Selon un ancien conseiller, la décision d'assassiner Arafat fut approuvée par les Saoudiens (Press TV)

Selon un ancien conseiller, la décision d'assassiner Arafat fut approuvée par les Saoudiens
Article originel : Decision to assassinate Arafat approved by Saudis: Former senior advisor
Press TV

Un ancien conseiller principal de Yasser Arafat, le regretté chef de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), a déclaré que la mort d'Arafat n'était pas naturelle et qu'il avait été assassiné, l'Arabie saoudite ayant approuvé la décision de le tuer.

S'exprimant dans une interview exclusive avec l'agence de presse palestinienne arabophone Shehab, Bassam Abu Sharif a déclaré que l'ancien président étatsunien, George W. Bush, avait contacté des responsables saoudiens après une réunion avec l'ancien Premier ministre israélien, Ariel Sharon, au cours de laquelle la liquidation d'Arafat avait été discutée, et les autorités saoudiennes ont donné leur accord.

Abou Sharif a ajouté que le régime de Riyad avait approuvé l'assassinat d'Arafat parce qu'il le considérait comme un obstacle à l'Initiative de paix arabe, qui envisageait une solution dite à deux États dans le conflit israélo-palestinien.

"Sharon a rencontré Bush à la Maison-Blanche et lui a dit qu'il ne pouvait plus tenir sa promesse de ne pas attaquer physiquement Yasser Arafat, parce qu'il était une figure de proue du terrorisme et qu'il collaborait avec le Hamas, et que les opérations du Hamas étaient menées avec l'approbation et la bénédiction d'Arafat," a souligné le haut représentant de l'OLP.

Abou Sharif a souligné que Bush a contacté les autorités saoudiennes le lendemain et les a informées de la question, et le régime d'Al Saoud a accepté la décision d'assassiner Arafat.

Le conseiller du regretté dirigeant palestinien a noté que son nouveau livre, intitulé Salty Fish, contient de nombreux secrets sur l'assassinat d'Arafat ; du cheikh Ahmed Yassin, ancien dirigeant du mouvement de résistance palestinien Hamas, qui a été tué dans une frappe aérienne israélienne en 2004 ; ainsi que de Mahmoud al-Mabhouh, haut personnage du Hamas, retrouvé mort dans sa chambre à Dubaï, aux Emirats arabes unis, en 2010.

Arafat, qui a mené une lutte armée contre Israël à la fin des années 1960, est décédé de causes inconnues dans un hôpital près de la capitale française, à Paris, le 11 novembre 2004. Il avait 75 ans.

En 2012, la veuve d'Arafat, Suha, a porté plainte en France, alléguant que son mari avait été assassiné alors qu'il séjournait à l'hôpital militaire de Percy près de Paris en 2004. Il avait été transféré à l'hôpital le mois précédent pour cause de diarrhée et de vomissements.

Selon les médecins français, il est mort d'un accident vasculaire cérébral massif, bien que l'origine de sa maladie soit inconnue.

La tombe d'Arafat à Ramallah a été ouverte la même année, afin que trois équipes d'enquêteurs français, suisses et russes puissent recueillir des échantillons pour l'enquête.

Une enquête française ultérieure n'a trouvé aucune preuve d'empoisonnement. Cependant, des sondes séparées des experts suisses et russes ont découvert qu'Arafat avait été empoisonné à mort avec du polonium.

De nombreux Palestiniens pensent qu'Israël a empoisonné Arafat. Cependant, le président palestinien Mahmoud Abbas et son rival de longue date, Mohammed Dahlan, se sont accusés mutuellement de complicité dans la mort d'Arafat dans le passé.

Certains pays arabes feraient pression sur le président de l'OLP pour permettre à Dahlan, exilé aux Emirats Arabes Unis, de retourner en Cisjordanie alors qu'il est question de succéder à Abbas.

En mai, le portail d'information en ligne, Middle East Eye, a déclaré qu'Israël ainsi que les Émirats arabes unis, l'Égypte, la Jordanie et l'Arabie saoudite prévoyaient de renverser Abbas et de le remplacer par Dahlan.

Il a cité des sources palestiniennes et jordaniennes non identifiées disant que les Émirats arabes unis avaient discuté de cette initiative avec Israël.

Traduction SLT

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