Le général Abdel Fattah al-Burhane et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, à La Mecque, le 1er juin 2019 (AFP)
Les responsables militaires soudanais affichent leur complicité avec leurs alliés, Riyad, Abou Dabi mais aussi Le Caire, et durcissent le ton face aux manifestants qui réclament un pouvoir civil.
« Il est évident que derrière cette répression, il y a la main de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis », assure Ahmed Abdelaziz, un Algéro-Soudanais, à Middle East Eye. « Le 21 avril, Riyad et Abou Dabi ont promis de verser trois milliards de dollars au Soudan. Ils ne l’ont pas fait sans contrepartie. Et cette contrepartie, ce n’est pas la démocratie ! Ils veulent que le Soudan redevienne le pays qu’il était sous Omar el-Béchir pour que leurs intérêts économiques soient préservés. »
Des policiers armés de bâtons courant après les manifestants, des tentes brûlées, des cris et des hommes à terre... Les vidéos partagées lundi 3 juin sur les réseaux sociaux ont montré la tournure sanglante prise par le bras de fer entre les généraux au pouvoir au Soudan et la contestation, avec la dispersion du sit-in des manifestants à Khartoum.
Un dernier bilan fait état de soixante morts et de centaines de blessés, selon un comité de médecins proche du mouvement de contestation
Depuis le 6 avril, des milliers de manifestants campaient devant le siège de l’armée. Après avoir demandé le soutien des militaires contre le président Omar el-Béchir, ils exigent le départ du pouvoir des généraux.
Les relations entre les deux camps se sont tendues à la suite de l’échec des négociations le 20 mai, suivi des mises en garde du Conseil militaire qui dirige le pays depuis le 11 avril, date de la destitution sous la pression populaire du président Omar el-Béchir.
Une grève générale avait été observée les 28 et 29 mai à travers le pays par le mouvement de contestation, mobilisant divers secteurs d’activité, pour tenter de faire plier le pouvoir militaire qui a annoncé l’annulation des mesures sur lesquelles il s’était entendu avec les contestataires et a appelé à des élections dans un délai de neuf mois...
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