La Grande-Bretagne envisage d'établir une nouvelle base navale en Asie du Sud-Est : Rapports
Article originel : Britain Considers To Establish New Naval Base In Southeast Asia: Reports
South Front
La " base navale prévue " de la Grande-Bretagne en Asie du Sud-Est est considérée par la Chine comme une provocation, selon les analystes chinois cités par le South China Morning Post (SCMP) le 1er janvier.
Selon le journal, " le projet britannique de construction d'une nouvelle base militaire en Asie du Sud-Est risque de compliquer encore le paysage stratégique d'une région déjà marquée par des conflits maritimes et des rivalités géopolitiques entre Pékin et Washington", citant des experts tels que Xu Liping, professeur à l'Institute of Asia-Pacific Studies de la Chinese Academy of Social Sciences.
Répondant à une question concernant la présence militaire britannique dans le cas d'une absence d'accord sur le Brexit, le ministre britannique de la Défense, Gavin Williamson, a déclaré qu'il envisageait de nouvelles opportunités pour les forces armées en décrivant son départ de l'UE comme "notre plus grand moment en tant que nation depuis la fin de la seconde guerre mondiale".
Le secrétaire à la Défense a également minimisé l'importance de l'annonce qu'il a faite de la mise en attente de 3.500 soldats, la qualifiant de "bonne planification raisonnable pour que tout se passe aussi bien que possible".
Il a également déclaré qu'aucune demande de gouvernements étrangers n'a encore été reçue et que rien n'est concret.
Cependant, le 30 décembre, le Sunday Telegraph cite une source anonyme proche de Williamson, qui affirme que les nouvelles bases pourraient être situées à Singapour ou à Brunei dans la mer de Chine méridionale, ou à Montserrat ou Guyana dans les Caraïbes "dans les deux prochaines années".
"Je me demande aussi comment nous pouvons faire avancer le plus possible nos ressources, en créant un effet dissuasif, mais aussi en assurant une présence britannique. Nous examinons ces possibilités non seulement en Extrême-Orient, mais aussi dans les Caraïbes", a déclaré Williamson.
Il a également salué les efforts déployés pour assurer la visibilité des moyens militaires britanniques déployés dans le monde entier.
"Pour la première fois en une génération, ce Noël, nous avons deux navires qui naviguent dans l'océan Pacifique, loin de chez eux. Nous sommes le deuxième plus gros investisseur étranger dans cette région. Donc, si nos intérêts économiques sont là, nous devrions aussi y avoir un intérêt militaire."
Alors qu'il ne reste plus que 90 jours dans l'UE, le ministre de la défense estime qu'il est nécessaire de présenter une image plus optimiste de l'après-Brexit au Royaume-Uni.
M. Williamson prédit que "l'attention politique se déplacera de manière spectaculaire" après le Brexit et que le Royaume-Uni devra "approfondir ses relations avec l'Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, les pays des Caraïbes, mais aussi avec les pays d'Afrique". Ces pays pourraient peut-être "s'attendre à ce que nous assurions le leadership moral, le leadership militaire et le leadership mondial".
"Ils se rendent compte que nous sommes de bons partenaires et que nous défendons les valeurs de tolérance, de démocratie et de justice qui leur tiennent à cœur.
Ainsi, bien que la "base navale prévue en Asie du Sud-Est" soit une rumeur basée sur des sources anonymes, le South China Morning Post a cité encore plus d'analystes pour faire des prédictions sur les résultats sombres si cela devait arriver.
"Il s'agit clairement d'un geste de provocation ciblant la Chine et montrant un engagement plus étroit des puissances extérieures dans les différends de la mer de Chine méridionale," a déclaré Xu Liping. Xu croyait que Washington était derrière le prétendu plan de Londres pour une base militaire dans la région.
Ni Lexiong, expert naval à l'Université de droit et de sciences politiques de Shanghai, a déclaré que le plan présumé était la preuve que le Royaume-Uni et ses alliés s'alignent sur la ligne dure du président étatsunien Donald Trump sur la Chine.
"Il s'agit d'une étape complémentaire à la stratégie indo-pacifique de Washington et Washington en sera ravi ", a déclaré Ni.
Les experts chinois ont également mis en doute la faisabilité du plan de la base navale.
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