La décision algérienne de remplacer le français par l’anglais dans les universités est dénoncée par le Centre d’étude et de réflexion sur le monde francophone à Paris, évoquant des conséquences graves pour le pays. Cependant, en France, 1328 formations sont dispensées intégralement ou partiellement en anglais.
Le Centre d’étude et de réflexion sur le monde francophone (CERMF) à Paris pointe dans un communiqué la décision du ministre algérien de l’Enseignement supérieur, Tayeb Bouzid, de remplacer le français par l’anglais dans les universités algériennes. Les arguments avancés par le CERMF n’ont pas convaincu grand monde au vu du nombre de formations dispensées entièrement ou partiellement en anglais dans les universités françaises. De plus, l’enseignement en anglais est autorisé et encouragé par la loi française.
Sur les pas du #Rwanda ?
Pour Tayeb Bouzid, ministre Algérien de l’Enseignement supérieur, le #Français n’est pas utile et souhaite le remplacer par l’Anglais.
Les en-têtes des documents officiels seront désormais écrits en #Arabe et en #Anglais.
https://t.co/6c768xDHSh— Taher CHEMI KOGRIMI (@TaharCHEMIMI) July 24, 2019
Le CERMF affirme que «la remise en cause, ouvertement voulue par certains responsables politiques, du statut de première langue étrangère accordée au français en Algérie, et donc du caractère francophone du pays, est de nature à nuire gravement aux intérêts supérieurs de celui-ci et du peuple algérien».
Cette décision, explique le Centre, peut engendrer de graves conséquences «en coupant l’Algérie de son environnement immédiat, à savoir le reste du Maghreb et plus globalement l’Afrique francophone, vaste ensemble en plein essor économique et démographique, et présentant de nombreuses opportunités». «Des relations particulièrement étroites qu’il serait impossible de rebâtir avec d’autres pays et puissances géographiquement plus lointaines, et non liés à l’Algérie par une histoire commune».Dans ce sens, le CERMF dénonce le rapprochement «lentement mais sûrement, et au détriment de son appartenance maghrébine, des pays « arabo-anglophones » du Moyen-Orient, de leurs codes culturels, mais aussi, in fine, de leur principal allié occidental [les États-Unis, ndlr] et de sa politique étrangère, souvent injuste et source de désordre, et sur laquelle finirait par s’aligner en grande partie l’Algérie, tôt ou tard».
Enfin, il réfute «avec force, études à l’appui et face à une propagande mensongère et assez régulière, que le français n’a jamais été un frein au développement d’un pays l’ayant en partage, du moment que celui-ci décide de mener une politique efficace et de s’engager sur la voie de la bonne gouvernance», soulignant que cette décision éloignerait «l’Algérie de la grande partie de sa diaspora vivant dans des pays francophones».
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