Quatre observateurs internationaux se sont présentés comme des membres de Transparency international et ont donné un satisfecit au déroulement des élections organisées par le régime de Paul Biya au Cameroun.
Seulement voilà, selon Transparency International, ils ne sont nullement affiliés à leur ONG.
Alors qui sont-ils ?
- Raphaël Kalfon. Selon Camerounweb, serait "président de la Loge Lumière N° 42 Tel Aviv (Franc maçonnerie).C’est un Français qui vit en Israël...". Il aurait été proche du mouvement politique de Nicolas Sarkozy et serait devenu le représentant du parti politique français Les Républicains en Israël.
- Salomon Benros : Franco-israélien selon le Quatrième pouvoir.
- Amanda Benzikri : Franco-israélienne selon le Quatrième pouvoir. Selon @mepommerolle elle voyage avec un passeport espagnol, mais elle dit vivre en France.
- Nurit Greenger a été journaliste au Jerusalem Post et activiste pro-israélienne. Selon Cameroondaily, "les soupçons ont commencé à peser lorsque le 6 octobre 2018, à la veille de l'élection présidentielle, Nurrit Greenger a écrit sur sa page Facebook que Paul Biya se présentait avec 9 autres candidats, soit un total de 10. Faux. Un de ses amis lui a immédiatement demandé depuis quand elle était devenue observatrice électorale. Dans son profil, elle se décrit comme présidente indépendante du Western Civilization Heritage Israel Program-Chip. Plus sérieusement, elle ne connaissait pas le nombre d'électeurs et de bureaux de vote !"
À l’approche des élections, le régime camerounais a créé une agence de presse fictive baptisée “Cameroun Agence Presse”. Selon Camerounweb, "le but de cette agence montée de toutes pièces au prix fort, était d’accréditer le bon déroulement des élections au Cameroun et de créer des fausses tendances annonçant la victoire de Paul Biya. Les faux membres de Transparency International qui viennent d’être démasqués, sont en fait des agents payés par le régime via le laboratoire “Cameroun Agence Presse”. Le site internet de cette agence a été créé en septembre 2018 soit un mois avant les élections".
Selon Le Quatrième pouvoir, " ces personnes ont été invitées au Cameroun par les réseaux israéliens de la Présidence de la République". Survie s'interroge également : "c'est une délégation d'ami.e.s du patron du Bataillon d’intervention rapide (BIR), l'Israelien Mayer Heres, ou quoi ?? ".
Le BIR est le bataillon d'intervention rapide, nommé bataillon léger d'intervention (BLI) de sa création en 1999 jusqu'en 2001. Il s'agit d'une unité d'élite, comptant actuellement environ 5 000 hommes,considérée comme la force la mieux équipée et entraînée du Cameroun. Mayer est le patron du BIR et de la garde présidentielle de Paul Biya.
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