"Gilets jaunes" : la seule solution semble être la dissolution de l'Assemblée nationale

La crise générée par le mouvement des "gilets jaunes" est une crise devenue économique et politique d'une ampleur inédite. L'annonce d'un moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants est malheureusement largement en deçà des attentes. La réponse ne peut-être que politique en proposant une dissolution de l'Assemblée nationale avec de nouvelles élections comprenant une dose de proportionnelle suffisante pour qu'elles soient équitables et représentatives. Il faut que les représentants du peuple puissent décider de la politique générale à partir de l'Assemblée nationale et que celle-ci ne soit pas une simple courroie de transmission du gouvernement. Une cohabitation semblerait la plus apte à revenir à un système politique plus démocratique. On passerait ainsi d'une monarchie républicaine à un système politique parlementaire pour le reste du mandat de "Jupiter". Reste à discuter des pouvoirs exorbitants du "monarque" qui a la main sur l'exécutif sans contre-pouvoir.

Il est à craindre que si le gouvernement reste à la traîne des attentes de ce mouvement populaire, nous assistions à un embrasement et au passage d'une situation pré-insurrectionnelle à une situation insurrectionnelle. La manifestation des "gilets jaunes" à Paris ou l'acte 4 est la manifestation de tous les dangers. Sur LCI (4.12.18, 11h50), Yves Lefevre, représentant d'un syndicat de police, exprimait le ras le bol des forces de l'ordre qui ont été malmenées par les casseurs lors de l'acte 3 des "gilets jaunes". Après avoir dressé les modalités de gestion des manifestations à venir - à savoir des escadrons mobiles intervenant dès le début - il a déclaré que les forces de l'ordre allaient "casser la gueule aux casseurs". Le risque est grand d'un accroissement des bavures qui étaient déjà très nombreuses samedi dernier. En même temps, il a déclaré sur la même chaîne, dix minutes plus tôt, que les policiers et les CRS étaient des "citoyens" avant tout, laissant entendre qu'il y a une forte identification des forces de l'ordre aux "gilets jaunes".

A l'heure actuelle, la seule mesure qui pourrait, semble-t-il, calmer le mouvement de contestation émanant des milieux populaires et permettre à Macron de garder sa place dans de bonnes conditions, est en plus de l'annulation de la hausse de la taxe, une dissolution de l'assemblée nationale.

Les risques de dérive et d'instrumentalisation du mouvement par des forces extrémistes ou étrangères sont grandes. Moon of Alabama parle de "printemps européen". On sait où cela peut mener.
- Les Français rejettent les politiques de Macron - Combien de temps peut-il survivre ? (Moon of Alabama)

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