Un cable de WikiLeaks est un argument solide contre les allégations selon lesquelles Téhéran arme les Houthis (Antiwar)

Un cable de WikiLeaks est un argument solide contre les allégations selon lesquelles Téhéran arme les Houthis
Article originel : WikiLeaks cable, makes a strong case against claims that Tehran arming the Houthis
Antiwar

L'administration Trump considère les rebelles Houthis au Yémen comme des supplétifs de l'Iran et ont accusé Teheran d'avoir envoyé des armes au groupe.

Trump a blâmé l'Iran pour la guerre au Yémen dans une déclaration de novembre de l'année dernière, "l'Iran, par exemple, est responsable d'une guerre sanglante par procuration contre l'Arabie saoudite au Yémen". Mais les Houthis mènent leur propre bataille contre le gouvernement yéménite depuis 2004.

Un câble de WikiLeaks daté du 9 décembre 2009 de l'ancien ambassadeur étatsunien au Yémen Stephen Seche à Sa'na, a adressé à la CIA et au secrétaire d'État, des arguments solides contre les allégations selon lesquelles Téhéran armait les Houthis à l'époque :

"FOURNITURE D'ARMES ----- 12. (S/NF) Contrairement aux allégations du ROYG (gouvernement de la République du Yémen) selon lesquelles l'Iran arme les Houthis, la plupart des analystes politiques locaux rapportent que les Houthis obtiennent leurs armes du marché noir yéménite et même de l'armée du ROYG. Selon un diplomate britannique, de nombreux rapports crédibles indiquent que les commandants militaires de ROYG vendaient des armes aux Houthis pendant la période précédant la sixième guerre. Un rapport de l'ICG sur le conflit de Saada de mai 2009 cite le directeur de la NSB Ali Mohammed al-Ansi : " Les Iraniens n'arment pas les Houthis. Les armes qu'ils utilisent sont yéménites. La plupart viennent en fait de combattants qui ont combattu les socialistes pendant la guerre de 1994 et les ont ensuite vendus." Mohammed Azzan, conseiller présidentiel pour les affaires Saada, a déclaré à PolOff le 16 août que les Houthis obtiennent facilement des armes au Yémen, soit en les capturant sur le champ de bataille, soit en les achetant auprès de commandants militaires et de soldats corrompus. Azzan a déclaré que l'armée "couvre son échec" en disant que les armes viennent d'Iran. Selon Jamal Abdullah al-Shami de l'École de la démocratie, il y a peu de contrôle externe sur le budget important et croissant de l'armée, il est donc facile pour les membres de l'armée de vendre illégalement des armes."

Le câble a ensuite abordé les allégations de l'utilisation par les Houthis de roquettes Katyusha, dont l'une aurait été trouvée dimanche près de l'ambassade des États-Unis en Irak :

"13. (S/NF) Les responsables du ROYG affirment que la possession et l'utilisation de roquettes Katioucha par les Houthis est une preuve du soutien de l'Iran et du Hezbollah, faisant valoir que ces roquettes ne sont pas disponibles sur les marchés aux armes yéménites ni sur les stocks du ROYG. (Commentaire : Compte tenu de la robustesse des marchés d'armes du Yémen, en particulier à Saada, il est possible que les katyushas soient disponibles sur le marché noir, même s'ils ne font pas partie des stocks du ROYG. D'après des informations sensibles, il y a au moins un cas d'extrémistes somaliens qui ont acheté des roquettes Katyusha au Yémen en 2007. Fin Commentaire.) Toutefois, selon des informations sensibles, ce sont peut-être les militaires du ROYG qui ont aidé les Houthis à obtenir une cargaison de 200 roquettes Katioucha à la fin novembre 2009. SECHE"

Alors que les membres les plus va-t-en guerre du cabinet Trump cherchent peut-être une raison de bombarder l'Iran, il est important de revenir sur l'histoire du conflit au Yémen et de ne pas simplement le rejeter comme une guerre iranienne par procuration.

Téhéran a admis qu'ils soutenaient les Houthis politiquement, mais a également nié les avoir armés.

Traduction SLT avec DeepL.com

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