Les Démocrates à la Chambre des représentants des États-Unis ont les yeux rivés sur l'enquête du FBI sur Trump (Reuters)

Les Démocrates à la Chambre des représentants des États-Unis ont les yeux rivés sur l'enquête du FBI sur Trump.
Article originel : U.S. House Democrats eye reported FBI probe of Trump
Par David Morgan et Timothy Gardner*
Reuters

Un comité de la Chambre des représentants des États-Unis examinera un article de journal selon lequel le FBI a enquêté pour savoir si le président Donald Trump a travaillé au nom de la Russie, contre les intérêts étatsuniens, a déclaré samedi le président démocrate du groupe.

Le New York Times a rapporté que l'enquête a commencé quelques jours après que Trump eut congédié James Comey de son poste de directeur du Federal Bureau of Investigation en mai 2017 et que les enquêteurs du contre-espionnage de l'agence devaient déterminer si les actions de Trump constituaient une menace possible à la sécurité nationale.

Trump a démenti l'article du Times lors d'une interview accordée samedi soir à Fox News comme étant " l'article le plus insultant que j'aie jamais lu" et s'en est pris à Comey et au FBI en une demi-douzaine de tweets.

Jerrold Nadler, président de la Commission judiciaire de la Chambre des représentants, a déclaré que son groupe d'experts " prendra des mesures pour mieux comprendre à la fois les actions du président et la réponse du FBI à ce comportement " dans les semaines à venir. Il a également déclaré que le législateur chercherait à protéger les enquêteurs contre les " attaques de plus en plus déchaînées " du président.

"Il n'y a aucune raison de douter du sérieux ou du professionnalisme du FBI, comme l'a fait le président en réaction à cette histoire ", a déclaré Nadler, un démocrate de New York, dans une déclaration.

"Nous avons appris de ce reportage que, même dans les premiers jours de l'administration Trump, le comportement du président était si erratique et si inquiétant que le FBI s'est senti obligé de faire - ouvrir une enquête de contre-espionnage sur un président en exercice, ce qui est sans précédent" a déclaré Nadler.

Adam Schiff, président du House Intelligence Committee, a déclaré qu'il ne pouvait pas commenter les détails du rapport, mais que son comité poursuivrait son enquête sur les contacts de Trump avec la Russie.

"Les préoccupations en matière de contre-espionnage concernant les personnes associées à la campagne Trump, y compris le président lui-même, ont été au cœur de notre enquête depuis le début ", a déclaré Schiff, un démocrate californien.

Schiff a déclaré que les réunions, les contacts et les communications entre les associés de Trump et les Russes, ainsi que "le tissu de mensonges sur ces interactions et les déclarations et actions du président lui-même", ont renforcé la nécessité de suivre les preuves là où elles mènent.

Trump a pris des notes de son interprète lors d'une réunion avec le président russe Vladimir Poutine à Hambourg en 2017 et a pris d'autres mesures pour dissimuler les détails de leurs conversations, selon un rapport publié samedi dans le Washington Post.

Trump a démenti sur Fox News qu'il gardait quoi que ce soit de secret sur ses rencontres en face à face avec Poutine.

Le New York Times a déclaré que les responsables du FBI ont commencé à se méfier des liens de Trump avec la Russie pendant la campagne présidentielle de 2016, mais qu'ils ont tardé à ouvrir une enquête jusqu'à ce que Trump lie son renvoi de Comey à une enquête sur des allégations d'ingérence électorale de la Russie. Le FBI s'est également demandé si le renvoi de Comey par le président républicain constituait une entrave à la justice.

Le conseiller juridique spécial des États-Unis, Robert Mueller, a repris l'enquête sur l'affaire Trump quelques jours après l'ouverture de celle-ci par le FBI, alors qu'il examinait des allégations d'ingérence électorale russe, selon le Times. La Russie dément avoir cherché à influencer les élections.

Trump s'en est pris au Times et aux anciens dirigeants du FBI, et a critiqué la précédente enquête de l'agence sur la démocrate Hillary Clinton, sa rivale lors des élections de 2016.

"Wow, je viens d'apprendre dans le  New York Times raté que les anciens dirigeants corrompus du FBI, presque tous virés ou forcés de quitter l'agence pour de très mauvaises raisons, ont ouvert une enquête sur moi, sans raison et sans preuve, après que j'ai viré le "menteur" James Comey, une ordure totale ", a déclaré Trump sur Twitter.

Comey a répondu sur Twitter plus tard samedi, en offrant une citation qu'il a attribuée à l'ancien président Franklin Delano Roosevelt : "Je vous demande de me juger d'après les ennemis que je me suis faits."

*Reportage de David Morgan et Timothy Gardner ; rédaction de Jonathan Oatis et G Crosse.

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