L'AP prend parti dans un jeu diplomatique qui sème le désastre pour les Palestiniens
Article originel : The PA is taking sides in a diplomatic game that spells disaster for Palestinians
Middle East Monitor
L'attention excessive accordée au prochain "deal du siècle" du président étatsunien Donald Trump marginalise déjà les Palestiniens. La confrontation entre le plan étatsunien et le compromis à deux États a créé un autre champ de bataille diplomatique dans lequel les seuls perdants sont toujours les Palestiniens.
Pourtant, cela n'a pas empêché le nouveau Premier ministre de l'Autorité palestinienne, Mohammad Shtayyeh, de contribuer à l'élimination de toute forme de concentration sur les Palestiniens afin de donner la priorité au récit de Trump contre la communauté internationale et vice versa. "Il n'y a pas de partenaires en Palestine pour Trump", a déclaré Shtayyeh à l'Associated Press. "Il n'y a pas de partenaires arabes pour Trump et pas de partenaires européens pour Trump." Il a décrit les décisions étatsuniennes qui ont paralysé l'AP comme une "guerre financière".
Cette déclaration est trompeuse. Les Etats arabes ne sont pas contre la normalisation des relations avec Israël, et l'Egypte est présentée comme un recruteur pour les mobiliser en vue de soutenir l'accord de Trump. Israël a déjà signalé que les Etats arabes sont désireux de normaliser leurs relations et le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré à plusieurs reprises que la cause palestinienne n'est plus une priorité de la diplomatie régionale.
La dissociation des États-Unis par rapport au compromis à deux États a été gonflé à outrance, et non par souci pour les Palestiniens. Tous les acteurs politiques exploitent la Palestine dans le but de promouvoir leur propre diplomatie, et l'Autorité palestinienne participe volontiers à une mascarade qui donne la priorité à prendre parti et à oublier le peuple palestinien.
Shtayyeh a raison de parler de l'isolement de Trump au sein de la communauté internationale. Mais cette bravade n'exclut pas que l'inclusion de l'Autorité palestinienne (AP) dans l'arène internationale ne soit qu'un sous-produit de son assujettissement au processus qui a assuré la colonisation de la Palestine et qui continue à contribuer à l'expansion d'Israël. De plus, le responsable de l'AP ne reconnaît pas le fait que l'isolement politique imposé aux Palestiniens, et que l'AP maintient, est d'une plus grande ampleur que le mépris qui a accompagné la présidence de Trump.
Il y a plus de vérité dans la reconnaissance par Shtayyeh que les décisions unilatérales prises par Trump sont collectivement plus préjudiciables que l'"accord du siècle". Une fois de plus, cependant, le Premier ministre de l'AP recourt à l'hypothèse des deux États pour justifier son opposition aux ouvertures de l'administration étatsunienne à l'égard d'Israël. La partie manquante de l'équation est le refus de l'Autorité palestinienne de qualifier la "solution" à deux Etats d'intenable et tout aussi préjudiciable au peuple palestinien, tout comme l'accord de Trump sera en fin de compte un désastre pour eux et leurs terres.
Au lieu de la Palestine et des Palestiniens, on parle maintenant de l'accord de Trump et du compromis à deux États. Plutôt que d'être le point focal, la Palestine n'est rien de plus qu'une référence pour la communauté internationale, y compris les États-Unis, pour promouvoir leur agenda. Les deux camps sont bien inclinés dans l'application de l'agenda humanitaire et n'ont aucune tendance à se tourner vers le peuple palestinien et ses revendications politiques. Shtayyeh lui-même n'envisagera pas la possibilité d'une participation populaire, simplement parce qu'il ne fait aucun doute que la structure bureaucratique de l'Autorité palestinienne subirait d'autres répercussions qui pourraient entraîner sa disparition si le peuple décidait du cours de ses propres politiques et de ses droits.
Traduction SLT avec DeepL.com
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