Rapport sur la guerre en Syrie au 22 novembre 2018 : La Turquie poursuit sa guerre contre ses propres supplétifs en Syrie
Article originel : Syrian War Report – Nov. 22, 2018: Turkey Continues Its War On Own Proxies In Syria
South Front
Après la libération d'Al-Safa de l'EI, l'Armée arabe syrienne (AAS) et les Forces de défense nationale (FDN) posent actuellement les conditions pour poursuivre leurs efforts anti-EI dans le désert de Homs-Deir Ezzor. Selon des sources locales, jusqu'à 1 000 membres pourraient s'y cacher à l'heure actuelle. Environ 500 d'entre eux s'étaient enfuis d'Al-Safa vers la poche de Homs.
Toutefois, on ne sait toujours pas quand l'opération sera lancée et dans quelle mesure elle sera couronnée de succès. Le problème est que les unités de la 4e Division blindée, qui ont joué un rôle important dans les affrontements pour Al-Safa, ne participeront pas à cette opération, selon les données disponibles.
L'AAS a saisi plusieurs caches d'armes laissées par des groupes militants à al-Quneitra et dans le sud-ouest de Damas. Les armes saisies comprenaient 2 missiles antichars guidés Fagot (ATGM) de fabrication bulgare, un ATGM Konkurs de fabrication bulgare, des fusils d'assaut, des grenades propulsées par fusée, des obus de mortier, des mines, des munitions de divers calibres et deux systèmes de communication par satellite. Dix véhicules volés ont également été retrouvés.
La plupart de ces armes ont été fournies par les Etats-Unis et leurs alliés à l'opposition dite "modérée", mais elles sont ensuite tombées entre les mains de groupes comme l'EI et Hayat Tahrir al-Sham (connu sous un ancien nom de branche d'Al-Qaida en Syrie).
Les Forces armées turques (FAT) et plusieurs groupes de l'Armée libre syrienne (ASL) se préparent à lancer une opération contre les "éléments corrompus" au sein de l'ASL dans la ville de Jarabulus, dans le nord d'Alep. Selon les rapports, un couvre-feu a été imposé à l'intérieur de Jarabulus avant l'opération prévue.
La semaine dernière, les FAT ont lancé une opération similaire contre le rassemblement des martyrs d'Al-Sharqiyah, l'un des représentants de la Turquie dans la région d'Afrin. Les affrontements qui ont suivi le début de l'opération ont entraîné la mort d'au moins 25 militants.
Le 21 novembre, le secrétaire étatsunien à la Défense, James Mattis, a déclaré que la coalition dirigée par les États-Unis établira des postes d'observation le long de la frontière entre la Turquie et les zones syriennes contrôlées par les Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les États-Unis.
"Nous installons des postes d'observation à plusieurs endroits le long de la frontière syrienne", a déclaré Mattis. "Nous voulons être le peuple qui appellera les Turcs et les avertira si nous voyons quelque chose sortir d'une zone dans laquelle nous opérons," a-t-il ajouté.
Alors que le secrétaire à la Défense a déclaré que ces postes d'observation sont conçus pour suivre "toute menace" qui va "monter en Turquie", en fait, la coalition dirigée par les Etats-Unis va utiliser ces postes afin d'empêcher de nouvelles attaques turques contre les FDS dans le nord de la Syrie et d'apaiser d'une certaine manière les tensions entre Ankara et Washington sur la question dite kurde. La Turquie considère les groupes armés kurdes, qui sont au cœur des FDS, comme des terroristes et les a attaqués à plusieurs reprises.
Si les Etats-Unis déploient davantage de troupes et établissent des postes d'observation le long de l'ensemble de la zone frontalière contrôlée par leurs supplétifs, ils seront en effet en mesure d'empêcher que les menaces turques de lancer une nouvelle opération militaire contre les groupes armés kurdes dans un proche avenir ne deviennent réalité.
Traduction SLT avec DeepL.com
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