper américain et l'envoi de deux bombes françaises larguées de Mirage 2000 ont semble-t-il anéanti leur mission. Kadhafi ne devait pas mourir ce jour-là : il devait clairement s'échapper, avec l'accord de la rebellion et de certains pays engagés pourtant dans le conflit. (Les terribles révélations sur la mort de Kadhafi). Version qui va à l'encontre de la version officielle retracée par la vidéo de Paris Match.
Dans le Canard Enchaîné; Claude Angelli écrit "à l’Élysée, on savait depuis la mi-octobre que Kadhafi et l’un de ses fils s’étaient réfugiés à Syrte, avec gardes corps et mercenaires. Et Sarko avait chargé le général Benoit Puga, son chef d’état-major particulier, de superviser la chasse à l’ancien dictateur. Ce qu’il a fait en relation avec la « Cuve », le bunker souterrain où des officiers du CPCO sont en contact permanent avec tous les militaires engagés à l’étranger et les services barbouzards. À la DGSE comme à la DRM on ne se gêne pas d’ailleurs pour évoquer l’ « élimination physique » du chef libyen, à la différence des formules bien plus convenables employées par l’Élysée, s’il faut en croire un conseiller du Président....Des forces spéciales françaises sont alors présentes sur les lieux. L’histoire ne dit pas à quelle distance de ce qui va survenir, et que raconte avec abondance de détails un officier des services militaires de renseignements : « Il est capturé vivant par des combattants surexcités. La foule scande ῞Allah Akbarˮ à pleins poumons, le menace de ses armes et se met à le tabasser pendant que d’autres combattants qui peinent à prendre le dessus, crient de le maintenir en vie".
Kadhafi a été lynché (touffes de cheveux arrachés, tabassé à coups de pied et de poings en plein visage et dans le corps puis poignardés par des rebelles supplétifs des forces de l'OTAN). Une analyse de la vidéo obtenue par Global Post d’un combattant rebelle qui a filmé le moment où le colonel Kadhafi a été capturé, confirme qu’un autre combattant rebelle dont l’identité n’est pas connue a sodomisé l’ex-leader avec un bâton alors qu’on l’extrayait en le traînant hors de la canalisation où il avait trouvé refuge. Une analyse image par image de cette vidéo exclusive de Global Post montre clairement le rebelle tentant d’introduire une espèce de bâton dans le rectum de Kadhafi (Sodomized By NATO Supported Rebels Video shows abuse frame by frame (GRAPHIC).
ATTENTION IMAGE CHOQUANTE !!!
Le leader panafricaniste aurait été achevé d'une balle dans la tête pendant son évacuation dans l'ambulance vers Misrata.
Il Corriere dela Serra a mis en cause, dans un article intitulé Un agente francese dietro la morte di Gheddafi, les services français dans l'assassinat du leader panafricain Mouammar Kadhafi. Le Corriere della Sera s’appuie sur les déclarations de Mahmoud Jibril, ex-président du conseil exécutif du Conseil national de transition libyen (CNT), aux micros de la télévision égyptienne Dream TV, le samedi 28 septembre : « Un service de renseignement que je ne connais pas avait intérêt à ce que Kaddafi se taise à jamais, car il a eu plusieurs secrets et a noué d’étroites relations avec de nombreux régimes internationaux ». « Un agent étranger était infiltré avec les brigades révolutionnaires pour tuer le colonel Kaddafi » a-t-il ajouté. Le quotidien britannique Daily Telegraph poursuit l'enquête et interroge le lendemain Rami el-Obeidi, l'ancien responsable des relations avec les agences de renseignement étrangères pour le CNT, qui affirme sans détour que "les services secrets français ont joué un rôle direct dans la mort de Kadhafi". Celui-ci aurait été assassiné par balles, par un agent des services français, dans l'ambulance qui l'emmenait à Misrata.
Répondant aux questions de Mediapart, Rami El Obeidi, ex-coordinateur du renseignement extérieur auprès du Conseil national de transition (CNT) libyen, assure que « des agents français ont directement exécuté Kadhafi ». Selon lui, l’exécution du chef d’État libyen est consécutive à ses menaces de révéler, peu avant le déclenchement de la guerre, les financements occultes de Nicolas Sarkozy en 2007. « La menace d’une révélation d’un financement de Sarkozy en 2006-2007 a été suffisamment prise au sérieux pour que quiconque à l’Élysée veuille la mort de Kadhafi très rapidement », souligne-t-il, évoquant de manière sibylline les « voyages de Cécilia Sarkozy » en Libye. Contactée, celle-ci a réagi : « Ce monsieur dit ce qu'il veut. Je ne suis absolument pas au courant de ce genre de choses. » (Cameroon Voice)
Lire dans le Corriere della Serra Un agente francese dietro la morte di Gheddafi
Il merito della cattura del rais sarebbe stato dei servizi di Parigi. Il Colonnello «venduto» all'Occidente da Assad.
Lire aussi :
- Selon MEE, les services secrets français ont tué Kadhafi sur ordre de Sarkozy
ATTENTION IMAGE CHOQUANTE !!!
Fabrice Arfi, journaliste de Médiapart, quant à lui évoque le bombardement du convoi de Kadhafi par un avion de chasse français et revient sur son exécution par une ballle. Pour lui, (Vidéo à 2'00'') "le CNT Libyen très lié à Sarkozy" a refusé de livrer un rapport d'autopsie à l'ONU. Arfi revient sur les révélations de Mediapart et du Canard enchaîné, notamment sur la présence de dizaines des membres des forces spéciales françaises sur place lors du lynchage de Kadhafi aux environs de Syrte.
Le journaliste David Pujadas aura le courage de reprendre ces révélations devant Sarkozy qui ne pourra nier une responsabilité indirecte dans la mort de Kadhafi. Pujadas aura au préalable tenter de minimiser la portée de ses propos en reprenant en direct la fake news du "massacre annoncé de Benghazi".
Lire :
- Histoires françafricaines (7) : Comment l'Etat français sous Sarkozy a détruit le régime de Kadhafi et la Libye en 2011 [Partie 2]
- Libye. Benghazi. Radio Sarkozy ment, France TV désinforme
- Salon Le rapport du Parlement britannique détaille comment la guerre de 2011 de l'OTAN en Libye fut basée sur des mensonges
- Sarkozy : "vous m'accusez d'avoir fait tuer Monsieur Kadhafi, ai-je compris cela ?" (Vidéo)
- Mort de Kadhafi : des militants africains traînent Sarkozy devant la CPI
Une quinzaine d’associations africaines ont déposé une plainte à la Cour pénale internationale contre Nicolas Sarkozy, accusé d’être l’un des responsables de l’assassinat du colonel Kadhafi en 2011 en Libye. Plusieurs mouvements et associations de la société civile africaine ont déposé une plainte à la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre de l’ancien Président français Nicolas Sarkozy. Ils accusent l’ex-locataire de l’Élysée d’avoir provoqué l’intervention en Libye qui a débouché en 2011 sur la chute et la mort du colonel Mouammar Kadhafi. Le weekend dernier, des militants se sont réunis à Bamako pour former le Front panafricain de la société civile (Fispa) destiné à « défendre l’Afrique, la démocratie, la dignité et les droits de l’homme ». « Nous portons cette plainte contre Nicolas Sarkozy pour l’assassinat de Kadhafi parce que cela a des conséquences dramatiques et néfastes sur le continent et les populations africaines », a expliqué le membre guinéen du Fispa Elie Kamano, cité par RFI. Qui est cet individu qui faisait frémir Mouammar Kadhafi ? L’intervention de l’Otan en Libye, alors qu’y régnait une guerre civile entre les forces pro- et anti-Kadhafi, a entraîné la chute de son régime tout en plongeant le pays dans un chaos sécuritaire. La France a été le premier pays à porter une frappe aérienne contre des objectifs militaires libyens, suivie le même jour par le Royaume-Uni et les États-Unis. En juin dernier, le Président Emmanuel Macron avait estimé que la participation des Forces armées françaises à l’opération libyenne avait été une erreur. « La France n’a pas participé à la guerre en Irak et elle a eu raison. Et elle a eu tort de faire la guerre de cette manière en Libye. Quel fut le résultat de ces interventions ? Des États faillis dans lesquels prospèrent les groupes terroristes », a déclaré le leader français.
Prochainement :
- Histoires françafricaines (7) : Comment l'Etat français sous Sarkozy a détruit le régime de Kadhafi et la Libye en 2011 [Partie 4]
- La guerre en Libye a rapporté gros aux multinationales françaises
- Total
- Dassault - La France installe une base militaire en Libye
- La France continue de déstabiliser la Libye en soutenant les deux camps en conflit.
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