[Vidéo] Aperçu de la situation militaire dans la zone de déconfliction d'Idlib en Syrie en octobre-novembre 2018 (Southfront)

Aperçu de la situation militaire dans la zone de déconfliction d'Idlib en Syrie en octobre-novembre 2018
Article originel : Overview Of Military Situation In Syria’s Idlib De-Escalation Zone In October-November, 2018
South Front

Depuis que la Russie et la Turquie ont déplacé le délai de mise en œuvre intégrale de la zone démilitarisée d'Idlib du 15 octobre à un moment donné dans l'avenir, la situation dans le nord-ouest de la région syrienne ne s'est pas améliorée.

• Le Front national de libération (FLN) et d'autres groupes militants directement contrôlés par la Turquie ont retiré une partie de leurs armes lourdes et de leur équipement militaire de la zone démilitarisée. Toutefois, Hayat Tahrir al-Sham (anciennement Jabhat al-Nosra), Jaish al-Izza, Wa Harid al-Muminin (une coalition de groupes affiliés à Al-Qaida) et d'autres radicaux ont conservé leurs armes et équipements lourds dans la région. En outre, ils violent constamment les positions de l'armée arabe syrienne (AAS) et de ses alliés dans le nord de Hama, le nord de Lattaquié et le sud d'Alep.
   
• Les forces armées turques (FAT) et le FLN n'ont déployé aucun effort pour éliminer les unités des groupes militants qui violent le cessez-le-feu ou pour empêcher ces violations. Cette situation a contraint l'armée arabe syrienne (AAS) à réagir aux bombardements militants et à mener des attaques terrestres limitées contre les efforts des militants. Les médias grand public, y compris les médias turcs, et les organisations de médias affiliées aux militants décrivent les actions de l'AAS comme des violations des accords démilitarisés.
   
• Dans la situation actuelle, il est difficile de s'attendre à ce que l'accord sur la zone démilitarisée puisse être pleinement mis en œuvre rapidement. Même si Ankara et Moscou décident de déclarer qu'elle est "mise en œuvre", en fait Hayat Tahrir al-Sham et d'autres radicaux resteront dans cette zone.
   
• En octobre et début novembre, de hauts responsables russes, dont le président Vladimir Poutine, ont averti que d'autres provocations et violations de l'accord pourraient forcer l'AAS et la Russie à déployer leurs propres efforts pour éliminer les menaces terroristes. Tout d'abord, les remarques russes concernaient les attaques de drones contre la base aérienne de Khmeimim, qui sont transportées depuis le sud d'Idlib et le nord d'Alep. Cependant, si la situation dans la zone démilitarisée se détériore, la position russe peut devenir moins molle à l'égard de la soi-disant "opposition".
   
• Le format des pourparlers d'Astana, qui avait permis de désamorcer en partie la situation dans l'affaire d'Idlib, n'aboutit à aucune solution au problème actuel, car une partie importante de l'opposition soutenue par la Turquie soutient en fait les actions de Hayat Tahrir al-Sham et des autres radicaux.
   
• Si, dans un avenir proche, la Turquie n'est pas en mesure de mettre fin aux violations du régime de cessez-le-feu et de promouvoir un processus pacifique dans cette partie de la Syrie, il y a de fortes chances qu'une nouvelle escalade commence dans quelques mois. Il convient de noter qu'il existe des doutes quant à la capacité réelle d'Ankara de rétablir la paix et l'ordre à Idlib sans une invasion militaire à grande échelle. La mise en garde dans la région d'Afrin où les cellules du YPG continuent de mener des attaques contre les forces dirigées par la Turquie est un exemple des limites auxquelles fait face Ankara.

Traduction SLT

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