Après 36 ans à la tête de l’Etat, Paul Biya vient de s’imposer pour un septième mandat, tandis que le pays s’enfonce dans la guerre. Une "élection" aussitôt reconnue par Paris.
Tout semblait joué d’avance. Il ne s’agissait après tout que d’un scrutin présidentiel, une formalité : le cinquième depuis l’avènement officiel du multipartisme fin 1990, et le septième depuis sa prise de pou voir il y a 36 ans. Le 7 octobre dernier, Paul Biya avait généreusement convoqué une élection, comme le prévoit une constitution de 1996 encore partiellement appliquée. Le Code électoral, sur mesure, prévoit notamment un scrutin à un seul tour et ne laisse donc aucune chance à des oppositions dispersées [1]. Le fichier électoral, en complet décalage avec l’évolution démographique du pays (seulement 6 millions d’inscrits pour environ 23 millions de Camerounais) malgré la « refonte » dudit fichier décidée suite à l’élection présidentielle précédente, permet tous les arrangements possibles. Quant à l’organisme officiellement « indépendant » chargé de coordonner et superviser les élections, ELECAM, ses membres sont désignés par le pouvoir, et son nouveau directeur nommé fin mai a été accusé d’avoir mené une grande opération de toilettage interne voire de « chasse aux sorcières » dans les jours suivant sa nomination (Jeune Afrique, 6/06).
Pour ne prendre aucun risque, le régime a même pris le soin de reporter – à la dernière minute – les élections législatives et municipales initialement prévues en juillet, donc en amont de la présidentielle, à l’année prochaine. Etant donné qu’il est plus difficile de manipuler les résultats à l’échelle d’une commune ou d’une circonscription, des opposants faisaient le pari qu’ils parviendraient plus facilement à bâtir des alliances électorales respectant le leadership des uns et des autres selon les fiefs électoraux, pour construire une majorité opposée à Paul Biya au sein de l’Assemblée nationale, et fragiliser ainsi son pouvoir. En reportant les législatives, Biya gagne du temps, qu’il consacrera certainement à rallier des opposants à coups de millions, et démobilise l’électorat pour ce scrutin de 2019 puisque le match s’est déjà joué à la présidentielle.
Tout se passait donc comme prévu (par le régime), jusqu’à la surprise de dernière minute : le ralliement in extremis d’Akere Muna, un des principaux candidats d’opposition, à Maurice Kamto, immédiatement propulsé challenger n°1 du président Biya. Mais le reste de l’opposition n’a pas suivi (entraînant une possible dispersion des voix avec 6 autres candidats, en plus de Biya et Kamto), et cette alliance a été officialisée si tardivement, moins de 48h avant l’ouverture des bureaux de vote, que les bulletins au nom d’Akere Muna, pourtant retiré de la course, étaient à disposition des électeurs le dimanche.
La société civile camerounaise redoutait les traditionnelles conclusions des « observateurs internationaux » dépêchés par l’Union africaine et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), largement plus bienveillants envers les mascarades électorales que ceux envoyés par l’Union européenne au Gabon en 2016, dont le rapport sur les manipulations électorales avait surpris par sa sincérité. Les observateurs de l’UE n’ayant pas été conviés par le régime en place, et les organisations de la société civile souhaitant contribuer directement à cette surveillance, un dispositif a donc été mis en place dans le cadre de la campagne « Tournons la Page » et piloté par les associations Dynamique Citoyenne, Un Monde Avenir et le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDDHAC). Une application pour téléphones mobiles a ainsi été diffusée pour permettre aux relais de ces différentes organisations dans le pays de renseigner directement les résultats des bureaux de vote où ils pouvaient être présents. Cette initiative a plusieurs limites. D’une part, la corruption systémique qui s’est mise en place au Cameroun en 36 ans de règne de Paul Biya empêche de parier sur la loyauté de la totalité de ces observateurs bénévoles. D’autre part, on peut s’interroger sur la robustesse d’un résultat national extrapolé à partir d’une telle photographie (fidèle ou non, donc) d’un échantillon supposé représentatif des bureaux de vote : les fortes disparités entre régions voire départements, et entre grandes villes et zones rurales, rendent l’exercice délicat. Mais surtout, la démarche comporte le risque de valider implicitement l’idée selon laquelle le problème serait avant tout « technique », et que des réponses du même ordre pourraient amener un peu d’expression démocratique. Or, l’ensemble du processus dit « électoral » étant biaisé, depuis le martèlement constant de la propagande du régime jusqu’à la façon dont est organisé et officiellement avalisé le scrutin, il est illusoire de croire que des mesures telles que la mise en place d’urnes scellées et transparentes ou la centralisation honnête des résultats peuvent suffire à crédibiliser une telle élection : ce sont certes des conditions nécessaires, mais nullement suffisantes. Ce paradoxe n’avait d’ailleurs pas échappé à ces mêmes organisations de la société civile camerounaise, qui revendiquent depuis des mois une transformation en profondeur du Code électoral. Au final, leurs conclusions ont d’ailleurs plutôt porté sur le recensement d’irrégularités qui décrédibilisent le scrutin que sur la diffusion de résultats collectés par leurs soins.
Finalement, c’est une autre initiative « d’observation électorale » qui a le plus démontré, si besoin était, la fable que représentait ce scrutin. Dès le lendemain de la fermeture des bureaux de vote, les Camerounais découvrent dans un reportage de leur télévision d’État, la CRTV, une délégation d‘observateurs internationaux « indépendants » présentés avec l’étiquette de l’ONG mondiale de lutte contre la corruption Transparency International, aux commentaires dithyrambiques (voir encadré). Problème : alerté par le tollé, le secrétariat international de Transparency dénonce dès le lendemain une opération d’usurpateurs. L’ONG dément avoir la moindre opération d’observation électorale sur place et tout lien formel avec ces personnes, dont on apprendra qu’elles avaient seulement sollicité et obtenu une formation à l’utilisation d’une plateforme en ligne de dénonciation de la fraude, mise sur pied par Transparency. Le scandale, énorme au Cameroun et relayé dans la presse internationale, éclabousse le régime : la CRTV en est une émanation directe, et ces observateurs-là avaient obtenu l’accréditation du ministère de l’administration territoriale, contrairement aux observateurs de la société civile camerounaise...
Faux observateurs, vrai fiascoLe 8 octobre, les observateurs internationaux que les partisans du régime ont voulu faire passer pour une délégation Transparency International surjouent leur rôle. Pour Nurit Greenger, au centre du dispositif, tout s’est passé « extrêmement bien. (…) Tout le monde a fait ce qu’il avait à faire, d’une façon claire et satisfaisante » ; interrogée sur le risque éventuel de fraudes, elle affirme « ne voir aucune manière dont cela aurait été possible ». Raphaël Kalfon, un autre observateur, est admiratif : « j’ai trouvé que c’était d’une grande sérénité et en même temps d’une grande émancipation démocratique ». Un constat que partage son compère Salomon Benros : « c’est une véritable leçon de démocratie ». Amanda Benzaki-Levy y va de son analyse d’experte : « on a assisté à des discussions très animées. (…) C’est un bon signe. Ça prouve qu’il peut y avoir des confrontations, des discussions, des désaccords, et ils peuvent être exprimés. (…) Honnêtement, pour ne pas très bien connaître l’Afrique, j’ai vraiment été agréablement surprise par ça ». Après le démenti de Transparency international, différentes explications bancales ont été relayées par l’Agence Cameroun Presse, qui se présente comme un organe d’information, en fait créé moins de trois mois avant la présidentielle. Face au scandale, elle a assumé avoir invité ces « personnes volontaires, bénévoles et honnêtes », selon son chef éditeur cité par Jeune Afrique (10/10), Eli Dayan. Cette homonymie avec un ancien ministre israélien des Affaires étrangères est une des étranges connexions entre cette équipée et Israël, pays d’origine de Mayer Heres, conseiller de Biya chargé des questions de sécurité et patron du Bataillon d’intervention rapide (BIR), redoutable troupe d’élite du régime. Nurit Greenger, journaliste américaine qui se présente sur son compte Twitter comme sioniste, est correspondante du Jerusalem Post à Los Angeles. Salomon Benros dit vivre en Israël sur sa page Twitter. Quant à Raphaël Kalfon, c’est un Français qui représentait les Républicains en Israël en amont des élections françaises de 2017, par ailleurs responsable d’une loge maçonnique pour l’Afrique. Pour les autres, les connexions avec Israël sont moins certaines. Amanda Benzaki vient de Paris, elle indique dans des CV en ligne avoir travaillé à l’ESSEC mais aussi avoir été « Responsable du Pôle Sureté et Veille » au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, dans le 3ème arrondissement, et travaillé au « Conseil Sureté et Intelligence » dans une autre entreprise. Enfin, il est difficile de savoir si Hubert Haddad (homonyme de l’écrivain) avait des liens avec Israël ou le Cameroun. Mais Yamina Thabet, présidente de l‘Association tunisienne de soutien aux minorités (ATSM), était déjà venue en juillet au Cameroun, où elle avait fièrement posé en photo des officiers du BIR (tunivisions.net, 26/07). Comme souvent dans ce type d’histoire rocambolesque, impossible de prouver qui est responsable. Mais quelque soit le niveau auquel a été pris la décision de les faire venir (avec l’accréditation complice par le ministère de l’administration territoriale), le résultat aura été un fiasco total.
Le Code électoral camerounais prévoit de puis 2012 que le Conseil constitutionnel doit proclamer les résultats officiels dans un délai de 15 jours. Prévu par la Constitution de 1996, ce Conseil n’a été mis en place... qu’en février dernier, par deux décrets présidentiels. Il comprend 11 membres qui dépendent tous du bon vouloir du vieux despote, qui en nomme 3 directement (dont le président du Conseil) et 8 autres officiellement au nom d’institutions qui lui sont acquises (présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, Conseil supérieur de la Magistrature). Autant dire une chambre d’enregistrement, pour valider les résultats officiels préparés pendant plusieurs jours par ELECAM, organe tout aussi assujetti au régime. Les recours devant être introduit dans les trois jours suivant le scrutin, donc avant même la proclamation des résultats, l’opposition a frappé là où était la faiblesse de ce château de cartes institutionnel : son manque de crédibilité. Pendant plusieurs jours d’audience au Conseil constitutionnel, les avocats de Maurice Kamto ont étrillé l’organisation du scrutin, en commençant par récuser l’impartialité et la légitimité du Conseil lui-même du fait des conflits d’intérêts de six de ses membres, proches du camp présidentiel et parfois membres éminents du parti au pouvoir [2]. Et c’est avec la retransmission de ces audiences en direct à la télévision que la véritable surprise est venue : les Camerounais, qui ne s’étaient guère passionnés pour la campagne électorale d’un pseudo-scrutin joué d’avance, ont massivement suivi les débats, et les ont même vécus avec espoir. C’est que ces derniers portaient enfin sur l’essentiel : la légitimé des institutions auxquelles on leur demandait jusqu’à présent de faire mine de croire. Mais le 19 octobre, le Conseil constitutionnel a déclaré « irrecevables » les recours, et la police a dans les jours suivants arrêté des militants (et même la journaliste Josiane Kouagheu, correspondante Reuters/Le Monde, et Mathias Mouendé du quotidien camerounais Le Jour, qui couvraient une manifestation à Douala), assigné à domicile des leaders d’opposition et ainsi envoyé un message répressif très clair. Les résultats officiels, promulgués le lundi 22 octobre, gratifient généreusement Paul Biya de plus de 71 % des voix... Le lendemain de ce « clap de fin », le gouvernement publiait un appel d’offres, prêt depuis le 12 octobre, pour lancer la construction d’une luxueuse résidence de fonction (près de 273 millions de francs CFA, soit 415 000 euros) pour le président du Conseil constitutionnel. De là à voir une récompense pour bons et loyaux services, il n’y a qu’un pas, qui fut vite franchi dans l’opinion publique camerounaise.
Dès l’annonce des résultats officiels, les Etats-Unis ont félicité « le peuple camerounais » (et non son indéboulonnable président) tout en pointant, dans le communiqué du Secrétariat d’État, « nombre d’irrégularités avant, pendant et après l’élection du 7 octobre. Il est possible que ces irrégularités n’aient pas affecté le résultat, mais elles ont créé l’impression que l’élection n’était pas crédible ou véritablement libres et équitables ». Pour sa part, la France, par la voix du ministère des Affaires étrangères, a publiquement « adressé ses vœux de réussite au président Biya pour ce nouveau mandat afin de satisfaire les aspirations légitimes du peuple camerounais à la sécurité, à la prospérité et à la pleine expression des libertés. » Si c’est de l’ironie diplomatique, elle est bien cachée : le pays est en guerre, l’insécurité est générale et chacun est libre de s’exprimer tant qu’il ne critique pas trop violemment le chef d’Etat. Mais le MAE français fait surtout très fort lorsqu’il affirme son attachement « à la stabilité et à l’unité du Cameroun » et assure que « l’élection présidentielle s’est globalement déroulée dans le calme » : la guerre fait des ravages depuis plus d’un an dans deux régions anglophones (cf. Billets n°279, juillet-août 2018), où des groupes armés revendiquent l’indépendance après que les manifestations pacifiques pour le respect des droits des anglophones ont été réprimées violemment depuis 2016. Parler de « stabilité » et « d’unité », c’est donc épouser la ligne dure du régime, qui prétend vainement mater dans le sang la révolte. Des affrontements ont été signalés le jour du vote jusque dans les rues de Bamenda, une des principales villes anglophones, et quelques jours après, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés rappelait que « depuis début 2018, environ 400 civils ont été tués dans l’escalade des attaques entre les groupes séparatistes et les forces gouvernementales » et que ces deux régions s’étaient vidées d’au moins 30 000 personnes réfugiées au Nigeria voisin [3] et de 436 000 déplacés internes dans le pays (UNHCR, 9/11). Le MAE le sait, mais fait comme s’il ne voit rien, n’entend rien. Peut-être devrait il alors ne rien dire, pour éviter d’appeler dans la foulée « au respect des procédures légales si des contestations des résultats devaient avoir lieu »... alors que le Code électoral camerounais prévoit que « les décisions du Conseil Constitutionnel relatives aux opérations électorales, aux résultats des élections et aux candidatures ne sont susceptibles d’aucun recours » (art. 136). Ainsi, le MAE français, empêtré dans sa realpolitik... donne dans l’irréalisme, en appelant à quelque chose d’impossible.
La pression n’est pas retombée dans les jours suivant la proclamation des résultats, au contraire. Des intimidations et arrestations se sont multipliées, dans l’opposition politique mais aussi chez les journalistes, pour accentuer la pression. La présentatrice vedette d’une chaîne privée de télévision a ainsi été arrêtée le 7 novembre, puis inculpée de diffusion de fausse nouvelle, simplement pour avoir retweeté une accusation portée contre l’armée camerounaise. Le Syndicat national des journalistes est monté, au créneau, dénonçant par la voix de son président Denis Nkwebo : « Il y a une volonté à travers Mimi Mefo et ceux qui sont embastillés depuis quelques jours, d’adresser un message aux autres journalistes : nous sommes obligés de nous taire » (Africanews, 8/11). Mimi Mefo a été libérée le 10 novembre, mais la pression sur les journalistes camerounais continuent. Joseph Olinga Ndoa, emprisonné 3 jours début novembre, est poursuivi pour « outrage à fonctionnaire », pour avoir interrogé la préfecture de Bafoussam sur les raisons de la fermeture des bars de la ville à 21h un samedi soir précédant une marche de l’opposition dans cette grande ville. Surtout, depuis le 23 octobre, le journaliste Michel Biem Tong (site Hurinews.com) a été détenu trois semaines dans les locaux du sinistre secrétariat d’Etat à la défense (SED), puis transféré à la prison de Yaoundé. Accusé d’incitation à l’insurrection et d’apologie du terrorisme, celui qui était justement correspondant du Comité pour la libération des prisonniers politiques au Cameroun (CL2P) encourt la peine de mort, en vertu de la loi antiterroriste de 2014, mais risque surtout de ne pas ressortir vivant de ces mouroirs que sont les prisons du pays.
Mais ni la guerre ni les arrestations ne perturbent la diplomatie française, qui se targue d’être un partenaire du Cameroun dans la lutte contre le terrorisme. Le 25 octobre, Emmanuel Macron a fait parvenir à Paul Biya une lettre [4] exprimant son « plaisir de lui adresser toutes [ses] félicitations » puis sa confiance dans « le renouvellement dans la continuité » que l’octogénaire saurait engager. Difficile de mieux résumer la politique africaine de la France.
France 24, pas fière de faire de la propagandeDébut octobre, France 24 rediffuse un vieux spot publicitaire de 30 secondes qui, comme le décrit le site Investir au Cameroun (30/10), « ne contient que des images de Camerounaises et de Camerounais de toutes les régions et de toutes les cultures qui se retrouvent dans le message "Tous fiers d’être Camerounais" ». Pour ce site d’information sur le business au pays de Paul Biya, il s’agit d’« un message fédérateur, non partisan ». En fait un message d’unité, alors que le pays se déchire depuis la déclaration d’indépendance de groupes séparatistes dans les régions anglophones... et que les partisans d’une ligne dure n’ont à la bouche que le mot « unité », justement, là où il faudrait commencer par le dialogue. Et comme le signale le chercheur Arnaud Labrousse dans son billet sur le site d’ACRIMED (29/10), « ce qu’il y a de curieux dans [ce spot], c’est que le nom du fier annonceur n’y figure nulle part ». Comme l’explique Labrousse, il s’agit de l’agence parisienne Stratline Communication, coutumière des publireportages depuis sa création en 2006, et qui avait d’ailleurs emmené « 15 journalistes français en goguette » au Cameroun avant la présidentielle de 2011 (Rue89, 14/05/11). Cette boite de communication est dirigée par Yasmine Bahri Domon... qui est par ailleurs la directrice de publication du site Investir au Cameroun, qui rappelle que le spot date de 2011. Déjà à l’époque, la rédaction de France 24 aurait pu s’interroger sur le sens d’un tel message publicitaire, l’évocation de la gloire d’un pays vantant forcément celle de son régime. Cette fois, il aura fallu attendre le 22 octobre - jour de l’annonce des résultats, dans un contexte de tension croissante - pour que la direction de la chaine fasse savoir à l’agence Stratline qu’elle voulait « que la campagne Fier d’être Camerounais soit suspendue » ( Investir au Cameroun , 30/10). Une bonne idée, mais qui arrive un peu tard. Et dont on aimerait savoir de combien de recettes publicitaires elle a privé la chaine... car quitte à être fiers, les Camerounais aimeraient sans doute savoir combien cela leur coûte.
[1] Ainsi, l’opposition ne peut pas se rassembler entre deux tours ; il suffit qu’au moins deux opposants en apparence crédibles se présentent à l’élection pour que les résultats, réels ou bidouillés, indiquent une dispersion des voix face au candidat du régime.
[2] Sur le site internet du parti au pouvoir, le RDPC, la fiche au nom d’Emmanuel Bonde, présenté comme chargé de mission à la présidence depuis 1982 et nommé ministre des Mines en 2011, a étrangement disparu durant la jour née où son cas a été soulevé, le 16 octobre, comme l’a relevé sur Twitter la journaliste Josiane Kouagheu.
[3] Mais dès janvier, l’agence nigériane de gestion des situations d’urgence (Sema) estimait que 43 000 Camerounais anglophones s’étaient réfugiés au Nigeria, quand l’ONU en comptabilisait presque 3 fois moins (Reuters, 25/01)
[4] Les conseillers Afrique de l’Elysée ont prétendu auprès de journalistes français que cette lettre n’était pas destinée à être publiée... comme s’ils ignoraient qu’une précédente lettre, en mai dernier, avait été déjà été publiée sur le site de la présidence camerounaise.
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