Des affrontements éclatent dans la principale ville portuaire du Yémen après le cessez-le-feu
Article originel : Clashes break out in Yemen’s key port city after cease-fire
Associated Press
SANAA, Yémen (AP) - Des combats ont éclaté dimanche dans la principale ville portuaire du Yémen, Hodeida, les premiers affrontements importants depuis que les parties belligérantes se sont mises d'accord sur un cessez-le-feu négocié par l'ONU en décembre, ont déclaré des agents de sécurité et des témoins.
Il y a eu des embrasements sur les principales lignes de front à l'est et au sud de la ville, tandis que des échanges de tirs d'artillerie ont secoué des bâtiments au cours de combats qui ont éclaté du jour au lendemain, selon eux. Les rebelles chiites Houthis qui tiennent la ville et les troupes soutenues par le gouvernement qui s'y opposent ont été vus en train d'ériger des barricades et creuser des tranchées défensives.
"Toute la nuit, nous entendons le grondement des mitrailleuses et de l'artillerie, qui étaient silencieuses depuis deux semaines ", a déclaré Ahmed Nasser, un résident, ajoutant qu'il était inquiet pour les proches qui étaient revenus dans le quartier du 7 juillet sur le front est de la ville.
Des officiels ont parlé sous le couvert d'anonymat car ils n'étaient pas autorisés à informer les journalistes, alors que les témoins l'ont fait par crainte pour leur sécurité. Des ambulances ont été entendues dans la ville après que les bombardements eurent touché des quartiers résidentiels, mais on ne savait pas très bien quelles en avaient été les victimes.
Les combats surviennent quelques jours après que le gouvernement yéménite internationalement reconnu, ainsi que ses alliés l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, aient accusé les ennemis rebelles Houthi de rompre le cessez-le-feu et de refuser de retirer leurs forces de la ville, conformément à l'accord de décembre.
En vertu de cet accord, les autorités locales et la police devaient gérer la ville et ses trois ports sous la supervision de l'ONU, après que toutes les parties eurent retiré leurs combattants. Les deux parties se sont également mises d'accord sur un échange de prisonniers, mais aucun de ces accords n'a encore été mis en œuvre.
Le gouvernement yéménite lutte contre les rebelles depuis 2014, date à laquelle les Houthis se sont emparés de la capitale, Sanaa, par le nord. Une coalition dirigée par les Saoudiens est entrée en guerre aux côtés du gouvernement en mars 2015. Le conflit dans l'impasse a tué des dizaines de milliers de personnes et fait craindre la famine.
Malgré l'accord de Hodeida, signé en Suède, les combats se sont également poursuivis dans d'autres parties du pays. Cette situation a également semblé s'améliorer dimanche, les autorités faisant état de batailles acharnées entre les rebelles et les membres de tribus pro-gouvernementales dans la zone kasher de la province de Hajjah, où les Houthis auraient pris le contrôle de la ville d'Abaysa avec des armes lourdes, envoyant des centaines de civils en fuite en état de panique.
Dans une déclaration, l'ancien gouverneur provincial Fahd Dahshush a accusé les Houthis d'avoir détenu des dizaines de membres de la tribu et d'avoir tué plusieurs prisonniers, dont un homme politique local en le tuant devant sa famille.
Les frappes aériennes de la coalition dirigée par les Saoudiens contre les rebelles ont tué des dizaines de leurs forces au cours des derniers jours, ont ajouté les responsables, tout en essayant de fournir aux membres de la tribu de la nourriture, des médicaments, des armes et des munitions.
Le ministre yéménite des droits de l'homme, Mohammed Askar, a appelé à une aide humanitaire internationale pour la région, demandant instamment dans une déclaration la mise en place de couloirs de sortie sûrs pour les civils et le rétablissement de voies d'approvisionnement en nourriture et en assistance médicale.
Il a déclaré que des dizaines de civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués lors des récents combats à Hajjah, et que des milliers d'entre eux ont été déplacés au cours d'un siège d'un mois dans la région qui l'a privé des approvisionnements nécessaires, notamment en eau douce.
Traduction SLT avec DeepL.com
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