Cela a été la tâche aveugle des médias, le point occulté par la majorité de ceux-ci dans l'affaire Benalla. Au point que le service de checknews de Libération ait omis d'en parler lors d'un article sur Benalla.
- Les limites du service de Checknews de Libération. A propos de Benalla
Or ses liens si particuliers de Benalla avec la Françafrique et notamment les services étrangers marocains pourraient expliquer la tournure si particulière qu'a pris cette affaire et la mansuétude dont a bénéficié le bonhomme lors de l'enquête le concernant.
- Alexandre Benalla était habilité "secret défense", selon "Le Point" (Nouvel Obs.com)
Récemment Le Monde est revenu sur les liens entre Benalla et un homme de la Françafrique dans un article en date du 17.11.18 intitulé "Vincent Miclet, le Gatsby de la Françafrique" :
"L’homme d’affaires français, chez qui Alexandre Benalla a séjourné cet été, est suspecté, en Angola, d’avoir détourné 400 millions de dollars. Une accusation dont il se défend, tout en assumant un parcours sulfureux. Au plus fort du scandale, cet été, Alexandre Benalla s’en est allé discrètement séjourner chez un richissime ami français, au Maroc. L’ancien chargé de mission de l’Elysée est arrivé en jet privé à l’aéroport de Marrakech. Une voiture l’y attendait, l’une des trois Bentley Mulsanne circulant dans le royaume. Le chauffeur en gants blancs l’a conduit dans la palmeraie, où la Bentley a franchi les hauts murs ocre du « domaine du Cheval d’or », non loin du palais du roi Mohammed VI, pour pénétrer dans un décor féerique. Trois hectares de jardins luxuriants, un terrain de tennis, deux piscines, un spa de plus de 1 000 mètres carrés, deux mosquées pour les seize employés en livrée et, au cœur de tout cela, un bijou d’architecture arabo-mauresque, des appartements et des salons à la déco tape-à-l’œil… C’est ici que, trois jours durant, M. Benalla a tenté d’échapper à la pression médiatique. Le maître des lieux s’appelle Vincent Miclet, un Français de 53 ans, détenteur d’un passeport diplomatique béninois, 180e fortune de France (500 millions d’euros) d’après le magazine Challenges. Avec son sourire cauteleux, ses mèches un peu trop blondes et son regard d’acier, on se dit qu’il aurait pu, sans trop d’effort, jouer un méchant dans James Bond. Voilà trente ans qu’il navigue, au gré des opportunités et des rencontres, dans les coulisses de la Françafrique. […]"
"
Ces informations semblent confirmer les liens particuliers de Benalla avec les réseaux de la Françafrique au coeur de la République. Et ces liens semblent exister depuis le début de sa carrière alliant franc-maçonnerie, françafrique, Etat français et Maroc :
- Mondafrique 22.07.18 L’étape marocaine d’Alexandre Benalla
- SLT 22.07.18 Benalla a fait partie de l'entreprise de sécurité "Velours" intervenant au Maroc selon Mondafrique et Maghreb Confidentiel
- SLT 22.07.18 Affaire Benalla. Ce que les médias traditionnels disent et ne disent pas (Vidéos)
- SLT 25.07.18 Benalla était franc-maçon à la GLNF, il aurait été suspendu selon Le Figaro
- SLT 28.07,18 On en sait un peu plus sur les réseaux que Benalla a cotoyés
- SLT 3.08.18 Après Algérie Patriotique, Panamza allégue que Benalla a été recruté par un ancien agent de la DGSE pro-israélien
En septembre 2018, Mondafrique a révélé son carnet d'adresse si particulier en lien avec la Grande Loge Nationale Française (GLNF) mais aussi des officines ou personnalités marocaines mais aussi saoudiennes: "Dans les innombrables papiers écrits sur l’affaire Benalla, très peu se sont penchés sur les liens que l’ancien protégé d’Emmanuel Macron a entretenus au sein de la franc maçonnerie ou encore au Maroc ou en Arabie Saoudite. Autant de points d’appui qui lui garantissent quelques sinécures dans la vie qu’il doit s’inventer après avoir été écarté de l’Elysée. Le journaliste François Koch, grand spécialiste de la franc maçonnerie, avait révélé sur son blog qu’Alexandre Benalla était membre depuis janvier 2017 de la loge des « Chevaliers de l’espérance » rattachée à la Grande Loge Nationale Française (GLNF), l’obédience de nombreux amis de Nicolas Sarkozy (la GLNF est très implantée dans les réseaux françafricains au Gabon, au Congo-Brazzaville, au Maroc..., NdT).
Bien antérieure, son affiliation maçonnique avait eu lieu en 2015 au Maroc, à l’époque où ce franco-marocains tente en 2015 de lancer une filiale de la société de sécurité « Velours », un groupe « experte en management des risques et intelligence stratégique. Cette officine qui devait mettre la clé sous la porte peu après était dirigée à l’époque par d’anciens policiers, dont un de l’Office central pour la répression du banditisme. Comme le révélait dès juillet la lettre confidentielle « Faits et Documents » avec des documents à l’appui(voir ci dessus), Alexandre Bennala était entré en maçonnerie le 15 avril 2015 à « la Grande Loge Unie Du Maroc », affiliée à la Grande Loge Nationale Marocaine.
« Le passage sous le bandeau »
Les documents publiés par la lettre « Faits et Documents » attestent de la cérémonie qui a bien eu lieu au Maroc. Dans « l’ordre du jour du 15 avril 2015 fait apparaitre clairement les initiales d’Alexandre Benalla: « Passage sous le bandeau des profanes: …..M.Alexandre Ben » . Fort de ses relations marocaines qui l’ont amené assez naturellement à développer également des contacts auprès des Séoudiens, Alexandre Benalla parvient, bien avant qu’il ne rencontre Emmanuel Macron, à assurer la sécurité à Paris d’un certain nombre de personnalités arabes. Parmi elles, figure quelques marocains ainsi que le prince Salman, aujourd’hui ministre de la Défense et vice Premier ministre du Royaume séoudien. Lequel fit autrefois appel aux services d’Alexandre Benalla lors de ses visites privées à Paris. L’information avait été révélée par l’excellente publication « Intelligence on line » qui affirmait, cet été, que l’ami Alexandre était au mieux « avec un prince séoudien ». On sait aujourd’hui qu’il s’agissait de l’héritier désigné du Trône. Ce n’est pas rien !" (Mondafrique Alexandre Benalla, une vie existe après l’Elysée).
Lire également : - Valeurs Actuelles 26.09.18 Quand Benalla protégeait le futur prince héritier d’Arabie saoudite
Comme le révèle le site Intelligence Online ce mercredi 25 juillet, le chargé de mission de l’Elysée a été intégré dans le dispositif de protection de Mohammed bin Salman, prince héritier et vice-Premier ministre d'Arabie saoudite depuis le 23 juin 2017.
En septembre également, le Canard enchaîné, avait révélé les liens de Benalla avec certains pontes de la Françafrique après son voyage durant l'été en Grande-Bretagne. Selon le Canard enchaîné, Benalla aurait été vu début septembre à Londres avec un individu fiché S proche d'Alexandre Djouri (témoin important dans l'affaire des financements de la campagne de Sarkozy par Kadhafi) :
"Alexandre Benalla a - c'est connu - d'excellentes fréquentations. Le 5 septembre, il a voyagé en compagnie d'un individu fiché S, proche du sulfureux homme d'affaires Alexandre Djouhri et soupçonné de jouer les intermédiaires dans les ventes d'armes en Afrique...Une note rédigée par la police aux frontières (PAF) précise que "leurs attitudes laissent entendre qu'ils se connaissent. Ils discutent ensemble". La PAF a alerté la Direction générale de la police nationale, qui a prévenu Collomb, lequel a sonné Jupiter."
(Canard enchaîné, 19.09.18 Un voyage à risques pour Benalla).
Il semble que ce statut si particulier lui confère une certaine protection. Le syndicat de policiers Vigi-MI a exprimé son étonnement au Canard enchaîné que la voiture de service d'Alexandre Benalla n'ait pas été perquisitionnée, et que son téléphone portable n'ait pas été saisi ni «ausculté». «Même Nicolas Sarkozy n'a pas eu le droit à tant d'égards!», ironise le volatile à plumes.
Rappelons aussi qu'Alexandre Djouhri, recherché par la justice française et interpol, avait pu se pavaner en Algérie dans un dîner de Macron à la résidence de France, le 6.12.17. Il avait finalement été arrêté en janvier à l'aéroport londonien de Heathrow et placé en détention provisoire pendant un court laps de temps à Londres.
Lire aussi :
- Avant l'audition de Benalla au Sénat, panique à l'Elysée. La ministre de la justice conseille à Benalla de "se taire"
- Affaire Benalla : après le départ de son corapporteur, la commission d’enquête de l’Assemblée ne publiera pas de rapport (Le Monde)
- Affaire Benalla : les quatre points obscurs de l'enquête (JDD)
- Benalla a été confié à une nounou issue du gang des Zemour (LGS)
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