En Allemagne, police et justice en eau trouble. Le non-procès de la violence néonazie
Le Monde diplomatique
Justus Bräutigam. — De gauche à droite et de haut en bas : « Anonym 2 », « Unerkannt b » (Incognito b), « Reinhold Messner », « 3 Gesichter » (3 visages), « Maske » (Masque) et « Schattenseite » (Côté obscur), 2017 Galerie Poll, Berlin
Une cellule néonazie, des meurtres en série, une police qui regarde ailleurs : tels sont les ingrédients d’un drame qui hante l’Allemagne depuis le début des années 2000. Instruit de 2013 à 2018 à Munich, le procès a révélé par ses carences mêmes les ambiguïtés des services de sécurité ainsi que de l’institution judiciaire vis-à-vis de la violence d’extrême droite...